
19/07/2025
🕊️ Dépose
Je dépose.
Pas les armes — je ne faisais pas la guerre.
Je dépose le poids de vouloir comprendre ce qui me détruit.
Je dépose l’idée que, si j’avais été plus calme, plus doux, plus précis, plus fort,
j’aurais pu t’empêcher de devenir ce que tu es devenue.
Je dépose l’illusion qu’en aimant mieux, j’aurais pu réparer ton chaos.
Je dépose le besoin d’être reconnu par toi comme un bon père.
Je le suis déjà.
Et plus j’essaie de te le prouver, plus je m’éloigne de moi-même.
Je dépose le dialogue impossible.
Les silences que tu appelles sidération.
Les violences que tu appelles défense.
Les attaques que tu déguises en chagrin.
Je dépose la colère de ne pas avoir été entendu.
Je dépose l’humiliation de tes mots publics,
et le poison lent de ton injustice privée.
Je ne te tends plus la main — pas par haine,
mais parce que je dois me tenir debout,
et protéger ce que tu méprises :
la paix, la clarté, le lien.
Je dépose ta part.
Et je reprends la mienne.
Ma dignité.
Ma force.
Mon chemin de père.
Il ne peut plus être sali