08/08/2025
SANDRINE ROUSSEAU DECLINE L'INVITATION A VENIR S'EXPLIQUER PUBLIQUEMENT
SA DEFENSE HABITUELLE : L'ATTAQUE AD HOMINEM
Article du Télégramme par Rayane Beyly
La députée écologiste dénonce la virulence des réactions après l’annonce de son projet d’achat de maison à Dinéault.
Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, réagit auprès de notre rédaction, à la suite de critiques virulentes dont elle fait l’objet depuis l’annonce de son projet d’achat de maison à Dinéault, dans le Finistère.
« Elle n’est pas la bienvenue, qu’elle reste à Paris », « Qu’est-ce qu’elle va venir fo**re ici ? », « Elle méprise le monde paysan ». Sur Facebook, l’annonce du projet d’achat d’une maison à Dinéault dans le Finistère par Sandrine Rousseau, dévoilée dans notre édition du 31 juillet, nourrit, depuis, des commentaires très virulents à l’égard de la députée écologiste de Paris.
L’information, publiée initialement sur le réseau social, dans une lettre ouverte, par Patrik Sastre-Coader, secrétaire général de la Coordination rurale du Finistère, provoque un tollé chez plusieurs internautes, notamment des agriculteurs très remontés envers la députée à la suite de ses propos tenus contre la loi Duplomb, où elle avait déclaré qu’elle n’en a « rien à péter de la rentabilité agricole ». Une façon de s’opposer fermement à l’usage de produits chimiques dans le milieu.
Des réactions parfois « irrationnelles »
Patrik Sastre-Coader, éleveur de moutons, habitant en face du Menez-Hom, à Dinéault, à deux pas de la maison où souhaite s’installer la femme politique, affirme qu’il ne s’attendait pas à ce que sa publication « fasse autant réagir », et déplore certaines réactions « irrationnelles ».
Sa lettre, dans laquelle il met en garde la députée quant à l’accueil qui lui sera réservé, était « presque une façon de lui rendre service, ironise-t-il. On ne peut pas imaginer qu’il n’y aura pas de nouvelle incartade avec elle au vu de son caractère envers le monde agricole. Si les fermes ne sont pas rentables, l’agriculteur n’a plus de revenus ».
« Violence et intimidation »
Contactée par Le Télégramme, Sandrine Rousseau décrit les nombreuses critiques qui lui ont été adressées comme « une réaction totalement démesurée et viriliste par la violence et l’intimidation ».
Si la députée se dit « partisane de la décroissance, seule solution face à la crise climatique », elle souligne également que celle-ci n’engendre pas une baisse des revenus agricoles.
« Je suis surprise que les agriculteurs ne demandent pas plutôt des prix planchers, une renégociation de leurs dettes, une protection sociale particulière. Leur seule revendication est d’aller chercher la rentabilité par l’addition de produits chimiques et je ne peux être d’accord avec ça. On parle de la santé des enfants », dénonce celle qui affirme, par ailleurs, avoir reçu beaucoup de soutien, y compris de la part d’agriculteurs.
La proposition d’un échange avec la députée a d’ailleurs été mise sur la table mais elle n’a pas abouti, pour le moment.
La Coordination rurale organise un barbecue géant
En attendant, la Coordination rurale du Finistère joue la carte de la provocation en organisant, vendredi, à 19 h, un barbecue géant à Dinéault, au lieu-dit Le Guilly, là où est implantée l’exploitation de Patrik Sastre-Coader, non loin du bien qui n’appartient pas encore à la députée.
« Parce qu’on aime le charbon, le feu de bois, le bœuf bien saignant et la liberté de se retrouver entre carnivores affamés », est-il écrit sur l’affiche de l’événement. Une pique adressée à l’écologiste, qui avait animé les débats, par le passé, en comparant le barbecue à « un symbole de virilité ».
D’après nos informations, Sandrine Rousseau a été conviée à ce rendez-vous. Il va sans dire qu’elle a décliné l’invitation, ne souhaitant « pas rentrer dans l’intimidation ».