Photo Porcelaine, 10 Allée des Grillons (2025)

11/09/2024

L'histoire des médaillons funéraires, de leur origine à l'apparition de la photographie: Le médaillon funéraire a traversé l'Histoire, depuis le Néolithique jusqu'à l'avènement de la photographie. Les origines, les transformations et les innovations qui l'ont façonné, témoignent de l'importance accordée à la mémoire des défunts au fil des époques.
Le médaillon funéraire a traversé l'Histoire, depuis le Néolithique jusqu'à l'avènement de la photographie. Les origines, les transformations et les innovations qui l'ont façonné, témoignent de l'importance accordée à la mémoire des défunts au fil des époques.

L'apparition des premières plaques funéraires au Néolithique

Au Néolithique, la gravure sur pierre (ardoise, schiste, calcaire) était réalisée à l'aide d'outils en silex, et le bois était sculpté ou pyrogravé, les essences choisies étant résistantes (chêne, if). L'argile, quant à elle, était façonnée à la main, décorée par incision ou impression, puis séchée ou cuite. Les plaques funéraires néolithiques servaient notamment à marquer l'emplacement de la sépulture, à identifier le défunt, à le protéger symboliquement dans l'au-delà et à servir de support aux offrandes et rituels funéraires.

De l'ex-voto latin aux plaques funéraires

Dans la Rome antique, les ex-voto pouvaient prendre diverses formes et leur fonction principale était de matérialiser la gratitude envers les dieux, mais elle a été adaptée pour honorer la mémoire du défunt. Les familles romaines plaçaient souvent de petites plaques près des tombes, portant des inscriptions représentatives du défunt. Avec l'évolution, l'utilisation de matériaux robustes s'est généralisée : pierre (marbre, granit, calcaire), métaux (bronze, cuivre, fer), céramique et terre cuite. Au fil du temps, les médaillons funéraires sont devenus des supports d'expression pour honorer la mémoire.

La loi impériale du 23 prairial an XII et l'apparition des statues commémoratives

La loi impériale du 23 prairial an XII, promulguée en 1804, a profondément transformé l'aménagement des cimetières en France, favorisant l'apparition de monuments funéraires plus élaborés. Cette loi a établi un cadre juridique pour la gestion d'un cimetière, notamment avec l'obligation de créer un cimetière à l'extérieur des villes et l'autorisation d'ériger un monument sur une tombe, qui ont eu pour effet de transformer le cimetière en véritable lieu de mémoire, favorisant indirectement le développement du médaillon funéraire comme objet de deuil.

L'apparition de la photographie sur porcelaine dans les années 1830

La photo sur porcelaine est née de la convergence entre la photographie et la vitrification de la porcelaine. Grâce à l'apparition du daguerréotype, des pionniers comme Alphonse Louis Poitevin, commencent à expérimenter l'application d'image (photo) sur des supports en céramique. La création d'un portrait photo sur céramique nécessitait :

La prise de vue du défunt réalisée à partir d'un portrait existant
Le transfert de l'image sur un support temporaire (plaque de verre enduite de collodion)
L'application du motif sur la plaque en céramique à l'aide d'émaux photosensibles
La cuisson à haute température pour fixer l'image

Les familles pouvaient ainsi immortaliser le souvenir de la personne disparue sur un médaillon funéraire, la résistance de la porcelaine aux intempéries garantissant la pérennité du souvenir. Chez Photo Porcelaine, nous vous proposons la personnalisation d'un médaillon funéraire, disponible sous différentes formes au choix (cœur, ovale, carré).

La porcelaine, le plexiglas et le marbre pour fabriquer un médaillon funéraire

La surface lisse de la porcelaine en fait un excellent support photo (noir et blanc ou couleur) pour un médaillon funéraire personnalisé ; dotée d'une finition élégante, la porcelaine permet de réaliser des portraits photo fidèles. Le plexiglas constitue, quant à lui, un moyen moderne d'honorer le défunt. Ce type de médaillon funéraire permet l'intégration d'une photo, de gravures, etc. Avec des prix inférieurs à ceux des médaillons traditionnels, sa personnalisation rend possible la création d’un hommage photo unique. Fabriqué à partir d'un matériau noble, le médaillon funéraire en marbre s'harmonise parfaitement avec les monuments funéraires ; bien que plus onéreux, il permet de rendre hommage à une personne disparue, d'honorer son souvenir avec élégance.

Le médaillon funéraire pour célébrer l'histoire du défunt dans le cœur des vivants

Le médaillon funéraire, qu'il soit en porcelaine, en plexiglas ou en marbre, incarne l'hommage personnalisé fait au défunt. Ces objets, souvent ornés d'une photo et de gravures, trouvent leur place au cimetière, transformant chaque pierre tombale en un lieu de mémoire. En traversant les siècles, le médaillon a su évoluer, permettant aux familles de conserver un lien avec le défunt.

http://dlvr.it/TD5LxS

09/08/2024

Jacques Lewis, vétéran du Débarquement, est décédé le 25 juillet 2024 à l'âge de 105 ans: Jacques Lewis, vétéran du Débarquement, est décédé le 25 juillet 2024 à l'âge de 105 ans.
Né le 1er mars 1919, Lewis s'est engagé dans l'armée française en septembre 1939, alors qu'il avait 20 ans, pour défendre la France.

Qui était Jacques Lewis ?

Figure emblématique de la Résistance française, Jacques Lewis a marqué l'histoire par son courage et son dévouement à la cause de la liberté.

Un brillant étudiant devenu combattant

Né à Caudéran, il se distingue dès son plus jeune âge par ses aptitudes intellectuelles. Élève au prestigieux lycée Jeanson-de-Sailly à Paris, il poursuit ensuite des études de droit, mais le destin de ce jeune homme prometteur bascule lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Mobilisé en novembre 1939, Jacques Lewis intègre l'armée française en tant qu'élève-officier au camp d'entraînement d'Auvours, dans la Sarthe.

Rejoindre la France Libre, une preuve de courage et de dévouement

Malgré l'armistice signé par le maréchal Pétain en juin 1940, Jacques Lewis refuse la capitulation et prend la décision de rejoindre la France Libre à Londres, afin de poursuivre le combat contre l'occupation allemande et libérer son pays.

À Londres, il reçoit une formation militaire approfondie et participe activement aux préparatifs du Débarquement allié. Son engagement et ses compétences lui valent d'être sélectionné pour prendre part à cette opération décisive : le 6 juin 1944, il débarque sur Utah Beach avec les forces alliées.

"J'ai vu la plage. J'ai vu la France. C'était un moment émouvant. C'était le résultat de tous les efforts que j'avais faits depuis 1943 pour rejoindre les Forces françaises libres."

Ces paroles illustrent parfaitement l'état d'esprit de Jacques Lewis lors de son retour sur le sol français ; elles témoignent de son attachement profond à la France et de la portée symbolique de cet instant pour lui et ses camarades de la France Libre.

L'annonce officielle de son décès la veille de la cérémonie commémorative

Jacques Lewis s'est éteint au sein de l'Institution nationale des Invalides, où il résidait depuis avril 2018 en tant que doyen et pensionnaire. L'Élysée a officiellement annoncé sa disparition le 30 juillet 2024. Le président Emmanuel Macron et son épouse ont rendu hommage à sa mémoire, saluant "la figure d'un destin français pétri de courage et d'audace, qui préféra risquer sa vie plutôt que son honneur, et permit à la Nation de retrouver sa liberté". Une cérémonie commémorative a été organisée en son honneur à la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides de Paris, le 1er août 2024.

L'héritage de Jacques Lewis

Jacques Lewis, l'un des derniers vétérans français du Débarquement, a laissé une empreinte indélébile dans la mémoire collective. Son engagement à transmettre son expérience aux jeunes générations en a fait un véritable passeur de mémoire.

Un témoin précieux des événements du D-Day

Ayant participé au Débarquement sur Utah Beach le 6 juin 1944, Jacques Lewis est devenu au fil des années une figure emblématique des commémorations. Sa présence aux célébrations du 75e anniversaire en 2019 et du 80e anniversaire en 2024 a permis de donner un visage humain à ces événements historiques.

Un engagement continu pour le devoir de mémoire

Après la guerre, Jacques Lewis a participé à de nombreuses initiatives éducatives, intervenant dans les écoles et les universités pour partager son expérience et évoquer la bravoure de ses camarades, incarnant les valeurs de courage et de sacrifice qui ont marqué cette période de l'Histoire.

Un témoin de l'Histoire qui restera dans les mémoires

Jacques Lewis laisse un héritage précieux en tant que vétéran du Débarquement et passeur de mémoire. Sa présence aux commémorations et son engagement à partager son expérience ont permis de transmettre l'histoire aux nouvelles générations. Sa disparition marque la fin d'une époque, mais son message continuera d'inspirer les générations futures.

http://dlvr.it/TBhydR

09/07/2024

Claude Buchon, le cycliste briochin ayant participé aux Jeux Olympiques de 1976, est décédé à l'âge de 75 ans: Claude Buchon, cycliste français originaire de Saint-Brieuc, est décédé à l'âge de 75 ans. Participant aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976, il laisse derrière lui un héritage sportif remarquable.
Un parcours d'exception, de Saint-Brieuc aux Jeux Olympiques de Montréal

Le parcours de Claude Buchon débute dans les rues de Saint-Brieuc, sa ville natale et atteint son point culminant aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976, une illustration parfaite de la détermination et du talent d'un athlète exceptionnel.

Des débuts prometteurs en Bretagne

Dès son plus jeune âge, il manifeste un grand intérêt pour les routes sinueuses et vallonnées de la Bretagne, qui deviennent son terrain d'entraînement privilégié. Il intègre rapidement les rangs du club cycliste de Saint-Brieuc, où ses performances attirent l'attention des entraîneurs régionaux. Ses qualités de rouleur et sa puissance sur piste lui permettent de se distinguer parmi les espoirs du cyclisme breton.

L'ascension vers le niveau national

Les performances du Briochin ne passent pas inaperçues au niveau national. Il est sélectionné pour intégrer l'équipe de France de cyclisme sur piste, où il excelle particulièrement dans les épreuves de poursuite par équipes, ce qui lui permet de développer ses capacités d'endurance et de coordination. L'apogée de sa carrière sur la scène nationale se manifeste par ses trois titres consécutifs de champion de France du contre-la-montre par équipes. Ces victoires, obtenues avec une équipe bretonne, témoignent non seulement de son talent individuel, mais aussi de sa capacité à s'intégrer et à exceller au sein d'un collectif.

La consécration olympique à Montréal

En 1976, il atteint le sommet de sa carrière en étant sélectionné pour représenter la France aux Jeux Olympiques de Montréal. Il participe à l'épreuve du contre-la-montre par équipes. Bien que l'équipe française ne monte pas sur le podium, la participation de Buchon à cet événement inspire toute une génération de cyclistes bretons.

Un palmarès impressionnant au niveau régional et international

Le cycliste breton a su marquer la discipline au niveau régional et international par ses performances remarquables. Son palmarès témoigne d'une carrière riche en succès, tant sur piste que sur route, faisant de lui une figure emblématique du cyclisme breton.

Des débuts prometteurs aux championnats du monde

Dès ses premières années de compétition, Claude Buchon s'est illustré dans les épreuves de poursuite par équipes. En 1969, il décroche une médaille de bronze aux championnats du monde dans cette spécialité, démontrant ainsi son aptitude à briller au plus haut niveau.

La domination sur le circuit régional

Son palmarès régional est impressionnant, jalonné de nombreuses victoires et places d'honneur. Parmi ses succès les plus notables, on peut citer sa victoire sur le Circuit de Bretagne-Sud en 1972, une épreuve réputée et exigeante qui attire chaque année les meilleurs coureurs de la région ; le cycliste briochin a collectionné les titres de champion de Bretagne sur piste.

Une carrière couronnée de succès nationaux

Claude Buchon a remporté trois titres de champion de France du contre-la-montre par équipes, obtenus avec une formation bretonne, ce qui a contribué à mettre en lumière la qualité du cyclisme breton sur la scène française. Sa carrière, principalement axée sur les compétitions amateurs de haut niveau, démontre qu'il est possible de laisser une empreinte dans le monde du cyclisme.

Une figure respectée du cyclisme breton

Décédé le 23 juin 2024 à l'âge de 75 ans, le cycliste de Saint-Brieuc laisse derrière lui un héritage indélébile dans le cyclisme breton. Figure emblématique du vélo en Bretagne, la nouvelle de son décès a suscité une vague d'émotions dans la communauté cycliste. De nombreux coureurs, dirigeants et fans ont exprimé leur tristesse et leur gratitude pour sa contribution au sport. Claude Buchon restera dans les mémoires ; son parcours, des routes de Saint-Brieuc aux pistes olympiques, inspire les générations futures de cyclistes. Son héritage perdurera à travers les clubs et compétitions régionales, perpétuant l'esprit de détermination et d'excellence qu'il incarnait.

http://dlvr.it/T9M2TD

12/06/2024

Décès d'Henri Zajdenwergier, dernier survivant du convoi 73 parti du camp de Drancy, le 20 mai 2024: Henri Zajdenwergier, le dernier survivant du convoi 73 parti du camp de Drancy le 15 mai 1944, est décédé à l'âge de 96 ans. Son parcours poignant traverse l'une des périodes les plus sombres de l'Histoire de l'humanité.

Le parcours d'Henri Zajdenwergier : une vie marquée par l'Histoire

Né en 1928 à Paris, Zajdenwergier a été l'un des derniers survivants du "Convoi 73", parti du camp de Drancy pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa vie a été marquée par les horreurs de l'Holocauste, mais aussi par son courage et sa résilience face à l'adversité.

Une enfance brisée par la guerre

Issu d'une famille juive polonaise, Henri Zajdenwergier a grandi dans la banlieue de Metz. Son enfance a été brutalement interrompue en 1942 lorsqu'à l'âge de 16 ans, il est arrêté avec sa famille durant la rafle d'Angoulême le 8 octobre. « Lorsque les décrets anti-juifs ont été publiés, mon père nous a déclarés au commissariat car nous avions confiance dans le Gouvernement français. », a-t-il déclaré.

Une seconde déportation au camp de Poitiers

Grâce à sa nationalité française, Henri Zajdenwergier a été libéré après son internement. En 1944, un an et demi après sa libération, il a été à nouveau arrêté par la police allemande à Angoulême, et est cette fois déporté au camp d'internement de Poitiers. Les archives départementales de la Vienne, situées sur le site même de l'ancien camp, conservent des documents historiques relatant la vie dans ce camp, où Henri Zajdenwergier a été interné après son arrestation de 1944.

Du convoi n°73 à la marche de la mort

Le 15 mai 1944, le convoi n°73 composé de 878 hommes juifs, dont Henri Zajdenwergier faisait partie, a quitté le camp de Drancy à destination du neuvième Fort de Kaunas en Lituanie puis de la prison Patarei à Tallinn en Estonie, au lieu d'Auschwitz. Affecté au travail forcé sur un aérodrome allemand, il lui faut attendre janvier 1945 pour être évacué par bateau et transféré au camp de Stutthof. Puis, il survit à la marche de la mort vers Rybno avant d'être libéré par les Russes, échappant ainsi aux camps d'extermination. Seuls 22 déportés de ce convoi survivront.

Le devoir de mémoire d'un survivant

Henri Zajdenwergier a livré son témoignage poignant, malgré la douleur des souvenirs, dans l'ouvrage La Rafle d'Angoulême, 8 octobre 1942, racontée par des survivants et auprès de jeunes élèves, comme en 2024 au lycée Marceau à Chartres dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation.

La disparition d'Henri Zajdenwergier et la mémoire collective

Le décès d'Henri Zajdenwergier a laissé un vide immense dans la mémoire collective de l'Holocauste ; sa disparition marque la fin d'une époque, celle des témoins directs de l'une des périodes les plus sombres de l'Histoire.

Un témoin inestimable de l'horreur des camps

Le témoignage d'Henri Zajdenwergier illustre les atrocités subies par les Juifs durant l'Holocauste. Du convoi n°73 uniquement composé d'hommes juifs français, envoyé vers les camps des Pays baltes, à Kaunas en Lituanie, plus de 500 déportés sont fusillés et enterrés dans des fosses communes à Pravieniskès. Après la guerre, Henri témoigne de cette expérience traumatisante, se sentant parfois coupable d'être le seul survivant.

Un symbole de la disparition des derniers témoins

Avec la mort d'Henri Zajdenwergier, c'est un fragment de la mémoire vivante de la Shoah qui s'éteint. Selon les estimations, il ne resterait aujourd'hui qu'environ 1500 survivants des camps en France. Leur disparition progressive soulève des questions sur la transmission de cette mémoire aux générations futures.

La vie d'Henri Zajdenwergier

La disparition d'Henri Zajdenwergier marque la fin d'une époque et prive le monde d'un témoin irremplaçable de l'Holocauste. Son combat pour la mémoire reste une source d'inspiration pour les générations futures afin que de telles atrocités ne se reproduisent plus jamais. Son courage et sa résilience face à l'adversité resteront gravés dans les mémoires.

http://dlvr.it/T8B2Cb

10/05/2024

L'écrivain Bernard Pivot est mort à l'âge de 89 ans: Bernard Pivot, une figure emblématique du journalisme et de la culture française, s'est éteint à l'âge de 89 ans.
Bernard Pivot, une figure emblématique du journalisme et de la culture française, s'est éteint à l'âge de 89 ans. Célèbre pour ses émissions télévisées telles qu'Apostrophes et Bouillon de culture, il a marqué plusieurs générations par sa passion pour la littérature et son engagement pour la langue française. Retour sur le parcours exceptionnel de cet homme de lettres.

Dates clés : Bernard Pivot est né le 5 mai 1935 à Lyon, et décédé le 6 mai 2024 à Neuilly-sur-Seine, à l'âge de 89 ans. Son émission phare, Apostrophes, a été diffusée de 1975 à 1990.

Une icône de la culture française s'éteint

Un amoureux de la langue française

Au-delà de son rôle de passeur littéraire, Bernard Pivot était un ardent défenseur de la langue française. En 1985, il crée les célèbres Dicos d'or, un championnat d'orthographe très populaire en France qui révèle au grand public son combat pour la préservation du bon usage du français.

Élu à l'Académie Goncourt en 2004, il en prend la présidence de 2014 à 2019, veillant à promouvoir la création littéraire contemporaine. Son amour de la langue l'a aussi poussé à rédiger plusieurs essais sur le sujet, ainsi qu'un savoureux Dictionnaire amoureux du vin, son autre grande passion avec le football.

"Au festin de la lecture, on ne mange pas tous les livres avec le même appétit, au même rythme : avec celui-ci on pignoche et celui-là on l'engloutit."

Bernard Pivot

Avec la disparition de Bernard Pivot, c'est une grande voix qui s'éteint, celle d'un érudit épris de littérature qui aura consacré sa vie à transmettre le goût des mots et des livres. Son héritage demeurera, tant à travers les émissions cultes qu'il laisse derrière lui que dans le cœur des innombrables lecteurs et auteurs qu'il a inspirés et révélés.

Le parcours professionnel de Bernard Pivot

Des débuts prometteurs au Figaro littéraire

Dès 1958, le jeune Bernard Pivot est recruté au Figaro littéraire. Il y fait ses armes pendant plus d'une décennie, montrant déjà son talent pour analyser et promouvoir les œuvres littéraires. Cette expérience formatrice au sein du prestigieux hebdomadaire lui permet de se forger une solide réputation dans le milieu journalistique et littéraire.

La consécration avec Apostrophes

Mais c'est en 1975 que Bernard Pivot accède véritablement à la notoriété avec la création de l'émission Apostrophes, diffusée jusqu'en 1990 ; il y reçoit les plus grands noms de la littérature française et internationale (Marguerite Duras, Milan Kundera, Jorge Luis Borges). Des débats enflammés aux confidences intimistes, Bernard Pivot impose son style empreint de culture et de convivialité. Pendant 15 ans, il fait d'Apostrophes une véritable institution, suivie chaque semaine par 2 à 3 millions de téléspectateurs.

Avec Apostrophes, Bernard Pivot a réussi le pari de rendre la littérature accessible au plus grand nombre, faisant grimper les ventes de livres présentés dans son émission. Son talent d'intervieweur et sa passion communicative pour les belles lettres ont marqué toute une génération de lecteurs et d'écrivains.

Une figure tutélaire de la vie culturelle française

Après l'arrêt d'Apostrophes en 1990, Bernard Pivot poursuit son engagement en faveur de la culture avec Bouillon de culture jusqu'en 2001. Il crée également en 1985 les célèbres Dicos d'Or, concours ludique visant à promouvoir la langue française. Son élection à l'Académie Goncourt en 2004, dont il prend la présidence de 2014 à 2019, vient couronner son parcours hors norme.

L'héritage de Bernard Pivot

La disparition de Bernard Pivot laisse un grand vide dans le paysage culturel français. Son empreinte restera indélébile grâce à ses émissions cultes, ses ouvrages et son engagement indéfectible pour la langue française. Nul doute que son héritage continuera d'inspirer les générations futures et que sa passion pour la littérature perdurera à travers les nombreuses initiatives qu'il a lancées. Bernard Pivot restera à jamais une figure incontournable de la culture française.

http://dlvr.it/T6h7Fh

12/04/2024

Qui était Frédéric Mitterrand : écrivain, réalisateur et homme politique français: Frédéric Mitterrand s’est éteint à Paris, le 21 mars dernier, à l’âge de 76 ans.

Écrivain et réalisateur, Frédéric Mitterrand fut également ministre. Notre équipe de Photo-Porcelaine vous retrace son parcours qui a popularisé l'histoire comme la culture du cinéma, à la télévision et dans des livres.

Une histoire parisienne

Frédéric Mitterrand est né à Paris. Il était le fils de Robert Mitterrand, haut fonctionnaire et frère du président François Mitterrand. Avec Édith Cahier, Robert a deux autres fils : Jean-Gabriel et Olivier. Frédéric Mitterrand avait trois fils : un fils biologique, Matthieu et deux fils adoptifs, Saïd et Jihed.

Lycéen à Paris, Frédéric Mitterrand poursuit ses études en histoire et en géographie avant de suivre un cursus à l’Institut d’études politiques de Paris dont il sort diplômé en 1968. Il enseigne quelques années avant d'entamer une carrière à la télévision comme dans le monde du cinéma. Frédéric Mitterrand se passionnait pour les récits de la vie des personnages historiques, ceux des dynasties royales et pour le septième art.

Frédéric Mitterrand et le septième art

Frédéric a 12 ans lorsqu’il apparaît pour la première fois au cinéma aux côtés de Michèle Morgan et de Bourvil...

Un réseau de salles de cinéma à Paris

En 1971, Frédéric dirige la salle de cinéma l'Olympic Palace : restauration des lieux et programmation de qualité (classiques du cinéma français, et films indépendants) donnent de bons résultats et Frédéric Mitterrand devient l’un des maîtres de l'exploitation cinématographique de Paris en plus d'ouvrir tout un réseau de salles de cinéma.

Mitterrand et son histoire à la télévision

En 1981, Frédéric Mitterrand réalise son premier long-métrage « Lettres d'amour en Somalie » et publie son adaptation en roman.

Connu à la télévision dans « Étoiles et toiles » sur TF1, le critique anime également « Ciné-Fêtes » ou « Destins ». Dans les années 90, Frédéric Mitterrand présente sur Antenne 2, « Du côté de chez Fred », « Étoile Palace » ou « Caravane de nuit ». Frédéric Mitterrand commente également diverses cérémonies royales. S’ensuivent, sur France-Télévision, « Ciné-Club », « Légendes du siècle », « Cercle des arts » ou « Mémoires d'exil ».

Chargé de l'antenne de TV5, Mitterrand anime « Ça s'est passé comme ça » sur Pink TV. À la radio, il se consacre à des émissions littéraires, « Ça me dit l'après-midi » sur France Culture et « Jour de Fred » sur France Inter.

Frédéric Mitterrand et le livre...

Frédéric Mitterrand publie romans, récits historiques et biographies. Si « Les Aigles foudroyés », « La Récréation », et « Brad » comptent parmi ses succès, « La Mauvaise vie » (2005) fut un livre controversé. Les mœurs de Frédéric Mitterrand ont fait couler beaucoup d’encre et créé quelques polémiques sur la scène politique...

Le ministre Mitterrand

En 2009, Frédéric Mitterrand est nommé ministre de la Culture et de la Communication. Mitterrand hérite du dossier de la loi Hadopi et affronte les intermittents du spectacle avant de poursuivre les grands chantiers du Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille et la Philharmonie de Paris.

Investi dans le financement du spectacle vivant, le ministre propose également une série de mesures en faveur des arts plastiques et un plan de développement des scènes de musiques actuelles. On lui doit les Cafés cultures et le prix unique du livre numérique.

Se souvenir de Frédéric Mitterrand

Sa création la plus récente fut une série d’épisodes d’ « Écrivains au péril de la guerre » en 2018 et son dernier honneur fut de devenir membre de l'Académie des beaux-arts en 2019. Cinq ans plus t**d, Frédéric Mitterrand est mort « des suites d'un cancer », tel que l'a annoncé la presse.

Frédéric Mitterrand a permis au public de connaître la destinée de grands noms de la littérature, de l'histoire de France et de célébrités du monde du cinéma grâce à des émissions télévisées, radiophoniques et des biographies nourries d'anecdotes et de témoignages étonnants. Tout au long de sa vie, cet érudit n'a cessé de promouvoir la culture, dans ses plus belles expressions.

http://dlvr.it/T5Pjv4

12/03/2024

Qui était René Chateau, éditeur vidéo français, décédé le 14 février 2024 ?: René Chateau, producteur et éditeur vidéo, était une figure incontournable du cinéma français.
Notre équipe de Photo-Porcelaine vous retrace le parcours de cet homme qui avait bâti un empire grâce aux cassettes et DVD, en plus d’une immense et célèbre collection de films d’antan.

René Chateau nous a quittés

À l'âge de 84 ans, René Chateau s’est éteint dans le golfe de Saint-Tropez le 14 février 2024 et ses obsèques ont eu lieu à Vibaudan, dans la plus parfaite intimité. René Chateau était un homme discret en privé, et en public, un grand distributeur de films français des années 1960-1980 qui avait bâti un empire dans la cassette vidéo.

La vie du "roi de la VHS"

Le cinéma sinon rien...

René Chateau est né en 1939 au Mans. Ses parents se séparent et il suit sa mère à Paris où il commence à travailler tôt, avec son seul certificat d’études en poche. Apprenti carreleur, René est passionné de cinéma : il fréquente le plus souvent possible les salles des quartiers du Pré-Saint-Gervais, de Montreuil-sous-Bois, de Vincennes et de la porte des Lilas, la Cinémathèque de la rue d'Ulm, les ciné-clubs parisiens, les cinémas de Pigalle et ceux du Quartier latin.

Des rencontres décisives

Âgé de 22 ans seulement, il fonde avec deux amis la r***e de cinéma « La Méthode » où il rend hommage à Marlon Brando, James Dean ou Montgomery Clift. Le jeune homme fréquente les milieux du cinéma, rencontre les grands noms du 7ème art de l’époque (Anny Duperey, Jean-Luc Godard, Gérard Blain...)

La rubrique "Cinéma"

En 1967, René Chateau est engagé au magazine "Lui", dirigé par Jacques Lanzmann. René passe rapidement du « Courrier des lecteurs » à la rubrique cinéma dont il obtient la responsabilité. À cette occasion, il interviewe Jean-Paul Belmondo sur le tournage du film "Pierrot le fou".

Les "Posters" et les affiches...

René Chateau devient alors distributeur des « Posters » (des affiches de films) aux éditions Hachettes tandis qu’il crée un hebdomadaire aux éditions Albin Michel et ouvre le « Club du show-business » en 1968 avec Alain Delon.

Sa complicité avec Bébel

« Ça a tout de suite collé entre nous » racontait René Chateau de sa rencontre avec Jean-Paul Belmondo, dont il a été tour à tour l’attaché de presse, le publicitaire et l’associé dans la société de production du comédien. Belmondo de son côté évoquait un homme « secret et renfermé » comme le « génie » de René Chateau entre affiches de cinéma inimitables et succès restés cultes (« Flic ou Voyou », « Le Professionnel », « Le Guignolo », « L’As des as » ou encore « le Marginal »).

Bruce Lee et le thème de l'horreur

Tout en soutenant la carrière de Belmondo, René Chateau a fait connaître Bruce Lee en France grâce à la distribution exclusive de « La Fureur du dragon ». Avant-gardiste, René Chateau avait prédit l’engouement du public pour les genres du kung-fu et de l'horreur. Ainsi, malgré l’opposition du Ministère de la Culture, René Chateau a réussi à diffuser « Massacre à la tronçonneuse » en 1980 grâce au format VHS. Sa collection, intitulée « Les Films que vous ne verrez jamais à la télévision », introduit jusque dans les foyers des longs-métrages qui révolutionnaient l’univers traditionnel des cinéphiles.

Le collectionneur

À l’aube des années 80, René Chateau se lance dans une entreprise de restauration du patrimoine cinématographique français qu’il distribue dans une compilation vidéo appelée « La Mémoire du cinéma français ». Elle contient plus de 1 000 films datés de 1930 à 1980 : son succès s’explique par l’inexistence des chaînes câblées et la faible diffusion de ces longs-métrages à la télévision ou dans les salles de cinéma.

René Chateau, écrivain

Dans les années 90, René publie un livre de référence sur Le Cinéma français sous l’Occupation (qui sanctionne 20 ans de recherche !), puis Audiard par Audiard. Frédéric Dard commentera ces éditions : « Je vous félicite de ce que vous faites pour le cinéma en général. Ce sont des gens de votre trempe qui le gardent en vie ».

http://dlvr.it/T3yS89

Photo Porcelaine

11/09/2024

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