20/06/2025
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CĂ©lĂ©bration de Litha - Solstice dâĂ©tĂ© â
des racines anciennes aux cĂ©lĂ©brations dâaujourdâhui
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Litha, tel que nous le connaissons aujourdâhui dans les cercles nĂ©opaĂŻens et wiccans, est une fĂȘte cĂ©lĂ©brĂ©e lors du solstice dâĂ©tĂ©, gĂ©nĂ©ralement autour du 21 juin. Câest le moment oĂč le soleil atteint son point culminant dans le ciel, le jour le plus long de lâannĂ©e. Pourtant, derriĂšre ce nom poĂ©tique et cette fĂȘte solaire se cachent des origines complexes, mĂȘlant traditions anciennes, relectures mĂ©diĂ©vales et reconstructions modernes.
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Bien avant que le mot « Litha » nâapparaisse, les sociĂ©tĂ©s humaines cĂ©lĂ©braient dĂ©jĂ le solstice dâĂ©tĂ©. Des sites mĂ©galithiques comme Stonehenge en Angleterre ou Newgrange en Irlande montrent que les anciens peuples observaient avec prĂ©cision les cycles solaires. Ces lieux alignĂ©s sur le lever du soleil au solstice tĂ©moignent de rituels liĂ©s Ă la lumiĂšre, Ă la fertilitĂ©, et aux forces de la nature.
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Dans toute lâEurope, le solstice dâĂ©tĂ© donnait lieu Ă des fĂȘtes de feu, destinĂ©es Ă amplifier symboliquement lâĂ©nergie solaire, Ă protĂ©ger les rĂ©coltes et Ă favoriser la fĂ©conditĂ©. On allumait de grands bĂ»chers, on dansait autour des flammes, on faisait rouler des roues enflammĂ©es dans les collines ou vers les riviĂšres. Ces rituels mĂȘlaient le feu, symbole du soleil, et lâeau, principe fĂ©condant. Dans les pays slaves, celtes, germaniques et scandinaves, ces pratiques Ă©taient bien vivantes avant leur christianisation.
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Avec lâarrivĂ©e du christianisme, beaucoup de ces festivitĂ©s paĂŻennes ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©es et intĂ©grĂ©es dans le nouveau calendrier religieux. Le 24 juin, la Saint-Jean-Baptiste, remplace officiellement les anciennes fĂȘtes du solstice, mais les symboles restent : les feux de la Saint-Jean sont allumĂ©s dans toute lâEurope, notamment en France, en Espagne, en Allemagne, en Scandinavie ou en Pologne. Le rite paĂŻen survit, habillĂ© dâun nouveau sens.
Litha : un mot médiéval repris au XXe siÚcle
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Le nom « Litha » lui-mĂȘme nâest pas issu des traditions celtiques. Il apparaĂźt dans le De Temporum Ratione (« Le calcul du temps ») de BĂšde le VĂ©nĂ©rable, un moine anglais du VIIIe siĂšcle. BĂšde nomme les mois de juin et juillet Ărra Liða et Ăfterra Liða, littĂ©ralement « avant Litha » et « aprĂšs Litha ». On pense que « Litha » dĂ©signait alors une pĂ©riode propice Ă la navigation. Il ne sâagissait donc pas dâune fĂȘte, mais dâun repĂšre calendaire anglo-saxon.
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Ce nâest quâau XXe siĂšcle, avec le renouveau paĂŻen portĂ© par Gerald Gardner (fondateur de la Wicca), que le mot « Litha » est repris pour dĂ©signer le sabbat du solstice dâĂ©tĂ©. Litha devient ainsi lâun des huit sabbats de la roue de lâannĂ©e, aux cĂŽtĂ©s de Samhain, Imbolc, Beltane, Lughnasadh, Yule, Ostara et Mabon. Ce calendrier est un assemblage de traditions celtiques, anglo-saxonnes et folkloriques europĂ©ennes, rĂ©interprĂ©tĂ©es pour crĂ©er une spiritualitĂ© moderne en lien avec les cycles naturels.
đ„ CĂ©lĂ©brer Litha aujourdâhui
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Aujourdâhui, Litha est cĂ©lĂ©brĂ©e par des nĂ©opaĂŻen·nes, des wiccans, des druides modernes, et bien dâautres personnes en quĂȘte de reconnexion Ă la nature. Les rituels varient, mais lâintention commune est dâhonorer la puissance du soleil, la vitalitĂ© de la Terre, et lâĂ©quilibre Ă©phĂ©mĂšre entre lumiĂšre et ombre. Câest le moment de remercier pour lâabondance, de faire des offrandes Ă la nature, de cueillir les plantes Ă leur force maximale, de danser, chanter, mĂ©diter, cĂ©lĂ©brer le feu et la vie.
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Litha nâest pas une fĂȘte âpaĂŻenne ancienneâ au sens strict : elle est une recrĂ©ation moderne, nourrie de traditions rĂ©elles (feux du solstice, alignements mĂ©galithiques, Saint-Jean chrĂ©tienne) mais structurĂ©e dans un contexte spirituel contemporain. GrĂące aux travaux rigoureux dâhistoriens comme Ronald Hutton (The Stations of the Sun), on peut distinguer ce qui relĂšve de lâancien, du mĂ©diĂ©val, et du moderne.
Ce syncrĂ©tisme nâenlĂšve rien Ă la beautĂ© ni Ă la puissance symbolique de Litha. Câest une cĂ©lĂ©bration du vivant, de la lumiĂšre intĂ©rieure et extĂ©rieure, un instant suspendu entre expansion et retournement, entre extase solaire et promesse de profondeur.
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On raconte quâau moment du solstice, les fĂ©es passeraient dans le monde des humains au crĂ©puscule pour offrir leurs bĂ©nĂ©dictions.
âïžcâest aussi le moment de cueillir ou rĂ©colter les 7 plantes de la saint jean :
-le millepertuis
-lâarmoise commune
-la verveine
-la sauge officinale
-le lierre terrestre
-la joubarde
-lâachillee millefeuille
âïžPour moi ce sera une journĂ©e consacrĂ©e Ă la cueillette et Ă la rĂ©alisation de macĂ©rĂąts huileux avec ces diffĂ©rentes plantes de la saint jean, ce soir je me relierais au feu et ferais rĂ©sonner mon tambour pour laisser mon soleil intĂ©rieur se dĂ©ployer, irradier de sa force et sa lumiĂšre, remercier notre terre mĂšre pour son abondance, jâirais me recueillir et me relier Ă tout ceux que jâaime, celles et ceux qui veillent sur moi, jâirais cĂ©lĂ©brer la chance dâĂȘtre autant aimĂ©, entourĂ©, soutenue et je me cĂ©lĂ©brerais moi, dans la gratitude de ce que jâai accompli, je remercierai le feu sacrĂ© qui mâanime.
Belle célébration à toustes