
10/10/2025
La fatigue à l’adolescence : symptôme ou signal d’alarme ?
De nombreux adolescents se disent aujourd’hui fatigués.
Pas seulement "un peu crevés", mais épuisés au réveil, somnolents en classe, démotivés dès le matin.
Beaucoup s’endorment très t**d — après minuit — parce qu’ils scrollent, chattent, regardent une série ou jouent encore à un jeu vidéo quand la maison dort.
Leur cerveau, hyperconnecté, reste en veille et continue à faire tourner des images et des pensées en boucle même quand l’écran est enfin éteint.
À 7 heures, il faut pourtant se lever pour être au collège ou au lycée à 8.
Résultat : des nuits amputées, un sommeil fragmenté, et une dette chronique que ni les grasses matinées du week-end ni les siestes de retour de cours ne parviennent à compenser.
Mais tout ne se résume pas à la toxicité numérique.
Beaucoup de jeunes disent aussi se sentir épuisés de leurs journées, trop denses, trop remplies, sans pause pour bouger, respirer ou rêver.
Le corps, en pleine ébullition pubertaire, ne peut se satisfaire de cette sédentarité forcée où seul l’intellect doit « avaler » les cours, les évaluations, les injonctions, sans le temps de les digérer.
Pour certains, cette fatigabilité persistante traduit autre chose :
une anxiété croissante sous la pression scolaire, des ruminations obsédantes, une situation familiale problématique, voire d’authentiques états dépressifs qui ne disent pas leur nom.
Le « Je suis fatigué » devient alors une manière de dire « Je n’en peux plus », « Je n’y arrive plus », « Je ne trouve plus de sens à ce que je fais ».
Les solutions ? Sans nul doute commencer par s’employer à davantage encadrer l’usage des réseaux sociaux et le temps consacré aux jeux vidéo, chercher à détoxifier nos ados de l’emprise du numérique en favorisant les activités physiques, ludiques, éducatives et artistiques dans la vie réelle, repenser les rythmes scolaires et nos attentes adultes surdimensionnées — pour restituer aux jeunes leur bien le plus précieux : leur énergie vitale.