06/04/2025
"Parfois, derrière l'amour se cache un désir plus profond et plus complexe : celui d'appartenir à l'autre. Mais ce besoin peut déformer ce qui devrait être une relation de liberté et de respect."
Le désir d'appartenance : quand aimer devient posséder.
Il y a en nous un besoin profond, souvent inconscient : le désir d'appartenir à quelqu'un. Ce besoin ne naît pas dans la relation amoureuse, mais bien plus tôt, dans notre petite enfance. Il se construit dans la relation aux figures d'attachement : les parents, les premiers soignants, ceux dont dépendaient notre survie et notre sentiment de sécurité. Appartenir à eux, être vus, aimés, reconnus, était une question de survie affective.
Plus t**d, devenus adultes, ce besoin continue de s'exprimer. Cette envie d'être choisi, aimé, reconnu comme étant « à » l'autre.
C'est un besoin humain, presque instinctif. Mais lorsqu'il s'infiltre dans nos relations amoureuses sans être conscientisé, il devient piège.
Parce qu'on confond alors aimer avec posséder.
On croit que parce qu'on aime, l'autre est à nous. Qu'on a des droits sur lui, sur son temps, ses choix, ses émotions. Et c'est là que l'amour commence à se déformer.
Le désir d'appartenance se glisse doucement dans les gestes du quotidien.
Au début, on se séduit, on se respecte, on s'écoute. Et puis, on commence à penser que l'autre nous est acquis. Qu'il ou elle sera toujours là.
Alors on fait moins d'efforts.
On ne prend plus le temps.
On attend. On exige. On impose. On juge.
On ne voit pas que cette relation qu'on croit protéger par la sécurité de l'appartenance est en train de s'étouffer.
Parce que rien, ni personne ne nous appartient. Pas même dans l'amour. Et vouloir posséder l'autre, c'est cesser de le voir.
C'est ne plus respecter sa liberté, son individualité, ses évolutions. C'est réduire l'amour à un contrat silencieux : « puisque tu m'aimes, tu me dois ça ».
Mais l'amour ne doit rien. Il se donne, librement.
Et c'est justement parce que l'autre peut partir qu'il est si beau qu'il reste.
Quand on aime en voulant appartenir ou posséder, on se perd. On perd l'autre aussi. On finit par ne plus comprendre pourquoi cette relation, si belle au départ, devient lourde, douloureuse, invivable.
"En définitive, derrière l'amour se cache le véritable désir de liberté, de choix et de respect mutuel ; c'est ainsi que la relation s'épanouit, nourrie de confiance, d'écoute et de soutien, sans jamais sombrer dans la possession."
Ne cherchez plus à envoyer au monde une meilleure version de vous-même au point d'en oublier l'essentiel. Prenez le temps nécessaire pour apprendre à vous aimer avant d'aimer une autre personne. Bienvenue sur le site de Samah Labidi, psychopraticienne à Toulon. Dans mon cabinet à Toulon, chaqu...