Généalogie Auvergne

12/07/2024

Notre ami Eric Tixier poursuit inlassablement son travail de recherche sur les familles d'Auvergne. Sa dernière publication s'intéresse aux auvergnats cités dans les registres des preuves de l'Ordre de Malte qu'il a patiemment dépouillés (Archives du Rhône et de la Métropole de Lyon, 48 H). Nous ne pouvons que saluer l'ensemble de son œuvre et restons admiratifs devant l'immense entreprise que ce passionné de l'histoire des familles de notre région poursuit sans relâche.

06/02/2024

Avril 1489. Deux équipes, les mariés contre les célibataires, s’affrontent dans la plaine au pied du château de Nonette. Ce qui ne devait être qu’un jeu – le jeu de barres – se termine par la mort d’un participant. Le joueur à l’origine de l’accident funeste demande grâce au Roi Charles VIII... Lire la suite :

[La ville et château de Nonette dans « L’Armorial d’Auvergne, Bourbonnois et Forestz » de Guillaume Revel, milieu XVe siècle (BnF, Fr 22297)] L’abbé Adam, dans une ébauche de notice consacrée à Nonette, ancien chef-lieu de châtellenie royale en Basse Auvergne, a reproduit in extenso u...

28/01/2024

Au début du XVIIIe siècle, et pendant plusieurs décennies, le chapitre cathédral de Clermont ne s'est plus intéressé à ses 'montagnes' de la chaîne des puys. Le laisser-aller des religieux s'est traduit par une occupation plus ou moins tolérée de ces estives par les habitants des villages voisins. Ainsi, en 1750, les laboureurs de Ternant avaient pris l'habitude d’y mener leurs troupeaux, s’appuyant sur le droit coutumier auvergnat qui autorisait la jouissance des vains pâturages. L'intervention d'un huissier et de gardes envoyés par les chanoines pour la saisie du bétail est l'occasion d'une violente altercation avec les paysans et le début d'un long procès...

‘Figure de la montaigne de Cosme et ses dépandances dans son aspec de bize (1693)’ – Arch. dép. Puy-de-Dôme, 27 Fi 82  

23/01/2024

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18/01/2024

Dans le cadre de recherches effectuées pour la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, nous nous sommes intéressés à un ancien bâtiment des Thermes du Mont-Dore, aujourd’hui disparu. Nous présentons ici un bref historique de cette annexe qui se situait à l’extrémité nord de la place Michel Bertrand, reliée au bâtiment thermal par une galerie. Construit entre 1846 et 1850, il sera détruit durant l’hiver 1974-1975.
Lire ici :

Façade du bâtiment des vapeurs (vers 1890), AD63, Photothèque, 651 Fi 64

12/01/2024

Avril 1740. Une petite rizière voit le jour à Thiers, sur les rives de la Dore. L'expérience a déjà été tentée ailleurs en France et en particulier dans le Bourbonnais et le Forez voisins. L'essai thiernois est concluant, et l'année suivante on planta près de 15 hectares de riz au-delà des faubourgs du Moûtier et quelques arpents du côté de Puy-Guillaume. Malheureusement pour l'entreprise, une terrible épidémie survient au printemps 1741 et tue plus de 1200 thiernois en quelques mois. On se tourne naturellement vers les rizières et ses eaux stagnantes pour trouver l'origine du mal qu'on nommera d'ailleurs "la peste du riz". À travers les archives de l'Intendance consacrées à cette épidémie, nous avons rassemblé les indices permettant d’identifier les périodes et les territoires où le riz a été cultivé, à Thiers et dans sa région. À lire ici :

[Thiers – Vue de la ville haute depuis la Vallée de la Durolle. Dessin au crayon, XIXe s. Musée de la Coutellerie de Thiers]

08/01/2024

En mai 1909, le maire du Chambon afferme l'exploitation de toute la gentiane du communal de Liadouze à un habitant de Saint-Sauves. Le fermier a le droit de se construire une cabane 'à ses risques et périls'...

[Illustration : gentianaires dans le Velay avec leurs fourches du diable]

02/12/2023

1892. La société médicale du Mont-Dore envoie un état des lieux des Thermes au préfet du département du Puy-de-Dôme.
Même s’il transparaît un très probable contentieux entre les médecins et la direction de l’établissement thermal, l’exposé est édifiant ! On y voit une direction cupide et pourtant incapable d’administrer correctement l’établissement dans lequel on remarque de graves problèmes d’hygiène, un matériel défectueux non remplacé, un personnel insuffisant, pas ou peu encadré, mal formé, souvent incapable, et, de surcroît, impoli et grossier...
Il va sans dire que l’état pitoyable de l’établissement et de son fonctionnement entraîne une désaffection de malades, pourtant habitués, qui fuient pour d’autres stations dont La Bourboule, voisine. À cela s’ajoute une gestion médiocre de la ville du Mont-Dore, avec en particulier un réseau d’égouts quasi inexistant qui génère des odeurs infectes place des Themes, ce qui n’arrange rien au tableau.

Dans le détail, le petit personnel est qualifié de ‘détestable’, par son manque de propreté, sa négligence et sa grossièreté... Les employés ‘qualifiés’, les chefs baigneurs, se prennent pour des médecins en outrepassant leurs consignes, et manquent totalement d’égard vis-à-vis des patients. L’impunité dans laquelle ils exercent les autorise même à imposer un pourboire pour l’ouverture de cabines ! On ferme les yeux sur la feignantise du personnel d’entretien qui laisse les bains dans un état de propreté déplorable... Et que dire des malades de ‘troisième classe’ qui sont franchement livrés à eux-mêmes et des chaises à porteurs pleines de crachats...

À travers cet état des lieux épique, on perçoit le fossé qui s’est creusé entre un afflux toujours plus important de malades et les capacités de gestion et d’accueil des Thermes du Mont-Dore qui apparaissent totalement dépassés, aveuglés par l’appât du gain. Le compte-rendu est particulièrement consternant à l’endroit du personnel dit « local » qui manque cruellement de qualification, d’instruction, d’hygiène et surtout de savoir-vivre. Rien que ça !

Lire l'article :

[Archives départementales du Puy-de-Dôme, Photothèque, 561 Fi 4139 – Photographie de Michel Dubesset, vers 1900]

21/11/2023

L'ordonnance de Villers-Cotterêts, promulguée en août 1539, est surtout connue pour avoir imposé l'usage du français dans les actes officiels. Elle est aussi à l'initiative de la tenue des registres paroissiaux, faisant obligation aux 'chapitres, colléges, monastères et cures' de porter les actes de baptêmes et sépultures dans des registres. L'article 53 stipule le dépôt de ces registres au greffe 'du prochain siège du baillif ou séneschal royal'. Gare aux contrevenants !
Lire la suite :

[Archives départementales du Puy-de-Dôme, 6 E 264 1 – Registres paroissiaux d’Orsonnette (1570-1571)]

11/11/2023

Automne 1787. Une maladie vénérienne sévit dans la petite paroisse de Fayet (-le-château). La moitié du village du Peryeret est déjà touchée, et on craint pour leur vie. Dans la panique, les paysans se sont d'abord tournés vers des 'guérisseurs' du coin, sans résultat.
Lire la suite :

[Illustration : Pierre Jacques Bergeron – Ouvrage manuel pratique de vaccine a l’usage des jeunes médecins – Résultats de la petite vérole (1821)]

10/11/2023

Le cas est suffisamment rare dans la France de l'Ancien Régime pour mériter d'être signalé : l'opposition au mariage d'un de ses enfants. L'épisode se déroule en 1631 dans l'église de la paroisse Notre-Dame de Montluçon, suite à la publication des bans d'un futur mariage lors de la grand'messe du dimanche matin. Présente dans l'assemblée, la mère de la future mariée s'oppose publiquement au mariage...

04/11/2023