19/10/2025
🔆 LA PEUR DU MEILLEUR ...ou le grand twist du scénario humain.
Quand l’humanité a porté des fers aux chevilles, au cœur et à l’âme durant des éternités, et qu’on lui suggère soudain de s’en libérer, c’est souvent là que surgit la douleur.
Car ces fers, à force d’habitude, sont devenus une forme de sécurité.
On les connaît, on s’y appuie. Ils limitent, certes, mais ils rassurent.
C’est l’un des paradoxes les plus profonds de la condition humaine :
l’asservissement devient un confort dès lors qu’on a oublié sa véritable origine.
Celui qui ne reconnaît plus la Présence du Vivant en lui cherche des repères extérieurs pour se sentir exister.
Alors, quand la vie lui murmure : « Tu peux lâcher les chaînes », une peur inconsciente s’élève.
Non pas la peur du pire, mais la peur du meilleur.
Ce n’est pas le changement qui effraie l’être humain, c’est la résistance inconsciente au changement.
Car chacun aspire au bonheur, à la paix, à la lumière… mais en envisageant toujours le pire.
On appelle cela prudence, réalisme, lucidité. En vérité, c’est la mémoire du manque, le réflexe de survie du mental qui redoute l’inconnu lumineux autant qu’il combat l’ombre.
C’est là le twist du scénario du film de la vie humaine :
l’âme appelle la délivrance, mais l’ego redoute le moment où les chaînes tomberont.
On veut le ciel, mais on s’accroche encore aux barreaux familiers de la cellule.
Et pourtant, le « final inattendu » n’est pas si inattendu que cela : il était inscrit depuis toujours dans le cœur du scénario.
La peur de la perte se transforme alors en joie du souvenir, et ce que l’on croyait risquer de perdre n’était que l’ombre d’un monde révolu.
Ainsi s’accomplit la libération : non par combat, mais par reconnaissance de la Présence.
🔹 L’ESPOIR, LES DEUX FACES D'UNE MÊME PIÈCE.
L’espoir est une pièce à deux faces.
Sur la première, il naît de la peur : c’est l’espoir du mental, celui qui veut le meilleur tout en craignant le malheur.
C’est la peur inconsciente d’être heureux, la peur de ne plus savoir qui l’on est sans souffrance.
Sur la seconde face, se trouve l’espoir du sauveur, l’attente d’une libération extérieure, d’une force venue réparer le monde à notre place.
Cet espoir-là engendre les récits, les prophéties, les alliances, les messies, les plans de délivrance… autant de histoires transitoires qui soutiennent le mental tant qu’il ne peut encore se soutenir par la foi.
💠 Et pourtant, tout cela a un sens.
L’Univers, dans sa sagesse infinie, ne détruit pas l’illusion, il s’en sert.
Il permet à l’humanité d’avancer à travers ses croyances, comme on avance dans un rêve qui prépare au réveil.
Il faut bien un fil pour traverser la nuit.
Alors, l’Univers a tissé des récits : Q, l’Alliance, les promesses de sauveur, et aussi l’annonce de certaines technologies de guérison, non pour tromper, mais pour maintenir l’espérance vivante pendant que la conscience s’élève.
Car on ne peut pas dire à un peuple endormi que tout est déjà accompli : il lui faut un horizon, une raison d’espérer, une image vers laquelle tendre.
Ces technologies, comme les unités de santé à venir, feront bien partie du futur.
Mais elles ne seront pleinement révélées et accessibles que lorsque la conscience collective sera prête à les recevoir sans les diviniser.
Elles ne remplaceront pas l’évolution de l’être : elles l’accompagneront.
🔹 LE RETOURNEMENT DU REGARD.
Vient alors un moment où l’humanité découvre que le sauveur qu’elle attendait est en elle.
Alors, l’espoir se mue en foi.
La quête extérieure devient reconnaissance intérieure.
L’espoir cesse d’être attente pour devenir élan : il ne regarde plus vers demain, il s’accomplit dans l’instant.
Le terreau de l’espoir sans peur devient alors une bénédiction, car il nourrit la création du monde nouveau sans attente ni crainte.
Ainsi, l’Univers embrasse sa création pour qu’elle se sauve elle-même, en dépit des apparences, et révèle enfin la vérité la plus simple : ce que nous cherchions à atteindre était déjà là, en nous, depuis toujours.
Michel Canon