07/07/2025
Super intéressant...cela peut éclairer certaines lanternes je pense. En tout cas, cela a éclairé la mienne ✨🕯 😉
Et vous, cela vous parle ou vous gratte? 😜
🔘 Quand ça démange à l’intérieur, ça finit toujours par sortir quelque part.
Le corps exprime ce que les émotions racontent souvent malgré nous.
Jacques Lacan disait : « Je parle avec mon corps, et ceci sans le savoir. Je dis donc toujours plus que je n’en sais. »
Une émotion vécue se trahit souvent dans un geste, un battement de cils, une tension du visage… ou parfois dans une simple démangeaison.
Mais pour bien comprendre ce mécanisme, il faut évoquer un acteur de l’ombre : le néocortex. C’est cette partie du cerveau qui nous permet de parler, d’écrire, d’inventer, de réfléchir et de décider. Il aime que tout soit rationnel, structuré, calme. Il aimerait que la vie se passe sans accrocs, sans débordements émotionnels. Alors, souvent, il tente de réprimer les émotions trop intenses. Mais les émotions, elles, ne l’entendent pas de cette oreille. Présentes bien avant le néocortex dans notre évolution, elles ne se laissent pas faire. Elles organisent la résistance. Et quand elles ne peuvent pas passer par la parole, elles passent par le corps. Une sensation étrange, un picotement, une démangeaison… Et hop, sans même nous en rendre compte, nos mains entrent en action.
🔘 Le cuir chevelu et le sommet du crâne
Fonction : Zone associée à la réflexion, à la cognition, à la pensée logique.
Grattage fréquent = le cerveau qui cherche à résoudre quelque chose.
Quand le mental est sursollicité, ou qu’une idée tourne en boucle sans trouver d’issue, cette zone s’active. C’est le fameux “je me gratte la tête, j’essaie de comprendre…”
Émotion possible : anxiété cognitive, surcharge mentale, besoin de clarté.
🔘 L’arrière du crâne et la nuque
Fonction : Zone de transition entre le mental et le corps, symbole de ce que l’on porte sur les épaules (poids, responsabilité).
Grattage fréquent = impression d’être coincé, ou de ne pas voir d’issue. C’est aussi le siège de tensions accumulées dans le non-dit.
Émotion possible : frustration, impuissance, culpabilité, fatigue morale.
🔘 Le cou et la gorge
Fonction : Siège de l’expression, du souffle vital, de la communication verbale.
Grattage fréquent = émotion étouffée ou parole retenue.
Gratter le cou peut traduire un besoin de dire quelque chose sans y arriver, ou une tension liée à une parole qu’on n’a pas pu formuler.
Émotion possible : colère rentrée, peur d’être jugé, angoisse d’exposition.
🔘 La poitrine, le sternum, le haut du dos
Fonction : Zone cardio-émotionnelle, lien à l’amour, à la blessure affective, à la loyauté.
Grattage fréquent = tensions affectives. Cela peut concerner un attachement compliqué, une culpabilité affective, ou un conflit entre le cœur et la raison.
Émotion possible : chagrin masqué, peur d’aimer, besoin d’attention ou de réassurance.
🔘 Les bras et les mains
Fonction : Symbolique de l’action, du don, du lien à l’autre.
Grattage fréquent = conflit entre “je fais trop” et “je veux me préserver”.
Cela peut aussi refléter des tensions dans la relation à l’autre : donner, recevoir, repousser.
Émotion possible : ambivalence relationnelle, irritabilité contenue.
🔘 Le dos (milieu, lombaires)
Fonction : Soutien, structure, mémoire émotionnelle inconsciente.
Grattage fréquent = ressenti de solitude ou de surcharge.
“J’en ai plein le dos”, littéralement. Ces démangeaisons apparaissent souvent quand on prend sur soi sans en parler.
Émotion possible : épuisement, colère intériorisée, non-reconnaissance.
🔘 Les jambes, mollets et pieds
Fonction : Mouvement, ancrage, stabilité, rapport au futur.
Grattage fréquent = tensions dans l’élan ou la direction à prendre.
Cela peut indiquer une peur de l’avenir, une envie de partir sans oser, ou une hésitation à changer de trajectoire.
Émotion possible : insécurité, impatience, sentiment d’enfermement.
En conclusion :
Se gratter est rarement anodin. Ce n’est pas seulement un geste réflexe : c’est un langage corporel émotionnel, une tentative du corps de prendre la parole à la place de notre mental trop occupé.
C’est parfois un appel discret :
“Hé, tu m’écoutes un peu ? J’ai quelque chose à te dire.”