20/12/2020
C'est bientôt Noël, et l'ouverture des cadeaux si chère à nos bambins. À l'approche de cette journée particulière, on commence à voir circuler sur les réseaux sociaux les revendications de parentalité bienveillante telles que "on ne force pas son enfant à faire un bisou" ou "on n'oblige pas un enfant à dire merci pour une cause qu'il ne comprend pas" (sous entendu parce qu'il ne sait pas que le cadeau, c'est Pépé Robert qui est allé l'acheter chez le petit commerçant du coin et pas Papa Noël qui l'a déposé là).
Soit.
La parentalité bienveillante a ses bons et ses mauvais cotés. Disons que c'est assez large comme concept. On peut être d'accord ou non avec les différents points de ce concept. Et je suis un peu gênée dans certaines revendications.
Que l'enfant ne fasse pas de bisou parce qu'il ne le veut pas sur le moment pour dire bonjour (surtout aux réunions de famille où souvent il y a du monde, et c'est impressionnant), OK. Mais qu'il dise bonjour, c'est quand même une base d'éducation. A sa façon (aujourd'hui on le fait très bien avec les coudes), mais dire bonjour quand même.
Que l'enfant ne dise pas merci, tout dépend de l'explication que vous lui faites. Je m'explique: l'enfant "obligé" de dire merci va vous demander pourquoi doit-il remercier Pierre Paul Jacques, puisque le cadeau vient du Père Noël. Logique. Mais si vous lui disiez que le Père Noël a déposé le cadeau parce que Pierre Paul ou Jacques l'a demandé pour lui, pour lui faire plaisir, parce qu'il a pensé à lui, alors cela justifie le remerciement (et évite la vexation de Pierre Paul Jacques qui s'abstiendra de vous dire que vraiment, la parentalité bienveillante c'est n'importe quoi, votre enfant est mal élevé). Vous pourriez même pousser la réflexion de votre enfant en lui disant qu'il n'a qu'une maison (la vôtre), et que donc le Père Noël n'aurait dû passer pour lui que chez vous (logique!) mais puisque les gens ont pensé à lui, alors d'autres cadeaux l'attendent dans d'autres maisons (celle des grands parents, ou des proches..).. Quelle chance il a! En profiter pour apprendre le partage, Noël est la période où l'on partage beaucoup, et à prendre conscience des richesses qu'il a déjà, et qu'il peut acquérir: donner, recevoir, échanger, rire, raconter, imaginer..
Si on donne à l'enfant des justifications qui lui sont logiques ou valables, vous lui permettez d'acquérir les codes de communication, d'expression et de sociabilisation corrects.
Appliquer la bienveillance, ce n'est pas laisser l'enfant faire tout ce qu'il veut. C'est lui donner le sens des droits et des devoirs en douceur.