20/12/2023
LE REPOS
"Le repos est extrêmement puissant. Toute l’énergie qu’on emploie pour s’activer n’est pas disponible pour éliminer. Les animaux blessés ou malades se terrent et ne font rien pour guérir. Je n'oublierai jamais mon chien qui a jeûné 14 jours après avoir chipé de la tartiflette et s'en être rendu malade..."
Pourtant, Irène ne dort jamais avant minuit. Or dans la première partie de la nuit le système neuro-glandulaire se recharge. Ensuite le système prépare les résidus à éliminer au réveil. Donc elle a moins d’énergie qu’elle pourrait - qu’est-ce que ça serait !
Il est capital de se coucher tôt pour respecter le rythme de notre biologie interne. Et vous à quelle heure vous couchez-vous ?
A l’automne, Irène est allée en Grèce 3 semaines avec interdiction de s’activer (dont jeûne et purge de dix jours). Seule la fermeté des proches, et l’impossibilité de travailler, lui permet du repos en famille : “On a élevé nos enfants, eux nous dressent”, dit-elle avec malice.
BIENFAITS DU REPOS
En parasympathique, les informations peuvent être triées et ancrées par le cerveau et chaque cellule peut ainsi s’organiser pour se lancer sur un nouveau départ avec de bonnes bases ! Tous ces processus ont lieu de façon chronobiologique durant le sommeil, mais une micro sieste réparatrice de 20 minutes peut amener autant de bénéfices qu’une bonne nuit !
Prendre du temps pour soi, et soi-seul, peut alors être une bonne solution pour se reposer : "être seul et ne rien faire est le moment par excellence où notre attention n'est pas détournée sur l'autre. On pourra alors baisser sa garde et faire le tri dans nos pensées, nos émotions, et évacuer celles qui nous épuisent", ajoute Laure Verret, maître de conférence en neurosciences.
Se poser permet aussi à l’organisme de s’octroyer un temps privilégié pour la constitution de ses défenses et la production d’hormones du système immunitaire notamment. Quand nous sommes malades, le corps met en place des systèmes en interne pour nous obliger au repos, dont lui-même a besoin pour développer son énergie vitale et participer à l’auto guérison.
On a tendance à l'oublier mais l'utilisation de nos sens, et surtout de l'ouïe, fait travailler notre cerveau sans arrêt. Bruits de la ville, klaxons, conversations autour de nous, mais aussi notifications de messages reçus sur téléphone ou ordinateur, toutes ces "stimulations permanentes forment une surcharge cognitive et peuvent être une source de fatigue", explique Michel le Van Quyen, directeur de recherche à l'INSERM, au Laboratoire d'Imagerie Biomédicale (2). Autant de sons permanents et nuisibles à long terme : "diminution du système immunitaire, perturbation du système cardio-vasculaire, tout le système para-sympathique est malmené alors que c'est justement cette partie du système nerveux qui nous aide à nous reposer", poursuit le chercheur.
Les ressources cognitives sont fortement influencées par le repos ! En effet ce dernier étant essentiel à la maturation cérébrale et à renforcer les apprentissages : c’est pourquoi les bébés et les petits enfants dorment énormément et ont besoin de leur sieste. Ils grandissent et apprennent beaucoup, cela fait partie du process.
Photo de Kate Stone Matheson sur Unsplash
Sources
https://madame.lefigaro.fr/bien-etre/vacances-les-trois-types-de-repos-dont-corps-et-cerveau-ont-besoin-230721-197521
https://www.chateaudulaunay.fr/les-vertus-du-repos/