Le cheval nous apprend et nous désapprend. Il nous fait chercher au cœur les sentiments vrais de la relation à l'autre, il nous renvoie notre lumière et nos ténèbres pour mieux appréhender la vie. Il n'a ni préjugés moraux, ni diagnostic, ni jugement. C'est le patient qui aborde celui-ci de manière neutre, authentique, somatique et bienveillante ; ses réponses sont saines et non perverses ou manipulatoires...
Le développement de nos sociétés a entraîné des mutations profondes, qui font déborder les capacités adaptatives de l'homme, engendrant un mal-être généralisé, et traduisant ainsi des réactions individualisées secondaires à des causes agressives d’ordre général : rupture temporelle, rupture spatiale, rupture avec l’agir. Ces causes ont pour conséquences, une diversité de troubles réactionnels : insatisfaction, déprime, révoltes, troubles du comportement, troubles psychosomatiques.
La médecine conventionnelle, curative, ne répond plus, dans la plupart des cas, aux besoins des personnes en demande d’aide. Ce morcellement, cette désintégration de l’individu génère, en contrepartie, l’émergence de réseaux d’entraide, et de divers courants de pensées, en quête de sens et en recherche d’unité de l’être dans la multiplicité des dimensions humaines :
Les techniques énergétiques : acupunture, shiatsu, do-in
Les thérapies naturelles ou corporelles : ostéopathie, étiopathie
Les thérapies psychosomatiques : sophrologie, dont les thérapies assistées par l'animal : zoothérapie, équithérapie
C’est dans une approche globale et subtile de la relation entre l’être humain et le cheval que je propose d’aborder et de développer différents aspects de l’apport du cheval pour soulager les souffrances humaines autant physiques que mentales. Ce soutien, cette compréhension empathique peuvent être appliqués à de nombreuses personnes d’âge variable, souffrant de handicaps ou difficultés très diverses.
Aussi appelée Thérapie Avec le Cheval (TAC), c'est une thérapie à médiation corporelle car elle utilise le cheval comme moyen d'aller mieux dans son corps et dans sa tête. Elle s'inscrit dans une dynamique évolutive de réaménagement des fonctionnements psychiques et physiologiques. Son principe primordial est de créer une communication avec le thérapeute, le client et le cheval.
L'équithérapie ou hippothérapie souvent utilisée en direction de public handicapé et surtout médiatisée en ce sens, a une valeur certaine par la rééducation passive du muscle et la redistribution des énergies dans tout l'organisme. Cependant peu la considère comme une thérapie à part entière pour apaiser toutes formes d'angoisses humaines.
L'équithérapie est devenue une invitation à une communication unique et rare avec nous-mêmes. Une initiation et une transformation thérapeutique accessible à tous.
Elle est thérapie réparatrice après un traumatisme physique ou psychologique, thérapie par une meilleure connaissance de soi, thérapie des sens en cas de handicap. Elle est là pour simplement accompagner la personne souhaitant approfondir ou enrichir différents aspects de sa personnalité par une technique d'affirmation de soi. La connaissance, la conscience et l'estime de soi deviennent alors la clé de voûte de cette thérapie. Pour tous l'équithérapie est une grande école de respect, de rigueur, d'humilité, et tout simplement d'apprentissage à la vie.
Thérapie brève, avec le cheval
La Thérapie brève, est basée sur l'étude de la communication et des comportements dans le cadre d'une relation entre deux personnes ou au sein d'un groupe. Cette communication entraîne, en réaction, une réponse et un comportement plus ou moins ajustés, qui génèreront soit la résolution d'un problème, soit, au contraire, l'entretiendront, voire même, l'aggraveront.
Bien souvent, le sujet répète, à l'infini, un certain comportement, ou tente sans cesse des solutions qui ne marchent pas, entretenant ainsi le problème.
Le Thérapeute, par l'étude des mécanismes de communication et des comportements entre les différents acteurs du problème, peut introduire un peu plus de souplesse dans la vision du monde du sujet. Il lui permet d'accéder à la réalité, de sortir de la fausse réalité qu'il s'est construite, qui le fait souffrir au présent, pour accéder au changement à un niveau conscient.
C'est l'étude de l'individu dans son contexte, donc de la communication dans le système, qui permet au thérapeute de comprendre et par conséquent d'agir pour changer l'interaction pathologique.
Le porteur du symptôme n'étant pas nécessairement celui qui se plaint du problème. Dans les cas d'alcoolisme, il n'est pas rare que "le" ou "la" partenaire de la personne alcoolique vienne consulter. Il s'agit là de la personne qui se plaint. Celle-ci pourra devenir le moteur d'un changement. En sa présence, le thérapeute devra fixer en termes concrets "de quoi elle se plaint".
L'approche systémique considère qu'il n'y a pas d'individu malade en soi, mais des systèmes induisant des pathologies.
Un examen minutieux permettra de rentrer dans la réalité que recouvre, pour le patient, cette définition globalisante. Une définition précise du problème en termes concrets permet de sortir des utopies. La poursuite d’un but utopique et impossible à atteindre a toutes les chances de rendre la thérapie longue et inespérée quant aux résultats. Mieux vaut poursuivre un objectif réduit mais réaliste quant à sa réalisation.