12/11/2025
Dans notre monde où l’assertion semble être devenu la norme quand il s’agit de communiquer, de travailler ensemble, de se présenter au monde… Souvenons nous que l’humilité est une vertu.
Comte-Sponville écrit qu’elle est « une vertu humble : elle doute même d’être une vertu !
Qui se vanterait de la sienne montrerait simplement qu’il en manque.
Cela toutefois ne prouve rien : d’aucune vertu l’on ne doit se vanter, ni même être fier, et c’est ce qu’enseigne l’humilité. Elle rend les vertus discrètes, comme inaperçues d’elles-mêmes, presque déniées.
Inconscience ? C’est plutôt une conscience extrême des limites de toute vertu, et de soi.(…)
Cette discrétion est la marque — elle-même discrète — d’une lucidité sans faille et d’une exigence sans faiblesses. L’humilité n’est pas le mépris de soi, ou c’est un mépris sans méprise. Elle n’est pas ignorance de ce qu’on est, mais plutôt connaissance, ou reconnaissance, de tout ce qu’on n’est pas. »