29/07/2025
L’autonomie rigide / autonomie surcompensatoire que l’on nome de manière plus informel l’hyper-indépendance se traduit par le besoin impérieux de tout gérer seul, sans jamais solliciter ni accepter d’aide.
Ses origines remontent souvent à l’enfance, lorsque les figures parentales sont physiquement ou émotionnellement absentes, ou lorsque l’enfant subit le rejet, les moqueries ou le manque de reconnaissance. Très tôt, il comprend que ses besoins d’affection et de réconfort resteront insatisfaits, pour se protéger de cette douleur, il se forge la règle du « ne rien attendre des autres pour ne jamais être déçu ».
À l’âge adulte, ce réflexe devient omniprésent : choix d’études, projets professionnels, relations affectives, gestion des émotions… Demander de l’aide réveille la crainte de redevenir dépendant, de se sentir vulnérable ou rejeté. Même pour monter un meuble, remplir un formulaire ou prendre un rendez-vous, tout se fait en solitaire.
Ce besoin absolu de contrôle, souvent lié à un perfectionnisme exacerbé, renforce l’isolement. Déléguer, c’est s’exposer à la déception, au jugement, voire à l’imprévisible. Pourtant, l’hyper-indépendance accroît fortement le risque d’épuisement et de burnout. La peur de l’erreur pousse à des attentes irréalistes, la personne ignore les signaux d’alerte (insomnie, douleurs, irritabilité) jusqu’à l’effondrement, dépression, anxiété généralisée, voire troubles physiques graves.
Pour sortir de l’hyper-indépendance, déléguer est un premier pas essentiel.
Confier une tâche, même minime, libère de l’espace mental et réduit la charge émotionnelle. Se délester ne diminue en rien votre force, au contraire, c’est reconnaître que votre puissance peut s’exprimer pleinement, avec le soutien de vos pairs.