Cabinet Stéphanie Dugué

Cabinet Stéphanie Dugué Organisme de formation référencé au DATADOCK, formations éligibles au CPF.

Cabinet de psychologie du travail et des organisations enregistré en tant qu'IPRP, spécialisé dans les questions relatives au management et à la santé au travail.

24/08/2025
24/08/2025
04/08/2025

AUTOMUTILATION : La mélatonine pour l’endormir

Journal of Child Psychology and Psychiatry
Cette actualité a été publiée le 26/03/2023 par Équipe de rédaction Santélog

L’utilisation de mélatonine liée à une diminution de l'automutilation chez les jeunes, c’est la précieuse conclusion de cette équipe de psychiatres et pharmacologues du Karolinska Institutet (Suède), qui suggère, via cette étude observationnelle, que cette « hormone du sommeil » peut réduire l'automutilation chez les jeunes souffrant d'anxiété et de dépression.

==> selon ces données présentées dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry, le risque d'automutilation augmente dans les mois précédant la prescription de mélatonine et diminue ensuite, en particulier chez les filles.


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La mélatonine est une hormone qui contrôle le cycle veille-sommeil
et c’est aussi un « médicament » couramment prescrit pour les troubles du sommeil, chez les adultes, mais aussi chez les enfants et les adolescents.
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Avec la hausse de prévalence des troubles du sommeil, l’utilisation de la mélatonine a considérablement augmenté ces dernières années. Certains produits à base de mélatonine sont en vente libre.

Un lien déjà établi entre les troubles du sommeil, la dépression et l'automutilation
Sur la base de ce lien, les chercheurs ont souhaité préciser si ce traitement médical du sommeil était associé à une réduction de l’incidence des épisodes d'automutilation intentionnelle chez les jeunes.


L'étude est menée auprès de plus de 25.500 enfants et adolescents âgés de 6 à 18 ans à qui on a prescrit de la mélatonine en Suède.

==> Plus de 87% présentaient au moins 1 trouble psychiatrique, principalement un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH), des troubles anxieux, une dépression ou un trouble du spectre autistique (TSA). L’équipe a évalué le risque d'automutilation chez chaque participant sous ou sans mélatonine, en comparant le risque au cours du dernier mois sans médicament avec les 1é mois suivant le début du traitement par mélatonine. Les chercheurs ont bien pris en compte les facteurs de confusion possibles, dont les facteurs génétiques, les troubles du sommeil ou les troubles psychiatriques.

L’analyse révèle que :

_____l'automutilation est environ 5 fois plus fréquente chez les filles que chez les garçons ;

_____le risque d'automutilation augmente avant la prescription de la mélatonine et diminue de moitié environ, dans les mois qui suivent le traitement ;

_____la réduction du risque est particulièrement marquée chez les adolescentes souffrant de dépression et/ou de troubles anxieux.


En pleine crise de santé mentale chez les jeunes, relève l’auteur principal, le Dr Sarah Bergen, du Département Epidémiologie et statistiques du Karolinska Institutet, « le risque d'automutilation et de su***de est élevé.

Nos résultats soutiennent l'hypothèse selon laquelle :

_____ les interventions sur le sommeil peuvent réduire l'automutilation chez ces groupes de population, en particulier chez les filles ».

L’étude, observationnelle, n’établit pas de relation de cause à effet, entre la mélatonine et la réduction des taux d'automutilation.

Cependant, d’autres analyses qui excluaient les utilisateurs d'antidépresseurs apportent des résultats similaires :

_____« Cela suggère que la mélatonine pourrait être bien responsable de la réduction des taux d'automutilation, cependant notre étude ne peut exclure que l'utilisation d'autres médicaments psychiatriques ou une psychothérapie puissent influencer également l’incidence de l’automutilation ».

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Source: Journal of Child Psychology and Psychiatry 23 March, 2023
DOI 10.1111/jcpp.13785
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Melatonin use and the risk of self-harm and unintentional injuries in youths with and without psychiatric disorders

(((Utilisation de la mélatonine et risque d’automutilation et de blessures non intentionnelles chez les jeunes avec et sans troubles psychiatriques)))

Ma**ca Leone 1 2, Ralf Kuja-Halkola 2, Tyra Lagerberg 2, Johan Bjureberg 3, Agnieszka Butwicka 2 4 5 6, Zheng Chang 2, Henrik Larsson 2 7, Brian M D'Onofrio 2 8, Amy Leval 1 2, Sarah E Bergen 2

1Janssen Pharmaceutical Companies of Johnson & Johnson, Solna, Sweden.
2Department of Medical Epidemiology and Biostatistics, Karolinska Institutet, Solna, Sweden.
3Centre for Psychiatry Research, Department of Clinical Neuroscience, Karolinska Institutet, Stockholm Health Care Services, Region Stockholm, Stockholm, Sweden.
4Child and Adolescent Psychiatry Stockholm, Stockholm Health Care Services, Region Stockholm, Stockholm, Sweden.
5Department of Child Psychiatry, Medical University of Warsaw, Warsaw, Poland.
6Department of Biostatistics and Translational Medicine, Medical University of Lodz, Lodz, Poland.
7School of Medical Sciences, Örebro University, Örebro, Sweden.
8Department of Psychological and Brain Sciences, Indiana University, Bloomington, IN, USA.
PMID: 36950769 DOI: 10.1111/jcpp.13785

Abstract_________________________________________________________________________
Background: Sleep disorders in youth have been associated with increased risks of injury, including suicidal behavior. This study investigated whether melatonin, which is the most common medication for sleep disturbances in youth in Sweden, is associated with a decreased risk of injury.

Methods: This population-based cohort study included 25,575 youths who initiated melatonin treatment between ages 6 and 18.

>>> Poisson regression was used to estimate rate of injuries in the year prior to and following melatonin treatment initiation. A within-individual design was used to estimate relative risks by comparing injury risk in the last unmedicated month with injury risks in the 12 months after medication initiation. Analyses were stratified by s*x, injury type, psychiatric comorbidities and age at melatonin-treatment initiation.

Results: While body injuries, falls and transport accident rates were comparable in the year before and after melatonin-treatment initiation, the risk of self-harm was highest in the months immediately prior to medication, and decreased thereafter. This was particularly prominent among adolescents with depression and/or anxiety, with females displaying greater absolute risks than males. Compared to the last unmedicated month, the 12 months post medication initiation had decreased relative risks for self-harm, with an IRR [95% CI] in the month following melatonin-treatment initiation of 0.46 [0.27-0.76] among adolescent females with psychiatric disorders, after excluding antidepressant users.

Conclusions: Decreased risk of intentional self-harm was observed following melatonin-treatment initiation among females with depression and anxiety, suggesting that sleep interventions could be considered in an effort to reduce risk of self-harm in this population.

Keywords: Melatonin; anxiety; depression; injury; self-harm; sleep.
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Contexte : Les troubles du sommeil chez les jeunes ont été associés à des risques accrus de blessures, y compris un comportement suicidaire.

>>>Cette étude a examiné si la mélatonine, qui est le médicament le plus courant pour les troubles du sommeil chez les jeunes en Suède, est associée à une diminution du risque de blessure.

Méthodes : Cette étude de cohorte basée sur la population comprenait 25575 jeunes qui ont initié le traitement à la mélatonine entre l’âge de 6 et 18 ans.

La régression de Poisson a été utilisée pour estimer le taux de blessures dans l’année précédant et suivant l’initiation du traitement à la mélatonine. Un plan intra-individuel a été utilisé pour estimer les risques relatifs en comparant le risque de blessure au cours du dernier mois sans médication avec le risque de blessure au cours des 12 mois suivant l’initiation du médicament. Les analyses ont été stratifiées par s*xe, type de blessure, comorbidités psychiatriques et âge au début du traitement à la mélatonine.

Résultats : Alors que les taux de blessures corporelles, de chutes et d’accidents de transport étaient comparables dans l’année précédant et après le début du traitement à la mélatonine, le risque d’automutilation était plus élevé dans les mois qui précédaient immédiatement la médication et diminuait par la suite. Ce phénomène était particulièrement marqué chez les adolescents souffrant de dépression et/ou d’anxiété, les femmes présentant des risques absolus plus élevés que les hommes.

Par rapport au dernier mois sans médication, les 12 mois suivant l’initiation du traitement ont entraîné une diminution des risques relatifs d’automutilation, avec un IRR [IC à 95 %] dans le mois suivant l’initiation du traitement à la mélatonine de 0,46 [0,27-0,76] chez les adolescentes souffrant de troubles psychiatriques, après avoir exclu les utilisateurs d’antidépresseurs.

Conclusions : Une diminution du risque d’automutilation intentionnelle a été observée après l’initiation du traitement à la mélatonine chez les femmes souffrant de dépression et d’anxiété, ce qui suggère que des interventions sur le sommeil pourraient être envisagées dans un effort pour réduire le risque d’automutilation dans cette population.

Mots-clés : Mélatonine; anxiété; dépression; blessure; automutilation; sommeil.

© 2023 The Authors. Journal of Child Psychology and Psychiatry published by John Wiley & Sons Ltd on behalf of Association for Child and Adolescent Mental Health.

PubMed Disclaimer

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04/08/2025

Une nouvelle étude éclaircit le lien entre les symptômes de TDAH pendant l’enfance et plusieurs comorbidités médicales non psychiatriques
13 Déc 2023 | Par Inserm (Salle de presse) | Santé publique

Contact Chercheur
Cédric Galera

Centre de recherche sur la santé des populations de Bordeaux (unité 1219 Inserm/Université de Bordeaux)

E-mail : cedric.galera@u-bordeaux.fr

Téléphone sur demande

Contact Presse
presse@inserm.fr

Le TDAH (ADHD en anglais) se manifeste par des niveaux élevés d’inattention et/ou d’agitation et d’impulsivité. © Adobe Stock

Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) touche de nombreux enfants et s’accompagne souvent de comorbidités, dont des troubles métaboliques, de l’asthme ou encore des caries dentaires. Cependant, des incertitudes demeurent concernant la chronologie de l’apparition de ces troubles, notamment pour savoir à quelles comorbidités le TDAH est associé au cours du temps et inversement, quelles conditions médicales augmentent le risque de développer des symptômes de TDAH.

>>> Des scientifiques de l’Inserm et de l’université de Bordeaux au sein du Centre de recherche sur la santé des populations, en collaboration avec des équipes au Royaume-Uni, en Suède et au Canada, ont mené l’analyse la plus complète jusqu’ici en évaluant les liens temporels entre les symptômes du TDAH et un large éventail de conditions médicales. Leurs résultats, publiés dans la r***e Lancet Child and adolescent health, soulignent l’importance d’une prise en charge multidisciplinaire des patients TDAH, fondée sur une collaboration renforcée entre professionnels de santé physique et mentale.

Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble du neurodéveloppement qui débute dans l’enfance et se caractérise par des niveaux élevés d’inattention, et/ou d’agitation et d’impulsivité.

Au-delà des difficultés qu’il engendre à l’école ainsi que dans la vie professionnelle et sociale, des travaux ont mis en évidence que :

_____ le TDAH est associé à plusieurs comorbidités médicales (troubles métaboliques, asthme, obésité, addictions…) et à un risque accru de blessures accidentelles.

Néanmoins, les études publiées jusqu’ici pour y voir plus clair entre ces associations présentaient des limites méthodologiques.

Réalisées sur des petits échantillons de patients, sans suivi de leur état de santé sur le long terme, elles ne permettaient pas de déterminer la direction des associations observées et la temporalité selon laquelle elles se mettaient en place. En outre, des facteurs de confusion comme les inégalités sociales de santé ou la prise de traitements médicamenteux étaient souvent insuffisamment pris en compte.

Il était donc difficile pour les scientifiques de répondre à un certain nombre de questions : les comorbidités apparaissent-elles avant ou après le développement du TDAH ? Sont-elles directement liées à ce trouble ou bien causées par d’autres facteurs ? Le TDAH peut-il être favorisé par des conditions médicales antérieures ?

Comprendre les séquences temporelles de ces différentes associations est pourtant essentiel pour élaborer des stratégies de prise en charge et de prévention appropriées pour les patients.

L’équipe de Cédric Galera, chercheur au Centre de recherche sur la santé des populations de Bordeaux (Inserm/Université de Bordeaux) et pédopsychiatre, en collaboration avec des équipes britanniques, suédoises et canadiennes, a donc décidé d’analyser les données de plus de 2 000 enfants participant à une grande cohorte, l’Étude longitudinale du développement de l’enfant du Québec, menée au Canada. Les enfants ont été suivis de l’âge de 5 mois à 17 ans.

Ils ont été vus à de multiples reprises, dans leur petite enfance (entre 5 mois et 5 ans), dans l’enfance (entre 6 et 12 ans) et à l’adolescence (entre 13 et 17 ans).



TDAH et autres troubles_______________________________________________________________
À ces occasions, les enfants ont été évalués sur la gravité des éventuels symptômes de TDAH qu’ils présentaient ainsi que sur leur état physique (état de santé général, maladies éventuelles…). Ces données étaient rapportées aux chercheurs par la personne connaissant le mieux l’enfant dans la petite enfance, par les enseignants au milieu de l’enfance et par l’enfant lui-même à l’’adolescence.

S’appuyant sur ces données et en tenant compte de multiples facteurs de confusion, les scientifiques ont réalisé des analyses statistiques pour mesurer les associations entre le fait de présenter des symptômes de TDAH et celui de développer certains troubles physiques ultérieurs, et à l’inverse, entre le fait de présenter des problèmes physiques pendant l’enfance et de développer ensuite des symptômes du TDAH ultérieurs.

« Il s’agit de l’analyse la plus complète évaluant les liens temporels entre les symptômes du TDAH et un large éventail de conditions médicales, y compris les problèmes dermatologiques, les infections, les traumatismes, les conditions de sommeil et d’autres maladies chroniques. Nous avons cherché à évaluer les associations longitudinales possibles entre les symptômes du TDAH et un large éventail de conditions physiques, en tenant compte de plusieurs facteurs de confusion », explique Cédric Galera, qui est aussi le premier auteur de l’étude.

Les scientifiques ont ainsi montré que le fait d’avoir des symptômes de TDAH pendant la petite enfance était associé à un IMC élevé au milieu de l’enfance et à l’adolescence ainsi qu’à des blessures non intentionnelles pendant l’adolescence. À l’inverse, le fait d’avoir présenté des blessures involontaires pendant la petite enfance était associé à l’apparition ultérieure de symptômes de TDAH au milieu de l’enfance et à l’adolescence. Enfin, le syndrome des jambes sans repos pendant la petite enfance augmentait aussi le risque de TDAH au milieu de l’enfance.

« En éclaircissant les liens entre le TDAH et différentes comorbidités, ainsi que l’échelle temporelle à laquelle elles se mettent en place, notre étude renforce l’idée que :

_____ les problèmes de santé physique et mentale sont imbriqués, et souligne la nécessité pour les professionnels de santé de toutes les disciplines de mieux travailler ensemble. Il faudrait par exemple que les médecins puissent réorienter vers d’autres champs disciplinaires au besoin. Plus on intervient tôt, plus on prévient les risques évolutifs associés au TDAH », souligne Cédric Galera.

Pour aller plus loin, l’équipe va continuer à s’intéresser à ces associations en étudiant les données recueillies chez le jeune adulte, entre 20 et 25 ans.

En outre, les scientifiques souhaiteraient aussi mener des travaux similaires à partir des données françaises, en s’appuyant sur les grandes cohortes mises en place sur le territoire, comme la cohorte Elfe (Étude longitudinale française depuis l’enfance).

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Objectifs
L’objectif de recherche de notre équipe est de comprendre et de prévenir les problèmes de santé mentale chez les jeunes.
Nos objectifs sont les suivants:

Étudier les facteurs de risque et de protection des problèmes mentaux, neurologiques et de toxicomanie (MNS) chez les jeunes en utilisant la perspective de la durée de vie.
Tester l’efficacité des stratégies visant à prévenir les problèmes mentaux, neurologiques et de toxicomanie et à renforcer la résilience des jeunes et des parents face aux facteurs de stress.

Axes de recherche
Au cours des cinq dernières années, l’équipe a fourni des preuves pertinentes de la contribution précoce de l’environnement social et des facteurs biologiques sur la santé mentale des jeunes (cognition, comportements d’extériorisation, problèmes d’intériorisation, TDAH et risque de su***de).

Les membres de l’équipe ont étudié la modulation des facteurs biologiques par l’environnement social en ce qui concerne les problèmes d’extériorisation et le TDAH, ainsi que les contributions relatives des gènes et de l’environnement au cours du développement du phénotype du TDAH et du risque de su***de, de la période péri-conceptionnelle à l’adolescence. Les membres de l’équipe ont également découvert que les modèles de cytokines dans le sang du cordon ombilical sont associés aux symptômes d’anxiété/dépression de l’enfance.

En ce qui concerne les interventions visant à améliorer la santé mentale, le développement cognitif et les résultats sociaux, l’équipe a montré les avantages des soins non parentaux précoces et a mis en évidence l’efficacité modérée d’un programme d’intervention précoce multicomposant sur le comportement, la cognition et la santé, dans un échantillon irlandais. Les membres de l’équipe ont développé des outils d’e-santé à utiliser pour les MNS chez les jeunes, en particulier chez les étudiants. Ces résultats fournissent des éléments clés pour informer les politiques publiques et pour adapter nos interventions expérimentales.

Les recherches des membres de l’équipe tirent parti de diverses cohortes, notamment les cohortes de naissance (ex : ELFE et ELDEQ) et les cohortes de jeunes adultes (iShare et CONFINS).

Centre de recherche INSERM U1219
Université de Bordeaux, ISPED case 11
146 rue Léo-Saignat 33076 BORDEAUX cedex
Tél : 05 57 57 16 59

Contact
Nathalie Wattrelos
Cédric Galera
Pr. Cédric Galera
MD, PhD, Directeur de HEALTHY

Cédric Galera est pédopsychiatre et épidémiologiste. Il a été interne en pédopsychiatrie à l’Université de Bordeaux entre 2000 et 2004.

Christophe Tzourio
Pr. Christophe Tzourio
MD, PhD, HEALTHY Directeur adjoint

Christophe Tzourio est neurologue et épidémiologiste. Il a été interne aux Hôpitaux de Paris et chef de clinique en neurologie à l’hôpital Lariboisière.

Publications clés 2024_______________________________________________________________
Herbein M, Barbosa S, Collet O, Khalfallah O, Navarro M, Bailhache M, Iv N, Aouizerate B, Sutter-Dallay A-L, Koehl M, Capuron L, Ellul P, Peyre H, Van der Waerden J, Melchior M, Cote S, Heude B, Glaichenhaus N, Davidovic L, Galera C. Cord serum cytokines at birth and children’s trajectories of mood dysregulation symptoms from 3 to 8 years: The EDEN birth cohort. Brain Behav Immun Health. 2024;38:100768. https://doi.org/10.1016/j.bbih.2024.100768

Kinouani S, Da Cruz H, Langlois E, Tzourio C. Prevalence, lived experiences and user profiles in e-cigarette use: A mixed methods study among French college students. PLoS One. 2024;19(2):e0297156. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0297156

Kinouani S, Macalli M, Arsandaux J, Montagni I, Texier N, Schuck S, Tzourio C. Factors related to increased alcohol misuse by students compared to non-students during the first Covid-19 lockdown in France: the Confins study. BMC Public Health. 2024;24(1):646. https://doi.org/10.1186/s12889-024-18182-w

Labrosse D, Vie C, Hajjam H, Tisseron C, Thellier D, Montagni I. An Escape Game on University Students’ Mental Health During the COVID-19 Pandemic: Cocreation Study. JMIR Serious Games. 2024;12:e48545. https://doi.org/10.2196/48545

Navarro MC, Galesne C, Bailhache M, Moulin F, Davisse C, Falissard B, Vandentorren S, Warszawski J, Vuillermoz C, Descarpenty A, Melchior M, Rouquette A, Galera C. Adolescents’ Depression Symptoms After Social Distancing and Restrictions: The EpiCoV French Longitudinal Population-Based Cohort. J Adolesc Health. 2024;75(6):921-8. https://doi.org/10.1016/j.jadohealth.2024.07.018

Omura M, Cortese S, Bailhache M, Navarro MC, Melchior M, van der Waerden J, Heude B, de Lauzon-Guillain B, Galera C. Associations between symptoms of attention-deficit hyperactivity disorder, socioeconomic status and asthma in children. Npj Ment Health Res. 2024;3(1):22. https://doi.org/10.1038/s44184-024-00064-z

Schwartz A, Galera C, Arsandaux J, Montagni I, Tzourio C. Adverse Childhood Experiences and Illegal Drug Use Among College Students: Findings from a French Sample. Int J Behav Med. 2024. https://doi.org/10.1007/s12529-023-10256-0

Schwartz A, Macalli M, Navarro MC, Jean FAM, Crivello F, Galera C, Tzourio C. Adverse childhood experiences and left hippocampal volumetric reductions: A structural magnetic resonance imaging study. J Psychiatr Res. 2024;180:183-9. https://doi.org/10.1016/j.jpsychires.2024.09.039

Schwartz A, Navarro MC, Salamon R. A 10-year Longitudinal Study: The Relationship between Adverse Childhood Experiences, Mental Health Indicators, and Binge Eating Symptoms among Emerging Adults. Child Psychiatry Hum Dev. 2024. https://doi.org/10.1007/s10578-024-01788-x

Vie C, Govindin-Ramassamy K, Thellier D, Labrosse D, Montagni I. Effectiveness of digital games promoting young people’s mental health: A review of reviews. Digit Health. 2024;10:20552076231220814. https://doi.org/10.1177/20552076231220814

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