Erika Terrazas-Rande - Osthéopathie Animale.

Erika Terrazas-Rande - Osthéopathie Animale. Ostéopathe Canin & Equin erika.osteopathe@orange.fr Passionnée de chiens et de chevaux depuis…..

le jurassique supérieur, je suis, malgré mon grand âge, cavalière propriétaire d’un troupeau de PS Lusitaniens, mais aussi propriétaire d’un unique et fantasque lévrier Azawakh (ceci après avoir élevé de non moins fantasques Akitas inu)
Cette passion m’a décidée à entreprendre tardivement de longues études d’ostéopathie animale (Institut de Formation des Ostéopathes Animaliers - Tarascon)
Mon ce

rtificat d’Ostéopathe animalier durement acquis en poche (si vous ne saviez pas que les neurones se rouillent avec l’âge, je vous l’apprends) ; je me tiens à votre disposition pour aider, soulager mais aussi préparer et entretenir physiquement vos compagnons, canins principalement mais aussi équins. Résidant à Uzès (30), je me déplace sur les départements limitrophes (07 - 13 – 34 – 48 – 84)

20/07/2022

Nous sommes à m+1 concernant le traitement anticoagulant mis en place.
L’état de Noor s’est bien amélioré, le thrombus à été lysé visiblement. Plus d’ataxie, plus de douleur sur la face plantaire du postérieur gauche, elle marche sans problème, subsiste une crainte e la douleur qui lui fait refuser les longues promenades. Depuis une semaine elle a passé le cap on refait de grandes balades au triple galop.
Concernant les gonflements, qu’on avait pris au début pour un œdème de Quincke réglé après l’injection d’anti hystaminiques, ils ont persisté de manière moins intense, des gonflements peu importants de la zone sous mandibulaire en fin de journée. D’après la véto on n’est pas sur une réaction allergique mais bien plus un problème de retour veineux, il faut vraiment entamer ces compléments d’analyse pour parvenir à déterminer la cause de ce thrombus et de ces problèmes veineux.
En fait les causes peuvent être diverses :
Toutes les formes de cardiomyopathie (c’est-à-dire dilatée, hypertrophique, etc.)
Infection de la circulation sanguine (par ex., septicémie)
Hyperadrénocorticisme (chiens)
Néphropathie à perte de protéines (chiens)
Septicémie (chiens).
Hypothyroïdie.
Donc on part sur des prises de sang multiples qui vont durer toute la matinée, pauvre Noor qui en 1 mois de visites véto multiples est devenue bien plus tolérante et facile à manipuler
Au bout du compte, on élimine les cardiomyopathies, le cushing, l’hypothyroïdie, reste à confirmer qu’il n’y a pas d’infection ou de parasitose.
Mais…. L’analyse rapide d’urine fait apparaitre une hyper protéinurie de l’albumine, mais pas d’urée ou de créatinine. On s’oriente en dernier ressort vers un syndrome néphrotique qui est classifié comme une des causes des thrombus aortiques.
Le syndrome néphrotique est caractérisé par une protéinurie massive à l’origine d’une hypoprotéinémie, d’une hypercholestérolémie et d’œdèmes ou d’épanchements. Il est la conséquence d’une lésion glomérulaire qui modifie le fonctionnement du filtre rénal. L’amyloïdose et les glomérulonéphrites en constituent les causes les plus fréquentes. Les symptômes sont : Des oedèmes diffus, une distension de l’abdomen, des difficultés respiratoires, un amaigrissement, des vomissements plus ou moins associés à de la diarrhée, une augmentation de la soif et de la quantité d’urines, une hypertension artérielle associée peut entraîner un souffle cardiaque et une hémorragie de la rétine chez le chien.
Concernant Noor on peut simplement noter ces oedèmes sous mandibulaires (en principe ils se situent sur les membres postérieurs mais elle ne fait décidément jamais rien comme les autres) et des diarrhées importantes mais comme elles ont été solutionnées par l’administration de pancréatine difficile de savoir.
Mais on tient seulement le syndrome maintenant il faut savoir à quoi il est dû, deux possibilités : Une glomérulonéphrite, qui est une affection inflammatoire du glomérule, une composante du néphron, l’unité fonctionnelle du rein, ou une amyloïdose rénale, qui correspond à une accumulation de substance amyloïde à l’intérieur du rein, entrainant une insuffisance du fonctionnement rénal. Comme les analyses de sang ne font pas apparaitre d’inflammation on est sur une amyloïdose rénale.
Cette maladie se caractérise par la présence de dépôts de protéines insolubles (substances protéiques appelées amyloïdes) qui se logent un peu partout dans l’organisme de l’animal, mais essentiellement dans les reins. L’accumulation de ce dépôt dans les tissus finit par entrainer une sclérose tissulaire et donc une insuffisance rénale.
C’est une maladie relativement rare, qui peut être familiale (génétique), secondaire à un processus inflammatoire chronique, tumoral ou auto immune et bien sûr idiopathique.
L’affection se développe relativement précocement avec un âge moyen proche de 6 ans (5 à 8 ans). Une prédisposition des femelles est rapportée (bien joué concernant Noor, une nana de bientôt 5 ans)
Les signes cliniques observés sont la conséquence d’une insuffisance rénale et d’une atteinte du glomérule (syndrome néphrotique) : œdèmes des membres, ascite. Parfois, le chien peut présenter des troubles de la coagulation, exposant à la formation de thrombus, embolies, hémorragies (et bien voilà on est en plein dedans !)
Concernant le traitement on part sur du Bénazépril (FORTEKOR) qui coute bien sûr un bras et qui n’est pas traitement véritablement efficace.
Le DMSO (dimethyl sulfoxide) peut aussi être utilisé afin de diminuer l’inflammation et la fibrose rénale. La colchicine semble prévenir le développement de l’amyloïdose rénale.
Pour le moment on chercher juste à gérer la rétention de sodium et à diminuer la perte en protéines.
Bien sûr en complément de traitement de l’atteinte rénale on continue la prévention des thrombo-embolies et de l’hypertension artérielle.
L’échographie abdominale des reins et de la vessie n’a rien révélé de gravissime, pas de rein hyperplasique ou de structure anormale, idem pour la vessie hormis le fait qu’elle est très pelvienne.
On reste sur cet examen pour le moment. Rendez-vous est pris dans un mois pour vérifier que les protéines ont cessé de « fuiter » et là il faudra se décider à faire une biopsie rénale (ma pauvre Noor encore charcutée…) pour savoir si on est sur une vraie amyloïdose au pronostic assez sombre normalement (1 an de vie après le diagnostic, mais comme Noor présente très peu de symptômes graves on peut être optimistes) ou sur une maladie auto-immune que l’on pourra traiter.
Les vétos qui s’occupent de la demoiselle parlent de plus en plus de la rédaction et de la publication d’un article tant son cas est rare et intéressant. Ca me ferait plaisir d’avoir une chienne moins exceptionnelle, plus dans la normalité.

J + 6 depuis le diagnostic.Il n'y a pas d'aggravation des symptômes mais modifications de ceux-ci.Côté positif, on est t...
08/06/2022

J + 6 depuis le diagnostic.
Il n'y a pas d'aggravation des symptômes mais modifications de ceux-ci.
Côté positif, on est toujours sur une paresie partielle signe que le thrombus ne grossit plus. Par contre il a dû bouger et migrer vers l'iliaque droite.
On est passé d'une gêne et faiblesse musculaire au bout de quelques minutes de marche à une douleur importante dès que Noor est allongée, la circulation est très diminuée dans l'artère et provoque des douleurs au niveau de la plante du pied, la douleur ne disparaît que si elle active la pompe en marchant, mais vu qu'elle a mal elle refuse, de marcher, cercle vicieux donc. Dommage car en fait elle tient beaucoup plus longtemps debout sans paresie.
Elle reste sous antalgique pour cette raison.

Et puis, hier soir nouveau couac, vers 19h30 je me rends compte qu'elle développe un énorme œdème au niveau de la gorge. Craignant un œdème de Quincke dévastateur nous nous sommes précipité chez le vétérinaire de garde à 40 km, pour faire une injection d'anti histaminique.
Réaction allergique, mais à quoi ? En fait on reste sur une origine idiopathique.
La chienne à bien réagit, si une petite gêne pour déglutir à été notée par le véto, rien au niveau respi.
Ce matin l'œdème est tombé sur le bas de cou, et elle se porte bien.
J'espère que l''injection de corticoides n' aura pas de conséquences sur la coagulation, mais en fait pas vraiment le choix.
Je suis toujours en attente granules homéopathique destinées à lyser le thrombus, vu qu'on ne nous propose rien en médecine allopathique.
Noor en est donc à son 4ème vétérinaire vu en 20 jours et le monstre sanguinaire c'est transformé en une gentille bestiole, relativement décontractée ne réagissant plus à l'examen et à la piqûre et restant sagement couchée au pied du véto pendant la consultation, on aura au moins gagné ça.

Histoire vécue d'une "très rare" embolie iliaque ou thromb-embolisme aortique.C’est toujours très intéressant de partage...
06/06/2022

Histoire vécue d'une "très rare" embolie iliaque ou thromb-embolisme aortique.

C’est toujours très intéressant de partager sur une page professionnelle dédiée à la santé animale des informations sur des cas excessivement rares mais c’est moins agréable de le faire quand ça vous touche.
Je vais essayer d’être la plus précise et la plus détachée possible.
On débute de manière très pro par les commémoratifs et même une petite présentation du sujet concerné.
Noor (oui ma Noor, mon petit cœur, ma brioche) un Lévrier azawakh de bientôt 5 ans, pas de pathologies marquantes, stérilisée à 18 mois avec réduction d’une hernie ombilicale, opération durant laquelle le véto avait noté que curieusement les organes de Noor étaient « confits dans la graisse », cette propension à stocker du gras était donc déjà présente avant la castration.
Durant 1 mois à l’âge de 3 ans Noor a eu une période énurétique qui a disparu sans médicaments, ceux-ci ayant provoqué de désagréables effets secondaires.
Noor a une alimentation « light, sort quotidiennement 1h00, sauf ces 4 derniers mois ou, vu que je me suis pété la jambe, les sorties ont été plutôt compliquées, donc quelques ébats dans le jardin et c’est tout.
Calendrier des symptômes :
Le 26 avril, lors d’une sortie, il a été noté une irrégularité dans le déplacement, à chaud, la jambe droite semblait impactée, une légère boiterie plutôt haute. Noor a aussi des selles molles et cette diarrhée persiste encore aujourd’hui.
28 Avril, elle rentre d’une course poursuite dans le jardin avec Jonjon en boitant bas. Examen du pied en remontant jusqu’à la coxo-fémorale, pas de douleur. La boiterie disparait dans la journée.
3 Mai , retour d’une autre course poursuite dan le jardin avec forte boiterie et grosse crise de douleur. Elle crie, pleure, et va même jusqu’à me mordre lorsque j’essaie de mobiliser les orteils, la douleur à l’air d’être plantaire et plutôt nerveuse car il n’y aucun signe d’inflammation, pas de gros doigt, pas de blessure. Au bout de 10 mn elle se calme et….. plus de boiterie.
8 Mai Lors d’une sortie au bout d’une dizaine de minutes elle manifeste l’envie de rentrer, semble gênée au niveau de l’arrière main et boitille. En montant quelques marches d’escalier pour retourner à la voiture, elle tombe dans les escaliers….. cette saucisse à, selon moi, dû rater une marche, en fait non.
18 Mai départ en Bretagne, au bout de 4h de route arrêt p**i d’une dizaine de minutes avec les chiens en laisse, tout va bien jusqu’au retour de la voiture où elle s’arrête l’arrière main affaissée et tremblante, elle ne parvient plus à marcher. Michel la remonte dans la voiture. Elle mettra une dizaine de minutes à se poser et à arrêter de haleter (signe de douleur chez elle).
19 mai je tente une sortie et au bout de 50 m affaissement de l’arrière-main boiterie …du postérieur gauche cette fois-ci, la chienne ne peut plus avancer, je la ramène à la maison dans les bras. Un RV chez le vétérinaire est pris pour le lendemain.
Quelques mois auparavant la mère de Noor a déclaré une maladie auto-immune la Myasthénie grave, maladie confidentielle avec des symptômes concernant la mobilité qui pourraient faire penser à ceux de Noor - La myasthénie grave est une maladie neuromusculaire d’origine immunitaire assez commune chez le chien, plus rare chez le chat.

La « jonction neuro-musculaire » correspond à la zone de communication entre le muscle et le neurone moteur qui commande ce dernier. Il y circule une molécule, l’acétylcholine, qui est libérée par l’extrémité du neurone et qui se fixe sur des récepteurs spécifiques sur le muscle.

En cas de myasthénie grave, le système immunitaire de l’animal produit des anticorps qui s’attaquent à ces récepteurs. Ceci empêche la fixation de l’acétylcholine et donc la transmission de l’information nerveuse à l’origine du mouvement. Cette maladie concerne les muscles des membres, de l’œsophage, du larynx ou de la face.

J’en parle immédiatement à la véto (grosse erreur de ma part, toujours laisser le véto se faire sa propre opinion même s’il patauge un peu) qui fonce dans ce créneau bille en tête et commence immédiatement le seul traitement proposé pour cette pathologie, le Mestinon mais aussi de la cortisone après avoir fait une PDS ne révélant rien hormis un pancréas un peu feignant (comme jonjon son oncle, donc souci familial, ce qui pourrait expliquer la diarrhée).
L’éleveur de Noor émet des réserves quant à une myasthénie, les symptômes étant assez éloignés de ceux de sa mère, il me recommande des examens complémentaires « test Elisa » pour confirmer le diagnostic.
Il n’a pas tort, au bout de 3 jours (alors que le traitement est sensé avoir des résultats quasi immédiats (élimination des anticorps des récepteurs et « reconnexion nerfs muscles ») il y a aggravation des symptômes, la chienne ne tient plus que quelques minutes debout et on observe aussi d’intenses crises de douleur durant lesquelles elle hurle.
Or les effets dus au surdosage du Mestinon sont une aggravation des symptômes et des crampes et spasmes musculaires. Je cesse immédiatement le Mestinon et prend RV avec un autre vétérinaire pour un second avis, et là je ne lui dirai rien.
Lors de l’examen Noor est en stress et très douloureuse, elle réagit lorsqu’on pince les vertèbres lombaires en zone thoraco-lombaire (signe d’une hernie discale), la parésie est flagrante, de même lorsqu’on teste le postérieur plié, il met plus de 2 sec à retrouver l’appui (signe d’une myélopathie). Mais la douleur et la parésie n’apparaissent qu’au bout de quelques minutes et une hernie ça fait mal de suite et tout le temps.
Donc beaucoup de symptômes pas très cohérents qui pourraient coller avec pas mal de pathologies. Un RV est pris en référé dans une clinique spécialisée en neurologie, pour effectuer des examens et surtout un scanner.
Noor est endormie pour passer son scanner l’état des mieux avec la véto a été méticuleux, la demoiselle est réputée pour être le « docteur House » des vétos, s’il y a un tout petit truc que la plupart des véto ne remarqueraient pas, elle va mettre le doigt dessus immédiatement.
Nous devons récupérer la chienne le soir, en fait les ASV me rappellent dès 11h00 du matin pour venir la chercher car elle leur met un souk pas possible (vive les zazas !).
Nous refaisons une heure de route en vitesse, et à la tête de la véto nous comprenons que ce n’est pas bon du tout, le verdict tombe « thrombo-embolisme aortique et iliaque extrêmement rare chez les chiens, plus commun chez les chats.
Les images du scanner sont éloquentes, la colonne vertébrale est nickel, aucune hernie en vue, la moelle épinière parfaite elle aussi, pas de compression médullaire, pas de bec de perroquet non plus. Par contre, on voit clairement une aorte bien blanche qui devient brusquement toute noire simplement encadrée d’un mince filet blanc. Le blanc c’est le sang, le noir le thrombus le filet blanc le minuscule "ru de sang" qui continue à filtrer évitant l’anoxie musculaire et la paralysie totale de Noor.
La longueur de ce bouchon ? …. 13,5 cm pour 13 mm de circonférence, un monstre qui obstrue déjà les iliaques. Le bouchon a dû commencer à toucher l’artère iliaque droite d’où une boiterie à droite, puis la gauche de manière plus prononcée, d’où la boiterie à gauche.
La cortisone administrée depuis une dizaine de jours n’a pas arrangé le problème, car elle a tendance à augmenter la coagulation.
Le pronostic pour la suite…… il n’est pas engageant, on ne peut pas soigner ce type d’embol, on ne peut pas effectuer une élimination par opération du thrombus, l’opération n’a jamais été tentée sur le chien les risques de rupture de l’aorte étant trop importants.
La seule chose à faire, administrer des anticoagulants pour éviter que le thrombus augmente, c’est peu.
La véto note seulement que Noor marche toujours or tant qu’il y a du mouvement, le sang passe et il y a donc de l’espoir.
Je vais essayer un traitement homéopathique pour lyser les thrombus, on verra bien.
Quant aux causes de ce problème, il se peut qu’il n’y en ait pas, on élimine les problèmes de tumeur, les problèmes cardiaques, quand on aura le temps on testera sa thyroïde, il se peut que Noor notre petite grosse bo***ée de cholestérol soit en hypothyroïdie, mais rien n’est moins sûr.
Je la masse régulièrement pour la soulager (cette parésie musculaire est très douloureuse), et je mobilise l’arrière-main pour éviter une trop rapide fonte musculaire et « que ça grippe » ainsi que l’avant main pour qu’elle ne compense pas trop et mette membre et rachis en dysfonction.
Voilà, maintenant débute l’attente…. Un peu plus de 50 % de chances, c’est peu, mais on y va quand même, comme on dit en Ostéo « le mouvement c’est la vie » tant qu’elle marche y a de l’espoir.

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