28/11/2024
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On ne perd jamais quelqu’un une seule fois.
On les perd chaque jour, dans les silences et les souvenirs qui restent. On les perd la nuit, lorsque l’on ferme les yeux et que leur absence nous étreint. Et on les perd à nouveau chaque matin, en ouvrant les yeux sur un monde où ils ne sont plus là.
On les perd dans les petites choses du quotidien : une tasse de café laissée vide, une chaise restée inoccupée, ou une paire de chaussures qui ne traîne plus dans l’entrée. On les perd dans le coucher du soleil, lorsque la lumière faiblit et que l’obscurité s’installe. Et on les perd en cherchant des réponses dans un ciel étoilé, empli de silence.
On les perd dans les grandes occasions, ces moments qui devraient être des célébrations : anniversaires, diplômes, mariages, fêtes de fin d’année. Mais on les perd aussi dans les journées ordinaires, celles qui passent sans éclat mais où leur absence se fait pourtant ressentir.
Une chanson qu’ils aimaient fredonner, l’odeur familière de leur parfum, le goût d’une recette qu’ils maîtrisaient si bien : tout cela nous ramène à eux. On les perd dans ces conversations que l’on n’aura jamais, dans les mots qu’on aurait voulu dire, et dans les rêves partagés qui ne se réaliseront plus.
On les perd dans les lieux qu’ils fréquentaient, dans ceux qu’ils auraient voulu voir, et dans tout ce qui aurait pu être. Les saisons passent, et leur absence se fait sentir à chaque changement : quand la neige tombe, que les fleurs s’ouvrent, que l’herbe pousse, que les feuilles tombent.
Jour après jour, mois après mois, année après année, leur absence reste une réalité. On ramasse les morceaux de notre cœur brisé, on tente de continuer à avancer, mais on les perd à nouveau chaque fois que l’on réalise qu’ils ne reviendront jamais. Peu importe à quel point ils nous manquent. Peu importe combien on les aimait. Ils sont partis.
Le temps passe et les éloigne encore davantage. Nos cheveux blanchissent, notre corps se fatigue, et notre mémoire s’efface. Les détails de leur visage commencent à s’estomper. Une photo fanée devient le seul lien tangible avec eux, et on se surprend à se demander : « Était-ce vraiment hier, ou bien était-ce une autre vie ? »
On ne perd jamais quelqu’un une seule fois. On les perd chaque jour, encore et encore, pour le reste de notre vie.