
21/08/2025
𝐋𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐬𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐮𝐱 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐭𝐫𝐢𝐧𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐢𝐦𝐢𝐭𝐞𝐬.
Certains rêvent d’y construire leur vie, de transformer chaque instant en spectacle, de faire de leur existence une marchandise. Ils s’exposent, parfois jusqu’à l’excès, dans l’espoir d’obtenir reconnaissance, visibilité à coups de "likes" ou simplement une place dans ce monde virtuel où les « vues » semblent valoir plus que la dignité. Ils s’exposent jusqu’à s’oublier, jusqu’à se sacrifier sur l’autel d’un public toujours plus exigeant.
Face à eux, une foule silencieuse observe. Spectateurs avides, nourris par le voyeurisme, fascinés par la chute, par la douleur, par la détresse des autres. Ils consomment ces fragments de vie comme on consommerait une distraction, oubliant qu’il s’agit d’êtres humains, fragiles et réels.
Mais derrière l’écran, la frontière entre le jeu et la souffrance s’efface. Ce qui n’était qu’un partage devient parfois une prison. Le besoin d’exister en ligne se transforme en dépendance, et dans ce cercle vicieux, certains finissent par s’y perdre totalement.
Les réseaux sociaux ne sont pas neutres : ils peuvent être un outil ou un piège. Ils révèlent le meilleur comme le pire, et chacun de nous a une responsabilité. Choisir ce que l’on montre. Choisir ce que l’on regarde. Choisir de ne pas transformer la douleur en spectacle.
Parce qu’au bout de ce cercle infernal, il y a des vies. De vraies vies.
Aujourd’hui, un homme en est mort. Jean Pormanove. Sa détresse a été exhibée, ses derniers instants dévorés par les yeux d’inconnus.
J’adresse mes condoléances à sa famille, mais aussi ma honte à cette société qui laisse la douleur devenir un divertissement. Puisse son histoire nous rappeler l’urgence de redonner à la vie réelle plus de valeur que les écrans.
Prenez soin de vous fans
Adeline-Hateya 🐝🌻