23/07/2025
Les attaques contre le monde du travail et les mesures d’austérité contenues dans les annonces budgétaires vont toucher doublement le secteur sanitaire, social et médicosocial déjà sinistré par un déficit d’attractivité salariale, des conditions de travail entraînant un niveau record d’arrêts de travail, un manque de personnels et de moyens matériels, et j’en passe.
Il ne faut pas leurrer les français : la santé, le social, le médico-social ne coûteront pas moins cher. Il faudra toujours soigner, aider, accompagner. Ce qui se joue ici est de savoir qui paie et comment :
- Par un système de protection sociale mutualisé où chacun contribue selon ses moyens et en bénéficie selon ses besoins ? C’est la Sécurité Sociale, fondement du contrat social de la société française depuis 1945, avec comme ambition l’égal protection face aux risques de la vie. C’est le consentement à l’impôt, tant qu’il est progressif et qu’il se traduit par des services publics accessibles et efficaces. Mais encore faut il que notamment les plus riches et les entreprises paient leur juste part. Doit-on rappeler les 211 milliards d’aides aux entreprises dont une bonne part sont des exonérations de cotisations ? Autant de ressources en moins pour les hôpitaux, les EHPAD, l’aide à domicile, les établissements pour personnes handicapées, etc…
- Ou par un financement individuel, où chaque personne paie selon le risque auquel il est confronté ? C’est ce que propose le gouvernement en désengageant l’Etat depuis des années, ou dernièrement en culpabilisant les malades, en augmentant la franchise médicale, en coupant dans les budgets de la solidarité, etc… À bas bruit, et désormais en pleine lumière, la volonté de réduire la dépense publique dans le secteur sanitaire, social et médicosocial veut simplement dire un transfert de cette dépense vers chaque individu, à titre personnel, pour ceux qui en ont les moyens.
Pour la majorité des autres, c’est ne plus avoir accès à des services pourtant vitaux. Qui n’a pas vécu par exemple les heures d’attentes aux urgences de l’hôpital quand il s’agit du seul accès aux soins sur un territoire, quand d’autres peuvent se payer un rendez-vous programmé sur doctolib, à coup de dépassement d’honoraires ?
Oui, le projet gouvernemental est foncièrement inégalitaire et renforce les fractures déjà présentes.
Aussi, si vous aussi vous le pensez : un clic, un geste. Signez la pétition intersyndicale !
CFDT santé sociaux @à la une