
10/10/2025
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Les médiums qui poussent comme des champignons
(Édition foutage de gu**le cosmique)
C’est officiel : la médiumnité est devenue un fast-food spirituel.
Un week-end de stage, trois respirations conscientes, un tirage d’oracle à la pause café… et hop, te voilà “canal certifié par l’univers” avec badge, logo sur Canva et une bio “ancienne âme venue guérir le monde”.
Aujourd’hui, les médiums poussent plus vite qu’un champignon après l’orage.
Il suffit d’un stage “Connexion à ton âme et activation du troisième orteil” pour se découvrir “médium multidimensionnel”.
Et quand on leur demande depuis quand ils pratiquent :
“Oh depuis samedi dernier, mais j’ai toujours su que j’étais différente.”
Ah oui, surtout depuis que t’as payé 600 € pour qu’on te le dise.
Le pire, c’est que les clients ne savent plus où donner de la tête.
Entre les “canaliseurs d’anges licornes”, les “médiums quantiques 7D” et les “lecteurs d’âmes galactiques”, c’est devenu un supermarché de l’invisible. Tout le monde “canalise” quelque chose : des guides, des chats morts, ou la météo astrale de la semaine prochaine.
Seulement, dès qu’il s’agit d’un vrai contact, d’un message précis, d’une énergie stable…
Silence radio sur toutes les fréquences.
Et attention, dans cette jungle mystico-commerciale, il y a plusieurs espèces :
Le médium de stage express : a découvert son don dimanche, ouvre ses consultations lundi.
Il canalise surtout… les paiements Stripe.
Le médium influenceur : met des paillettes sur ses stories et appelle ça “vibrer haut”.
Son guide spirituel, c’est l’algorithme.
Le médium trauma express : hier il allait mal, aujourd’hui il soigne le monde.
Demain, il lance sa formation “Guérisseur en 4 jours sans ancrage ni discernement”.
Et le plus dangereux : le médium sauveur.
Il veut “nettoyer ton karma ancestral” mais n’a jamais réglé le sien.
Il t’ouvre des portes qu’il ne sait pas refermer, et quand tout part en vrille, il t’explique que “tu résistes à la lumière”.
Comment reconnaître un vrai médium (il ne se proclame pas)
Un vrai médium ne te vend pas du rêve, il te remet les pieds sur Terre. Il n’a pas besoin de t’impressionner avec des titres ou des dimensions, sa présence parle d’elle-même.
Il ne te promet pas “des miracles”, il t’aide à comprendre, à traverser, à grandir.
Il ne dramatise pas l’invisible, il l’éclaire.
Il ne te dit pas que tu as “un démon dans le foie”, il te parle d’émotion coincée ou de mémoire à libérer.
Un vrai médium ne tire pas la couverture à lui.
Il te parle de libre-arbitre, pas de dépendance.
Il doute parfois, et c’est ce doute qui le rend fiable.
Il sait que voir ne sert à rien si on ne comprend pas.
Et surtout :
Il ne t’apprendra jamais la médiumnité en 4 jours.
Il t’apprendra la patience, l’humilité et le respect du sacré.
Bref.
La médiumnité, la vraie, ça ne s’apprend pas, elle se développe.
Lentement par la vie, les épreuves, le silence, l’écoute intérieure,
et surtout, par des années à se confronter à soi-même avant de prétendre canaliser qui que ce soit.
Alors la prochaine fois qu’un médium fraîchement éclos t’annonce :
“Je suis canal galactique formé en un week-end.”
Réponds-lui avec douceur :
“Moi aussi j’ai fait un gâteau au chocolat dimanche, ça ne fait pas de moi un chef pâtissier.”
Via secrets de magie et de sorcellerie