10/04/2025
J’ai grandi dans les hauteurs.
Loin des villes, loin du bruit.
Entourée de forêt, de champs de narcisses , de silence et de l’air pure.
J’ai grandi là-haut, sur une montagne Serbe, auprès de ma grand-mère.
Pas de crèche, pas d’école maternelle. Juste la vie, dans sa forme la plus brute et la plus belle.
La nature m’a élevée. Elle a été ma première école.
Je marchais tous les jours, je respirais les arbres, j’écoutais la terre,je sentais les fleurs
J’étais une enfant libre.
Une enfant connectée.
Et puis, à cinq ou six ans, quelque chose s’est figé.
Un jour, alors que je me promenais avec mon petit frère, ma sœur d’autres enfants et une voisine, mon frère, âgé de trois ans, s’est perdu dans la forêt.
Je me souviens du moment où nous sommes rentrées annoncer à ma grand-mère qu’il n’était plus là. De sa panique son déchirement.
Je me souviens des soixante-dix personnes mobilisées pour le chercher.
De la pluie qui est tombée d’un coup, du brouillard, des éclairs.
De cette atmosphère dramatique, chargée, presque irréelle.
Et je me souviens surtout de ce que j’ai ressenti.
Je suis restée là, petite fille de cinq ans, seule avec ma sœur, figée.
Figée dans mon corps, dans mon cœur, dans mon esprit.
J’ai senti une charge énorme, une tension émotionnelle.
Ces sept heures de la recherche m’ont paru une éternité.
Et dans la tête de la petite fille que j’étais, ces heures ont été habitées par une peur viscérale.
Parce que, bien avant ce jour-là, j’avais entendu une histoire, d’une petite fille, perdue elle aussi dans une forêt sur cette même montagne.
Elle n’avait jamais été retrouvée vivante.
Et cette image, cette histoire-là, tournait en boucle dans mon esprit.
Je croyais que mon frère allait mourir.
Je croyais que j’allais perdre ma grand-mère aussi, parce qu’en état de choc, elle était dévastée.
Et pendant ces longues heures, personne ne m’a rassurée.
Celle qui est restée avec moi et ma sœur n’était pas une présence apaisante — au contraire.
Elle était instable, et elle a même amplifié ma panique en rajoutant des scénarios dramatiques.
Je n’étais qu’une enfant.
Et pourtant, j’ai dû contenir cette peur, seule.
Je n’ai jamais parlé de ce moment, jamais vraiment raconté ce que j’ai ressenti.
Parce que pour moi aussi, à ce moment-là, c’était “normal” :
c’est mon frère qui avait disparu,
c’est ma grand-mère qui vivait un effondrement.
Moi, j’étais en arrière-plan.
Silencieuse. Invisible.
Et pourtant… ça m’a marquée profondément.
Je n’ai pas compris à ce moment-là, mais j’ai pris une décision intérieure :
“Je dois être forte. Je dois tenir. Je dois tout contrôler.”
Même l’amour.
Même mes enfants.
Même mes émotions.
C’était devenu mon mode de fonctionnement.
C’était mes codes
J’ai tenu. J’ai résisté. J’ai été forte.
Parce que quand on croit qu’on doit être forte, et contrôler la vie s’arrange pour nous mettre dans des situations où on doit le prouver.
Des défis, des crises, des turbulences.
J’en ai connus.
Pas parce que je les méritais.
Mais parce qu’elles étaient alignées avec cette croyance profondément ancrée en moi. Complètement dans mon inconscient.Je n’ai même pas réalisé dans ma vie de tous les jours.
la vérité, c’est que la vie ne me testait pas.
Elle me reflétait.
Elle me montrait simplement la vibration que je portais.
Cette croyance profonde, silencieuse, ancrée depuis l’enfance…
Elle dessinait ma réalité.
Plus t**d vers 15 ans devenue sportive d’haut niveau j’ai appris à performer, à encaisser, à rebondir.
Toujours forte. Toujours debout. Toujours dans le contrôle.
J’ai vécu une vie pleine de mouvement (des guerres,changements de pays Serbie,Monténégro Italie puis France , de clubs, de villes.
J’ai appris à performer, à encaisser, à rebondir.
Mais à l’intérieur, il y avait cette tension.
Cette charge émotionnelle figée depuis l’enfance.
Et tant que cette croyance était là, ma vie répondait à ce scénario : prouve que tu es forte.
Jusqu’au jour où j’ai rencontré la technique FER.
La première séance m’a bouleversée.
Sans rien chercher ,c’est cette scène de mon enfance qui est remontée.
L’image, le souvenir, l’émotion… comme si mon corps disait enfin la vérité que ma tête avait oubliée.
Et j’ai compris.
J’ai compris que ce n’était pas moi.
Ce n’était pas mon essence.
C’était une décision d’enfant.
Un mécanisme de survie.
Et j’ai pu le libérer.
Aujourd’hui, je n’ai plus besoin de prouver quoi que ce soit.
Je n’ai plus besoin de tout contrôler.
Je n’ai plus besoin d’être “forte”.
Parce que je suis.
Et à ce moment-là, je suis revenue à mon vrai pouvoir.
Pas celui de contrôler.
Mais celui de choisir, d’aimer, de ressentir, d’accompagner.
Aujourd’hui, je vis à nouveau sur une montagne.
proche de la mer, dans l’endroit exact que mon âme appelait depuis très longtemps.
J’ai réalisé mon rêve.
Je suis revenue à la nature. Mais cette fois, avec conscience
Et avec une mission et valeur claire :
Laisser un bon impact et accompagner les gens pour retrouver leur essence.
Parce qu’on ne se libère pas en étant plus fort.
On se libère en regardant en face nos part d’ombres, et en permettant à notre être profond de reprendre sa place authentique.
Parfois, on ne comprend pas pourquoi certaines situations nous échappent ou se répètent dans notre vie d’adulte… Et pourtant, elles sont souvent le reflet d’un moment figé dans notre enfance, d’une expérience restée bloquée, en attente d’être vue, entendue, reconnue. Et quand on libère cette mémoire-là, c’est toute une réalité actuelle qui peut enfin se transformer.
Je souhaite vous rappeler que nos croyances créent notre réalité.
Et qu’en les transformant, on transforme notre vie.
Je ne suis pas celle qui détient le savoir.
Le savoir est là. Partout. Disponible pour chacun.
Pas dans les livres uniquement.
Mais dans l’espace. Dans le silence. Dans le corps.
Dans ce champ subtil (l’éther) qui s’ouvre dès qu’on revient à notre essence.
Quand on se libère de nos couches, de nos histoires, de nos illusions…
On y a accès.
À ce champ d’intelligence pure.
À cette source de sagesse qui ne demande qu’à être entendue.
Je ne transmets pas une vérité figée.
J’inspire aux autres qu’ils peuvent eux aussi y accéder.
Pas en devenant quelqu’un d’autre,
Mais en redevenant pleinement ce qu’ils sont.
Je crois profondément qu’en se libérant, chacun peut contribuer à un monde plus doux, plus conscient, plus aimant.
Je rêve de ce monde pour mes enfants. Et pour les vôtres.
Avec tout mon amour