24/11/2025
Les traumas ne vivent pas seulement dans les souvenirs : ils s’inscrivent dans le corps, parfois plus profondément que dans la mémoire. Lorsqu’un choc émotionnel, un danger, une perte ou une agression survient, le corps active un mode essentiel à la survie : le mode “survie”.
C’est une réaction instinctive, ancestrale, programmée pour nous protéger. Mais quand le danger passe et que le système reste bloqué en alerte, c’est là que les blessures s’impriment.
Le corps reste alors en vigilance. Le système nerveux se tend, la respiration se raccourcit, le sommeil devient léger, instable. Et sans qu’on s’en rende compte, les tensions accumulées se transforment en symptômes très physiques.
✨Le stress devient un compagnon silencieux :
Il se loge dans le ventre, dans la gorge, dans les épaules, dans le cœur.
Le poids peut fluctuer , trop ou pas assez , parce que le corps cherche à retrouver un équilibre qu’il ne reconnaît plus. Le métabolisme se dérègle, l’appétit change, les hormones s’affolent.
✨Et peu à peu, le corps parle à sa manière.
Voici quelques exemples de maux fréquemment liés à des traumas ou à un système nerveux resté en mode survie :
👉• Maux de dos, surtout dans le bas du dos, comme si le corps portait une charge invisible.
👉• Raideurs dans la nuque et les épaules, liées à la vigilance permanente.
👉• Migraines et maux de tête, quand le mental tourne sans cesse ou reste en hypervigilance.
👉• Oppression dans la poitrine ou palpitations, même sans effort.
👉• Nœud à la gorge, difficulté à respirer pleinement.
👉• Troubles digestifs : ventre noué, brûlures d’estomac, intestin irritable, diarrhées, constipation.
👉• Fatigue chronique, comme si chaque jour coûtait plus d’énergie qu’il ne devrait.
• Troubles du sommeil, insomnies, réveils nocturnes, cauchemars.
👉• Prise ou perte de poids inexplicable, liée au cortisol, à l’appétit émotionnel ou à la dissociation corporelle.
👉• Tremblements, sursauts, nervosité, signes d’un système nerveux hyperactivé.
👉• Douleurs diffuses, difficiles à localiser, qui apparaissent et disparaissent sans raison apparente.
✨Le corps ne ment jamais : il exprime ce qui n’a pas pu être dit, ce qui n’a pas été entendu, ce qui n’a pas encore été apaisé.
Mais ce qui s’imprime peut aussi se désimprimer.
Le corps a cette capacité incroyable de se réajuster, de se réparer, de retrouver un rythme plus doux. Par la respiration, par le mouvement, par des espaces sécurisants, par le soin thérapeutique, par la parole qui libère.
Pas à pas, le corps peut sortir du mode survie et réapprendre la sécurité.
C’est un chemin, lent parfois, mais toujours possible.
Parce que le corps n’est pas seulement un lieu de blessures : il est aussi un lieu de guérison.
Charlotte Cellier