15/12/2023
Pour les parents ou futurs parents …
beyfortus : nouvelle campagne vaccinale déguisée ?
Chère lectrice, cher lecteur,
Colère rouge face à une situation médicale qui me semble dépasser l'entendement !
Je viens en effet de tomber sur des révélations effarantes1 au sujet du Beyfortus®, une "thérapie préventive" récemment introduite pour lutter contre la bronchiolite chez les nourrissons.
Elle a été développée par Sanofi et AstraZeneca et propulsée sur le devant de la scène médicale avec une rapidité franchement suspicieuse.
Ce “médicament” (ou “vaccin” ou “thérapie à anticorps”...eux-mêmes ne savent pas !) a bénéficié d'une évaluation expresse et de désignations flatteuses par divers organismes réglementaires2.
Tellement flatteuses d’ailleurs, que l'État français n’a pas attendu : il a tout juste reçu les premières 200 000 doses de Beyfortus®.
Premier problème : c’est loin d'être suffisant pour répondre aux besoins des 750 000 naissances par an.
On incite donc les parents à se jeter sur ce produit pharmaceutique rare…et cher.
Malgré une efficacité loin d’être prouvée à 100%.
Mais le vrai problème se situe ailleurs.
Cela ne vous rappelle rien ?
Les nouveaux traitements suscitent désormais une méfiance éclairée du public. Et le Beyfortus® n’est heureusement pas passé inaperçu !
En réponse, l'Agence France Presse a rapidement dégainé son arme anti “désinformation”, AFP Factuel, afin de démentir les premières attaques3.
L'une des premières alertes neutralisées était celle de Hélène Banoun, biologiste et membre du Conseil Scientifique Indépendant déjà bien connue du service de vérification des faits de l'AFP…
Justement, regardons-les ces faits.
Encore un médicament dont la sécurité n’est pas assurée
Le Beyfortus® a été introduit sans données suffisantes pour garantir sa sécurité, en particulier chez les nouveau-nés.
Dans un article paru le 12 novembre 2023 sur le site web de l'Aimsib5, Hélène Banoun décortique trois études cliniques qui ont mené à son autorisation de mise sur le marché.
L’un de ces essais6 a révélé des effets secondaires graves et 3 décès dans le groupe traité.
Au total, la FDA (l’agence américaine de santé) signale, elle, 15 décès lors des essais : 12 dans les groupes traités (0,32%) et 3 dans les groupes placebo (0,16%)7.
Quel était leur âge ? De quoi sont-ils décédés ? Pour le moment, ces détails restent flous…
Et en l’absence d’autopsie, l’EMA (Agence européenne du médicament) a pu les balayer d’un revers de la main : officiellement, il n’existe aucun rapport entre le Beyfortus® et ces décès.
Est-il seulement utile ?
Les plus cyniques rétorqueront : “ces morts sont le prix à payer pour développer des médicaments novateurs.”
À ces cyniques, je n’aurai qu’à présenter, à nouveau, les faits.
Les voici : la Haute Autorité de Santé (HAS) conclut que l'utilité médicale du Beyfortus® est faible8 :
Elle rappelle que la bronchiolite est une maladie bénigne et souligne qu'il existe une suspicion que le Beyfortus® puisse favoriser l'apparition de virus résistants.
De plus, il n'y a aucune preuve d’un impact sur la réduction de la durée d'hospitalisation ou de mortalité10:
Alors même que l'objectif de toute cette campagne de prévention contre la bronchiolite est d'éviter une surcharge des hôpitaux avec des bébés malades…
Un pic suspect des mortalités chez les nourrissons
Et pourtant, quelque chose d’étrange est en train de se produire dans nos hôpitaux.
Il y a quelques jours, la statisticienne Christine Mackoi, experte chevronnée dans l'analyse des chiffres officiels relatifs à la mortalité infantile et néonatale, s’est exprimée11.
Elle signale une augmentation significative du taux de mortalité chez les nourrissons âgés entre 2 et 6 jours.
Cette augmentation dépasse largement les prévisions habituelles : 54 décès en septembre 2023 (bien au-delà de la fourchette attendue entre 26 et 50 décès), 61 décès en octobre (toujours bien au-delà de la fourchette prévue entre 28 et 52 décès).
2 mois consécutifs avec des taux de mortalité anormalement élevés !
La bronchiolite ne devrait PAS, statistiquement, être aussi mortelle…
Or voyez-vous, ce pic est apparu depuis l’introduction du “médicament” Beyfortus…
La coïncidence est pour le moins “étonnante”.
Que se passe-t-il ?
La bronchiolite, bien que première cause d'hospitalisation chez les bébés, affecte généralement moins de 1,8% des bébés de moins de deux ans.
Alors, pourquoi cette précipitation à généraliser une thérapie coûteuse (400-600€ la dose) et potentiellement risquée pour une affection qui, dans la plupart des cas, reste bénigne ?
Et le plus fort : les experts de la HAS ont autorisé des injections sur des enfants de moins de 6 jours12 – alors qu’aucune donnée sur les dangers potentiels n’est disponible!13
(Cette même HAS qui doute de l’efficacité du “médicament” !)
En effet, les nouveau-nés ne forment qu'une très petite fraction des 4.500 bébés testés lors des essais cliniques.
L'âge moyen varie entre 2,6 et 3,5 mois selon les groupes.
Ainsi, la suggestion de vacciner les bébés à la maternité, soit dès leur naissance, ne fait aucun sens : les deux essais cliniques n’ont pas testé cette tranche d’âge !
Et cela est même marqué noir sur blanc dans la fiche produit du “médicament”.
Médicament, vaccin ou … ?
Le ministère de la santé insiste sur le fait que le Beyfortus® n'est PAS UN VACCIN mais une “technologie basée sur les anticorps”14.
Rappelons ici que les injections contre le COVID, elles, se faisaient appeler “vaccin” alors qu'elles n’introduisaient pas la maladie dans l’organisme pour stimuler les anticorps…
Les experts eux-mêmes semblent ne plus rien y comprendre.
J’en veux pour prendre cet échange ahurissant au sein de la Commission de Transparence française15.
Mme Chastang (représentante du Collège de médecine générale) : Bien sûr, il y a la question du coût et surtout la question que ce vaccin, j’ai bien compris, qu’il allait être pris en charge à 100 %. […] Évidemment que la campagne de vaccination en maternité, à partir du moment où le généraliste a pu anticiper les éléments et informer les femmes enceintes, nous sommes très adaptés.[…].
M. Le Pr COCHAT, Président de la Commission Transparence.- Merci. Juste une précision, ce n’est pas un vaccin. C’est un produit qui ne passera pas par la commission technique des vaccinations.
Quand même les experts se trompent, comment voulez-vous que la population leur fasse confiance ?
Cette situation soulève des questions éthiques profondes.
Comment les décisions de santé publique sont-elles vraiment prises ?
Qui en bénéficie ?
Et surtout, qui en paie le prix ?
À cette dernière question, j’aurai envie de répondre “nos enfants”...
Prenez soin de vous,
Thibaut Masco de Santé Non Censurée
P.S. : Et vous, que pensez-vous de cette campagne expresse contre la bronchiolite avec ce tout nouveau “médicament” ? Dites-le moi en commentaire.
Recommandé pour vous :
Sources :
[1] https://www.aimsib.org/2023/12/10/le-train-du-beyfortus-a-deja-deraille/
[2] https://www.sanofi.com/fr/media-room/communiques-de-presse/2023/2023-07-17-17-00-00-2705911
[3] https://factuel.afp.com/doc.afp.com.33VD7VZ
[4] https://archive.ph/LdLkm
[5] https://www.aimsib.org/2023/11/12/les-mauvaises-surprises-des-vaccins-et-therapies-preventives-contre-la-bronchiolite-a-vrs/
[6] Hammitt LL et al. MELODY Study Group. Nirsevimab for Prevention of RSV in Healthy Late-Preterm and Term Infants. N Engl J Med. 2022. PMID: 35235726.
[7] EMA/786523/2022 Assessment report Beyfortus 15 septembre 2022, https://www.ema.europa.eu/en/medicines/human/EPAR/beyfortus
[8] HAS Avis sur les médicaments Beyfortus, 19 juillet 2023, https://www.has-sante.fr/upload/docs/evamed/CT-20356_BEYFORTUS_PIC_INS_AvisDef_CT20356.pdf, p. 39
[9] https://www.has-sante.fr/upload/docs/evamed/CT-20356_BEYFORTUS_PIC_INS_AvisDef_CT20356.pdf, p. 42
[10] https://www.has-sante.fr/upload/docs/evamed/CT-20356_BEYFORTUS_PIC_INS_AvisDef_CT20356.pdf, p. 2
[11] http://caillou5310.free.fr/index_alertez_bb.php
[12]https://www.has-sante.fr/upload/docs/evamed/CT-20356_BEYFORTUS_PIC_INS_AvisDef_CT20356.pdf
[13]https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2023-09/beyfortus_19072023_transcription_ct20356.pdf p.25
[14]https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2023-09/beyfortus_19072023_transcription_ct20356.pdf p.9
[15] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2023-09/beyfortus_19072023_transcription_ct20356.pdff p.9
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