17/08/2025
Un coloc qui ne paie même pas de loyer...
Je ne sais pas comment les acouphènes sont rentrés dans ma vie, je n’ai pas noté comme certaines personnes le racontent un avant et un après.
Comme tout le monde j’ai eu des acouphènes en prenant l’avion ou après un rhume, ou après un concert…
Mais un jour, il y a eu ce bruit qui ne partait pas, j’ai remarqué ça il y a plus de quinze ans. Je me suis surprise à demander à mon mari, s’il entendait ce bruit. J’avais l’impression d’entendre des sons que les autres n’entendaient pas.
Ce bruit lancinant me fatiguait, je sentais que j’avais beaucoup moins d’énergie, mais je n’avais toujours pas fait le lien avec les acouphènes.
D’ailleurs je ne savais pas que j’avais des acouphènes.
Certaines nuits, j’étais réveillée par un bruit extrêmement fort, comme deux plaques métalliques qui s’entrechoquaient et s’en suivait une douleur extrême. Les nuits ont commencé à devenir compliquées.
J’ai fait des recherches et j’ai lu tout et n’importe quoi sur le sujet. Je ne me reconnaissais pas dans tout ce que lisais sur le net.
Alors j’ai commencé à me rappeler que depuis toute petite j’avais une facilité avec la respiration, je me suis rappelée des cours où, cette professionnelle, kinésithérapeute, m’apprenait à observer mon ventre quand je respirais pour soulager mes douleurs dorsales et lombaires ; grandir très vite n’a pas que des avantages pour le corps.
Je me suis souvenue également de mon appétence à la méditation dans les années 1980.
Alors j’ai créé une routine, matin, midi et soir, qui m’a permis de ne plus être réveillée la nuit par ces bruits douloureux. Au fur et à mesure, les acouphènes n’étaient plus mon centre d’attention. Ils étaient toujours là, mais ils ne prenaient pas toute la place.
Ce qui prenait plus de place c’était ma joie, mon dynamisme, mon énergie, mon enthousiasme.
Les acouphènes font toujours partie de ma vie, ils sont devenus des colocataires qui m’indiquent quand je ne prends pas soin de moi, ou que je travaille trop. Ils m’indiquent quand il y a trop de bruit et qu’il serait bien que je m’éloigne de cette source qui n’est pas bonne pour moi.
Ils me préviennent quand il y a une source de stress et ils m’indiquent quand je dois me coucher de bonne heure.
Ils sont devenus des colocataires moins envahissants. Même si certaines fois, ils décident de faire un peu trop de bruits, comme si ils avaient invités d’autres « acouphèneurs » à venir faire la fête avec eux.
Dans ces moments-là, je préviens mon entourage, que je vais me coucher, que je suis trop fatiguée, que les acouphènes sont trop présents.
Vivre avec un coloc qui ne paie même pas de loyer, ce n’est pas toujours simple.
Même si ce coloc m’a rendu l’audition moins aisée, même si ce coloc a invité sa copine l’hyperacousie, malgré tout il m’a permis de prendre soin de moi, c’est peut-être le prix de son loyer.
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