Institut du Management Existentiel

Institut du Management Existentiel L'accompagnement existentiel de l'Institut du Management existentiel répond au besoin de sens des personnes, des entreprises et au niveau sociétal.

04/01/2021

Nourrir le meilleur en soi
😍

03/01/2021

Dans les situations en crise, le changement en profondeur est possible, à partir du sens.

Le bonheur
03/01/2021

Le bonheur

01/01/2021

J'ai choisi cette phrase illustrée en vidéo ci-dessous, avec la collaboration de l'association Question de coeur que je remercie et que je soutiens. J'ai choisi cette phrase pour cette nouvelle année et toutes les autres : "L'amour n'est pas qu'un sentiment. Il a le pouvoir d'engendrer le changement" Deepak Chopra. Je nous souhaite à tous beaucoup d'amour, qu'il s'infuse dans vos coeurs et dans vos actes.

12/10/2020

PROPOSER UN NOUVEAU MODELE : OSER LA LIBERTE D ETRE SOI EN TANT QU INDIVIDU, ENTREPRISE, PAYS
Notre analyse existentielle a pour but de proposer « un nouveau modèle » valable pour l’individu, l’entreprise, la société. Il s’agit de sortir des répétitions et d’oser le changement qui consiste à se réinventer « à partir du sens » et donc à partir de soi (du Soi libre et responsable c'est à dire "individué) en retrouvant son sens.
Il s’agit alors de veiller à ce que ce nouveau modèle ne soit pas basé sur « un peu plus de la même chose » ou « un peu moins de la même chose » mais bien sur « autre chose ». Il s’agit d’oser un renversement des certitudes menant à une transformation profonde. Pour cela nous devons faire un pas de côté pour faire du neuf. Le but est alors de revisiter nos fondamentaux dans les profondeurs de qui nous sommes pour trouver ou retrouver notre sens notre direction, notre action, notre liberté et responsabilité.
L’objectif est de sortir de la crise et de nos ego pour aller vers la transformation et la réalisation d’un monde nouveau. Il nous faut sortir de la crise de confiance pour aller vers la prise de conscience. C’est ce qui nous permet d’entrer dans un chemin « en action » et non « en réaction » et de nous engager vers « la prise de confiance » en étant libre et responsable dans une identité authentique retrouvée.
L’accompagnement existentiel est basé sur l’agir », la remise en mouvement » d’une personne, d’une entreprise, d’un pays » qu'il s'agit de rendre à la fois libre et responsable pour sortir des crises noogènes et sociogènes dans lesquelles nous sommes plongés.

Une névrose noogène ou sociogène selon Viktor Frankl: « La société industrielle n’a d‘autre but en permanence que de satisfaire, s’il se peut, tous les besoins humains, et le phénomène qui lui est corollaire, la société de consommation se fixe même pour but de créer des besoins pour ensuite pouvoir les satisfaire. Seul le plus humain de tous les besoins humains, le besoin de sens, dans ces conditions, se trouve entièrement frustré ».L’origine démontrée est le sentiment de l’absurde, du non- sens, privé de sens ». « La névrose noogène résulte d’un vide existentiel »elle ne résulte pas d’un conflit entre les mobiles et les pulsions, elle est la conséquence de problèmes existentiels, au nombre desquels la frustration de la volonté de sens joue un rôle capital ».
« La névrose sociogène est de nature collective et renvoie à un état de la société qui peut s’avérer noogène pour nombre d’individus». qui manquent de liberté d’expression et de possibilité d’être à leur juste place.

LES INDIVIDUS MANQUENT DE LIBERTE D EXPRESSION ET DE POSSIBILITE D ETRE A LEUR JUSTE PLACE
L’individu ne peut pas être exclu en soi du système dont il fait partie. Il y a donc crise. La crise rappelons-le, nous dit qu’il y a désordre et qu’il faut remettre les choses en ordre pour stopper la crise. La crise nous dit également que nous sommes dans un écart trop grand entre ce que nous sommes et ce que nous faisons.Il s’agit alors et surtout de ne pas la recréer en faisant plus de la même chose ou moins de la même chose mais en osant une réelle transformation en profondeur.
Il s’agit alors d’inverser le processus actuel et de revenir en premier lieu à l’individu. L’économie est alors au service de l’homme et devient valorisante et plus productive de richesses directes et indirectes, puisque tous les membres du système sont intégrés dans le système. Le système ne s’autodétruit plus et au contraire s’enrichit de l’énergie créatrice de tous ses membres. Cette économie « autrement », différente, transformante, donne alors vie au génie personnel de chacun.
La crise nous oblige à faire (et à être) autrement. La polarité de la crise c’est le développement. L’homme n’est pas la contrainte mais la solution.
La crise représente le « symptôme » la cause concerne l’exclusion de l’homme dans le système global du microcosme au macrocosme. La solution (l’antidote) Réinjecter (pour répondre à l’antidote) l’homme dans le système ET partir de l’homme vers le monde et non du monde vers l’homme. De l’homme vers le marché et non du marché vers l’homme. La solution est dans « le renversement » total du système qui montre bien ses limites, son autodestruction.

En travaillant sur Soi on devient authentique envers soi-même et alors on devient authentique envers les autres. En chemin, traversé par des prises de conscience, on découvre sa quête de sens et d’amour.. L’ambition est alors d’être et de rayonner et non plus de prouver et de briller. Faire exemple permet de transmettre les clés d’un processus pour chacun afin qu’il fasse ce qu’il est vraiment dans son identité « authentique ».

Il s’agit alors de se relier au tout entre le microcosme et le macrocosme. Se relier entre soi et l’univers remet en perspective notre appartenance et notre lien avec les autres, la nature, l’univers et aussi en tant qu’être singulier.

UNE ECONOMIE ET DES ENTREPRENEURS QUI METTENT EN VALEUR LEUR AUTHENTICITE, LEUR LIBERTE D ETRE EUX-MËMES, DANS L ACTION

Cette transformation nous guide vers une économie qui ne nous dirige pas en tant qu'’objet mais en tant que « sujet » autonome et pleinement conscient, délivré de ses besoins en lien avec ses envies profondes reliées à « l'identité le sens les valeurs ». L'approfondissement de ce changement prend en compte la quête de sens et la quête d'amour.

Des entrepreneurs qui créent alors à partir de leur identité véritable et non à partir de leur égo permettent d’être authentiques et audacieux en étant force de proposition de Soi vers le monde et non du monde vers soi. Cette posture du moi authentique (le Soi) permet l’audace et surtout ne permet pas de ne pas être audacieux. En effet dans son identité, l’entrepreneur est relié à une énergie créatrice infinie qui fait des entrepreneurs visionnaires qui les relient entre qui ils sont, leur projet et ce qu’ils mettent dans le monde (œuvre, projet, talent). Ces entrepreneurs ne sont pas dans le raisonnement (tête) et le contrôle qui engendrent souvent des processus en réaction. Ils sont reliés à leur résonnement (cœur) et à plus grand qu’eux-mêmes. Cette différence primordiale fait qu’ils créent des stratégies disruptives et des innovations de rupture qui de ce fait répondent à « des vrais besoins » mais aussi font évoluer la société. Ils donnent du sens à leur action, à leurs valeurs, à leur morale. Ils sont des entrepreneurs libres et responsables. Ils peuvent alors faire exemple et engendrer la juste place de chacun de leurs collaborateurs voire un réajustement du positionnement de la société. Le cheminement se fait alors de l’entrepreneur vers le marché en action et non du marché vers l’entrepreneur qui agirait en réaction. Nous sommes là dans l’œuvre d’un entrepreneur artiste, créateur de Soi, créateur de sens.
..C’est alors qu'ils prennent part à la transformation de nos villes, de notre pays. La fierté ressentie n’est pas de l’ordre de l’égo mais de l’ordre de l’affirmation de l’identité, du sens et des valeurs révélés à la juste place de chacun, reliés à un sentiment d’appartenance et dirigés vers « un seul immense mouvement vers la lumière ». Ils continuent le voyage pour faire exemple et montrer la réussite des personnes, des entreprises, de la société qui mettent du sens et de l'amour dans leur action.

"L’épopée visionnaire se devrait alors d’exprimer l’humanité dans une espèce d’œuvre cyclique, la peindre successivement et simultanément sous tous ses aspects, histoire, fable, philosophie, religion, science, lesquels se résument en un seul immense mouvement vers la lumière. " Préface à La légende des siècles, Victor Hugo

05/10/2020

L’ACCOMPAGNEMENT EXISTENTIEL
« Derrière nos masques, nos apparences, nos systèmes de défense, au plus profond de nous- mêmes, il existe une partie positive correspondant à l’homme authentiquement libre et responsable, individué, acteur de sa vie, que nous allons accompagner grâce au processus d’accompagnement existentiel dont la première étape est une étape de désapprentissage du faux-moi ou masque laissant la place ou faisant apparaitre derrière ce faux- moi et ces couches de masque notre identité originelle, authentique, intacte, non touchée par les névroses ou psychoses. Nous allons retrouver le sens de notre identité, de notre action et de notre juste place. Ce travail de connaissance de soi et de réalisation de soi nous permet de répondre à une souffrance exprimée.
C’est dans l’accompagnement existentiel, pour agir en temps de crise, pour bâtir aussi une société qui a du sens, que nous nous positionnons et travaillons sur les besoins essentiels des individus, comme l’évoque Frankl (2012), notre travail consiste à accompagner à la fois la crise noogène et sociogène, pour l’individu isolé mais aussi aux prises avec une société dans laquelle il doit trouver sa juste place pour répondre à son besoin de donner un sens à sa vie dans une dimension plus grande que lui. Il est donc primordial dans l’analyse existentielle, de comprendre le contexte.

DES FONDEMENTS ET DES ETAPES A REALISER, A TRAVERSER
Dans l’accompagnement existentiel il y a des fondements, des étapes à réaliser, des passages obligés. L’investigation profonde n’est pas synonyme d‘exploration du passé. Mais au contraire
une distanciation des préoccupations quotidiennes afin de mener une réflexion sur sa situation existentielle personnelle et profonde. « Cet exercice implique de pouvoir penser en dehors du temps, de questionner non pas, ce qui nous a permis de devenir qui nous sommes, mais sur le fait que nous sommes » (Yalom, 2008). Yalom nous invite à travailler l’identité le sens et les valeurs, plus que le récit de vie qui lui est évoqué par Pleux. C’est parce que nous allons savoir et ressentir « qui nous sommes » que nous allons affirmer notre identité authentique, nous individuer et nous remettre en chemin, en route ou en marche, en vie (envie) dans le bon sens, en sortant de nos déterminismes et en recouvrant à la fois notre liberté asssociée à notre responsabilité. L’histoire nous sert à revisiter notre posture identitaire et les croyances que nos répétons sans cesse mais ce qui compte ici est « le désapprentissage de ce que nous ne sommes pas » pour faire émerger « ce que nous sommes au fond », que nous devons faire remonter en surface.

C’est alors à ce moment-là de notre individuation que « le caractère préréflexif et ontologique de l’auto-compréhension humaine » du sens nous est donné à faire et en répondant à ce sens, de nous réaliser nous-mêmes » (Frankl, 2012). C’est dans ce mouvement, en action, dans un acte créateur de Soi, qu’un acte créateur de sens émerge et fait renaître l’adulte libre. Il va pouvoir enrichir ce qu’il fait, sous forme de mission, souvent avec un talent révélé dans le passage du travail sur Soi entre la personnalité et l’identité, en assumant sa part d’expression personnelle.
« Changer sa vision du monde, remettre en question les valeurs sur lesquelles on a construit son existence durant des années, voire des décennies, n’arrive généralement qu’une fois dans la vie d’un homme. C’est le centre de gravité de l’individu qui change, entraînant de facto une modification de l’ensemble de ses perceptions ». « Accepter de s’engager dans une transition majeure de son existence, de croire en de nouvelles valeurs, d’opter pour une nouvelle vision du monde, introduit une nouvelle manière de vivre « forcément différente »
(Berhault, 2013) ce que nous appelons aussi renversement des certitudes, dans un mouvement de transformation que Frankl nomme mouvement de percée ou de vérité.
Il a développé sa thérapie par le sens faisant le constat que les personnes qui étaient capables de survivre à l’horreur étaient souvent celles qui parvenaient à donner un sens à leur vie en construisant du sens, c’est-à-dire une capacité de relation avec un objet d’amour réel (une personne aimée, une famille à retrouver), imaginaire (un univers onirique, une œuvre à poursuivre ou à accomplir) ou symbolique (foi religieuse par exemple). La guérison ne vient dans l’analyse de Frankl (2012) ni de la suppression du symptôme ni de l’absence de problèmes, mais du sens que nous donnons à notre existence, qui est défini par rapport à notre histoire personnelle. La thérapie existentielle ne rejette pas la mise en lumière du rôle clé du passé, en particulier dans la petite enfance. Mais elle prend en compte le présent et l’avenir en regard desquels la personne préserve sa capacité d’intention., en décidant du sens des événements susceptibles de survenir aujourd’hui et demain dans sa vie, y compris les plus insensés.
Pour Frankl, l’accompagnement existentiel est une analyse existentielle ou logothérapie centrée « un modèle de sens et de responsabilité » associé à « l’inconscient spirituel », avec l’idée centrale du désir de donner un sens à notre vie. Ce dernier se fait en acte au sens qu’il nous est donné de le découvrir. L’acceptation profonde dans l’accompagnement existentiel est l’acceptation de qui nous sommes, du fait d’exister pleinement, et de répondre au sens de notre vie. C’est alors que le passé est accepté et perçu à une hauteur de vue différente qu’auparavant, distancié de l’égo et de ses déterminismes. Il nous est donné de répondre au sens de notre vie pour répondre à notre existence, en acte et en responsabilité, d’un destin unique à réaliser, relié à notre identité, notre sens et nos valeurs. L’analyse existentielle a pour but de proposer de sortir des répétitions et d’oser le changement en profondeur ce qui va nous permettre de nous reconnaitre dans notre verticalité, c’est pourquoi Viktor Frankl (2006) nomme aussi l’accompagnement existentiel ou
logothérapie « la thérapie des hauteurs » ou encore « la méta clinique ».

14/09/2020

Depuis le 20 août je vous ai proposé 3 articles. Ils sont extraits de la r***e de littérature de mon mémoire réalisé pour mon DFSSU Pratiques de la psychothérapie et psychopathologie clinique en 2017. Vous y trouvez alors des références littéraires et existentielles mais aussi mon analyse.
Je poursuivrais ces articles dans les prochaines semaines afin de continuer à vous proposer ma réflexion et mon approche de l' accompagnement existentiel.

Le besoin de donner un sens à sa vie La crise existentielle nommée aussi « crise de la quarantaine » est la manifestatio...
14/09/2020

Le besoin de donner un sens à sa vie
La crise existentielle nommée aussi « crise de la quarantaine » est la manifestation d’un mouvement qui nous touche tous. C’est une bonne nouvelle...

NOS PUBLICATIONS, BLOG by Catherine Bidan 1 Vues |  Like Le besoin de donner un sens à sa vie Le besoin de donner un sens à sa vie La crise existentielle nommée aussi « crise de la quarantaine » est la manifestation d’un mouvement qui nous touche tous. C’est une bonne nouvelle qui, dans un...

L’absence de sens ou la perte de sensSelon Frankl, l’humain a besoin, non pas de vivre sans tension mais de donner un se...
07/09/2020

L’absence de sens ou la perte de sens

Selon Frankl, l’humain a besoin, non pas de vivre sans tension mais de donner un sens à sa vie. Pour les spécialistes existentiels, le syndrome clinique de l’absence de sens est très courant. Jung, par exemple, considérait que l’absence de sens inhibait la plénitude de la vie et équivalait dès lors à une maladie. "Un tiers environ de mes cas ne souffre d‘ailleurs d’aucune névrose cliniquement assignable, mais seulement de l’inutilité, du vide et de l’absurdité de leur existence. » (Jung). Vingt pour cent des névroses que Frankl rencontre dans sa pratique ont une origine « noogénique », découlant d’un sentiment d’absence de sens. Les crises de sens non encore cristallisées en un tableau symptomatique névrotique discret (crise existentielle) s’avèrent encore plus fréquentes, touchant plus de cinquante pour cent de ses patients. Frankl qui a consacré sa carrière à l’étude d’une approche existentielle de la thérapie, est semble-t-il parvenu à la conclusion que l’absence de sens constitue le stress existentiel majeur. Pour lui, la névrose existentielle est synonyme de crise du sens de la vie qui souligne néanmoins que le sens de la vie constitue une problématique majeure à laquelle le thérapeute se confronte couramment dans sa pratique clinique. Pour Yalom,
le thérapeute se doit d’accepter le questionnement relatif à ses enjeux fondamentaux et la question du sens, la plus troublante et la plus insoluble de toutes, ne doit pas être niée en thérapie. Il est impossible de s‘y soustraire, de la laisser de côté ou d’en amoindrir l’importance. Pourtant à quel moment de son parcours le thérapeute est-il formé à ces enjeux, à la psychopathologie qui en découle ou aux stratégies thérapeutiques permettant d’assister les patients traversant une crise de sens ? s'interroge Yalom. . Frankl a su identifier le mécanisme de ce qu’il appellera « la névrose noogène », c’est-à-dire la névrose consécutive à la frustration au principe de sens.
Ce n’est d’ailleurs pas en voulant traiter le symptôme que Frankl accompagne ses patients mais en travaillant à partir de l’identité, du sens et des valeurs qu’il va falloir retrouver, affirmer et à qui on doit donner vie et expression. En d’autres termes la névrose noogène est la conséquence de l’identité profonde qui n’est pas révélée. Cette même identité détient la clé du sens de l’existence unique de chacun.
La crise de sens est une vraie opportunité pour devenir qui nous sommes vraiment, pour nous réinventer et prendre un nouveau départ en abordant le présent et le futur autrement. La crise est un stop provisoire qui nous oblige à nous arrêter pour trouver les clés d’appréhension du sens de notre vie. Cette obligation nous est donnée par le manque de repères extérieurs ou par l’écart trop grand entre ce que l’on croit que nous sommes, et ce que nous sommes vraiment dans notre authenticité. Dans cet écart se créé une faille qui ouvre à un vide existentiel et à une opportunité de développement, de conscience de soi, de réalisation.
Frankl s’est intéressé aux différentes manières de donner un sens à sa vie et de transformer celle-ci en un destin conscient. Il parlait d’auto transcendance de l’existence humaine. La souffrance elle-même peut y avoir un sens, quand l’individu se montre capable de « transformer une tragédie personnelle en victoire ». La réponse au besoin de sens, est pour Frankl la réponse à l’existence spirituelle, notre moi authentique, non accessible à la réflexion et donc uniquement susceptible d’être réalisé, existant uniquement dans ses réalisations concrètes. Pour lui, les grandes décisions authentiquement existentielles sont toujours prises sans réflexion.
Peu de cliniciens ont apporté de contributions significatives sur le rôle du sens en psychothérapie et aucun ne s’est intéressé au long cours à cette question, à la seule exception de Viktor Frankl. Dès le début de sa carrière Frankl s’est intéressé au rôle du sens en psychopathologie et en thérapie, à l’approche existentielle, il fut le premier au monde à employer le terme de logothérapie » (ou logos signifie « mot » ou « sens ») dans les années 1920. Il employa ultérieurement comme synonyme l’expression « Analyse existentielle ». Yalom confirme dans son livre Thérapie Existentielle que Frankl traite du désespoir existentiel en lien avec l’absence de sens qu’il aborde en thérapie avec le processus consistant à aider le patient à trouver du sens.
Pour répondre au sens de notre vie, Il nous faut agir pour nous réaliser par nous-mêmes là où jusqu’alors nous étions sur un chemin déterminé et non choisi, non révélé par nos ressources
profondes, qui elles, nous entrainent voire nous aspirent sur le chemin de notre destinée, ce que l’on peut ressentir comme un appel à donner un sens à notre vie à réaliser notre mission.
C’est ce que réalise Frank trouvant un sens à sa vie en aidant les autres à trouver le sens de leur vie. Le sens ou la mission qui se révèle être une clé pour les autres est celle qui nous aura permis de nous révéler. Il y a un effet miroir dans le processus de crise qui fait éprouver une expérience que l’on ne peut garder pour soi mais qui devient notre mission.
C’est ce parcours ou processus que proposent les thérapeutes existentiels ou analystes existentiels, dont le but est d’arriver jusqu’à Soi, à notre être véritable relié à nos talents, nos dons, notre singularité, ou encore notre sens et notre mission.
Il nous faudra alors remettre du sens là où il n’y en a plus et remettre de l’ordre là où il y a du désordre ce que Frankl nomme « la conscience qui s’ordonnance ».
Il s’agit bien là d’un besoin transversal et d’une approche globale de la personne et de son système, pour qui l’absence d’analyse se cristallise dans « la crise existentielle » à la fois individuelle et sociétale. L’accompagnement existentiel engendre la capacité à redéfinir l’essentiel et à le repositionner au cœur de ce qui est important pour sortir des problématiques, des répétitions, des conflits, des méconnaissances et des souffrances. L’essentiel trouve alors sa place, déchargé des souffrances émotionnelles et des luttes érigées parfois en lieu et place de l’expression de Soi et de sa capacité d’exister que ce soit en termes d’identité, de langage, de croyances, de juste place ou de position sociale. « Derrière nos masques, nos apparences, nos systèmes de défense, au plus profond de nous-mêmes, il existe une partie positive » (Lenhardt). Pour Jean-Paul Sartre, c’est de la responsabilité de l’être humain d’avoir à inventer lui-même le sens de sa vie et non de découvrir le sens donné, que Frankl
revendique.

20/08/2020

La crise existentielle est régulièrement sujette à débat, mais aussi des articles de presse et des émissions de télévision. « Les SIMS » est un jeu ‘’de simulation de vie’’, mondialement connu, qui, en transposant notre société, intègre dans son jeu, une étape de la vie liée à la crise existentielle des adultes. Au cours de leur vie, les SIMS peuvent vivre une crise existentielle qui induira des questionnements, le choix de faire une thérapie à l’hôpital, indiquée comme très
chère.
Depuis plusieurs années la société est en crise et les individus qui la composent également. Le non-sens s’est installé dans la société et chez les individus en quête de sens. La société propose moins de repères, ce qui accentue les crises existentielles noogènes et sociogènes. En tant qu’accompagnant existentiel, nous avons à la fois la responsabilité d’accompagner ceux qui souffrent et ceux qui sont en quête de sens, d’élever leur niveau de conscience et de responsabilité, mais aussi d’acculturer la société à cette « la valeur universelle du sens » devenue une urgence d’utilité publique. C’est en travaillant la dimension préventive et curative de la crise existentielle, que la guérison sociétale et celle des hommes est rendue possible et souhaitable.
Dans une première partie de la r***e de la littérature, nous aborderons le sujet de la crise existentielle puis comment répondre au besoin de sens pour « exister » en tant qu’individu. Dans une seconde partie nous présenterons l’accompagnement existentiel centré sur le besoin de sens, en privilégiant plusieurs auteurs majeurs pour notre recherche. Dans une partie suivante
nous nous appuierons sur la retranscription d’une séance d’accompagnement existentiel tout en l’appliquant avec la thérapie d’acceptation et d’engagement dite ACT, que nous exposerons en détail. Nous pourrons alors présenter les résultats ainsi que la réponse à la problématique posée. Enfin, la discussion permettra de confronter les résultats à la r***e de littérature, en lien avec la problématique posée et l’expérimentation de la pratique. Nous conclurons par l’examen critique du travail effectué et par l’argumentation de son intérêt dans la perspective professionnelle de la pratique future du praticien.
La problématique à laquelle nous allons tenter d’apporter une réponse par ce travail de recherche est :
Comment l’ACT et l’accompagnement existentiel peuvent aider à sortir de la crise existentielle et à faire émerger le sens ?

1- La r***e de la littérature
1.1 L’accompagnement existentiel
1.1.1- Définition de l’accompagnement existentiel
L’accompagnement existentiel ou thérapie existentielle, est une thérapie basée sur un processus de connaissance de soi, d’affirmation de soi, voire de réaffirmation, à partir de l’identité, du sens et des valeurs. C’est une analyse profonde qui touche tous les niveaux de la personne, de ses ressources, de son environnement et accompagne un cheminement vers la réalisation de soi d’une personne en souffrance ou en perte de sens, ou en crise existentielle. L’accompagnement existentiel comprend l’homme, au plus profond de son être, comme un être responsable. Elle se comprend elle-même comme une analyse existentielle centrée sur la responsabilité. Son but ultime est d’amener l’homme, et particulièrement le névrosé, à prendre conscience de sa responsabilité face à la vie (Frankl, 2012). Beaucoup de personnes consultent aussi pour des problèmes existentiels très profonds : des personnes âgées qui sont confrontées à une maladie grave ou à l’angoisse de la mort, d’autre personnes à l’approche de la retraite se demandent ce qu’ils vont faire de tout ce vide qui les attend... L’accompagnant existentiel aide dans la construction ou la reconstruction d’un nouvel équilibre pour mieux tenir debout, en accord avec soi-même et avec ses valeurs, en appui sur toutes les vertèbres de son identité Lenhardt (2008).
1.1.2 Histoire de l’accompagnement existentiel
Le vrai départ de l’analyse existentielle en thérapie, est marqué par le travail au début du XXe siècle de Karl Jaspers en Allemagne, l’influence des philosophies phénoménologiques de Hursserl et Heidegger et aussi de l’existentialisme de Jean-Paul Sartre, mais surtout par le travail en santé mentale des psychiatres suisses Ludwig Binswanger et Medard Boss (1913 à 1988). Les analystes existentiels sont restésS quasiment inconnus, jusqu’à l’introduction de leur pensée aux Etats-Unis grâce à Rollo May (1958).
Plus récemment citons l’analyse existentielle ou logothérapie de Viktor Frank et la thérapie existentielle d’Irvin Yalom. En 2015, Vincent Lenhard situe l’accompagnement existentiel au cœur de la relation d’aide comme un des éléments de la colonne vertébrale de l’humain. L’accompagnant existentiel est alors, selon ses termes, un ostéopathe du sens. Depuis 2015, Didier Pleux propose une psychothérapie existentielle.
1.1.3 L’accompagnement existentiel, thérapie de la responsabilité
Dans la biographie de Frankl (2012) on retrouve « un modèle de sens et de responsabilité » (Allport, 1959) associé à la dimension spirituelle de la personne évoquée dans « l’inconscient spirituel ». Et « Viktor Frankl a d’ailleurs proposé que soit érigée, sur la côte Ouest des Etats Unis, une statue de la Responsabilité qui ou qui serait le pendant de la statue de la Liberté de la côte Est » (Lecomte, 2007).
La responsabilité est fondamentale dans l’analyse existentielle. Elle se situe dans le fait de prendre conscience de soi et d’être Soi ce qui signifie à la fois, ne pas donner raison à nos déterminismes pour donner vie à qui nous sommes vraiment dans notre authenticité et répondre au sens de notre vie.
L’analyse existentielle a pour but de nous aider à prendre la responsabilité de notre vie en prenant conscience de qui nous sommes vraiment., en profondeur, dans notre identité authentique. Il s’agit d’un travail de connaissance de soi au service de notre existence dont le but est de proposer de sortir des répétitions, des soumissions et de les remplacer par un changement en profondeur qui va nous permettre d’être nous-mêmes, et d’être acteur et responsable de notre vie.
En thérapie existentielle, il importe de travailler en profondeur l’identité de la personne mais aussi d’en appeler à l’existence spirituelle, c’est-à-dire au sens de la libre responsabilité qu’elle représente à nos yeux. A l’envers du déterminisme, il s’agit de réveiller la conscience de cette liberté et responsabilité qui fait de nous une personne individuée. Selon Frankl (2012), la personne spirituelle, seule, crée l’unicité, la totalité de l’être humain. Elle crée cette totalité, spirituelle, psychique et physique. Il insiste sur le fait que l’homme n’est pas qu’un corps et un psychisme mais que sa totalité intègre son être propre, spirituel, pour être intégré. Pour Yalom (2008), la notion de responsabilité n’est pas rattachée au fait de s’individuer et de donner un sens à sa vie comme pour Frankl (2012), puisqu’il considère dans la vision sartrienne, qu’être conscient de sa responsabilité c’est être le créateur de son self, de son destin (Yalom, 2008) alors que pour Frankl (2006) le destin nous est donné. Yalom souligne un point primordial quand il écrit que dans notre société actuelle, le tableau psychopathologique s’est transformé en conséquence et que les syndromes névrotiques classiques se sont raréfiés, que le patient d’aujourd’hui est davantage aux prises avec la liberté qu’avec des pulsions refoulées. Ce patient, qui n’est plus poussé de l’intérieur par ce qu’il a à faire ou tiraillé de l’extérieur par ce qu’il « doit » ou « devrait faire, est aux prises avec la problématique du choix, en d’autres termes ce qu’il veut faire. De manière croissante, les patients entreprennent une thérapie sur la base d’un malaise vague et mal défini. Auparavant, nous prenions le temps de la maturation et des expériences pour affronter notre processus d’individuation. Aujourd’hui nous avons la chance, même si c’est « vertigineux, nous dit Yalom » de constater que cette couche disparaît au profit d’une individuation plus proche de notre identité, avant quarante ans. Les modèles sociétaux déterminés n’existent plus et nous devons les trouver à l’intérieur de nous pour ensuite les mettre en action, en lien avec notre identité profonde. Ce qui est vertigineux est un vide existentiel, à la fois source de prise de conscience, mais également source de peurs et de crises existentielles faisant surgir ou resurgir le besoin d’un retour sur soi nécessaire, pour mieux repartir et définir le sens de notre vie. La chance consiste alors à devoir considérer notre individuation plus tôt, et à nous réaliser. Rollo May (1976) considère que la capacité de prendre conscience constitue la base de la liberté psychologique.
Tous les spécialistes de l’accompagnement existentiel reconnaissent la « responsabilité » comme fondement de l’analyse existentielle et pour Lenhardt (2008), l’individu en bonne santé est quelqu’un qui a des problèmes, qui les reconnaît et les traite, en prenant la responsabilité de sa vie. Une personne en bonne santé est celle qui recouvre la capacité d’assumer toute entière son histoire personnelle, de développer sa capacité d’agir sur son destin et à prendre sa responsabilité. Elle pose la question de l’accès au sens de l’existence moins en termes de causalité (« pourquoi ? ») que de finalité (« pour quoi ? »). Nous pouvons dire alors que quelqu’un qui n’est pas en bonne santé, dans le sens existentiel, est quelqu’un qui n’est pas libre et responsable, en souffrance parce que bloqué par ses déterminismes, ce qui l’empêche de reconnaitre son identité et le sens de sa réalisation.
La psychothérapie existentielle de Pleux (2016) se doit d’aider à mieux « être » dans le réel. Contre la psychanalyse traditionnelle, symbolique, parfois occulte, il propose une psychothérapie existentielle fondée sur la responsabilité et la liberté individuelle de construire son existence. Sur son site « didierpleux.fr », Pleux (2017) nous confronte en effet au réel dans l’ici et maintenant, tout en prenant en compte le récit de vie qu’il va disputer dans un travail de désapprentissage utile à une reconstruction, dans le but d’aider son patient à reprendre ou retrouver sa responsabilité.
Nous sommes là dans une analyse de quatre auteurs qui prennent en compte le fait que l’accompagnement existentiel est un accompagnement dans l’ici et maintenant et dont l’enjeu va consister à aider la personne accompagnée à retrouver « sa responsabilité » associée « à sa liberté », afin de sortir des déterminismes pour enfin vivre sa vie, la sienne, et non pas celle qu’on aurait voulu pour elle ou qu’elle a cru que l’on attendait d’elle, ce que Jung nomme « le processus d’individuation». Au processus d’individuation nous ajoutons le processus d’individuaction©. Nous connaître vraiment est une condition pour nous réaliser pleinement, néanmoins elle est insuffisante. Il conviendra une fois avoir intégré « je suis » déterminé, affirmé, ressenti, de trouver le moyen de nous exprimer à notre juste place pour nous déployer. C’est alors que nous passons de l’individuation à l‘individuaction© et que « le sens en action » est alors à l’œuvre. Il faudra peut-être se faire accompagner pour apprendre à marcher dans nos nouveaux pas et pour nous montrer les angles morts, les chemins de traverse à éviter, pour nous diriger vers l’autonomie et la réalisation de Soi de l’adulte libre que nous serons devenus quand nous serons « individué » et donc libre et responsable. Nous découvrirons nos ressources profondes, enfouies, oubliées qui ont toujours été là. Il nous faudra traverser ce processus pour découvrir notre identité authentique et ce à quoi elle permet d’accéder. C’est alors que nous ressentirons au fond, de l’amour, de la joie, qui nous montreront avec distance, notre égo et celui des autres, parfois cachés sous des masques, car nous aurons vécu notre individuation. Voir les personnes « telles qu’elles sont vraiment » avec « ce que nous sommes vraiment » nous fait alors changer de position de vie, de posture de vie. L’individuaction© est l’étape qui suit l’individuation, phase d’individu-action dont le but est de mettre en action et dans le monde notre identité authentique retrouvée, pour réellement « exister ». Face aux crises de sens que nous sommes amenés à traverser, dans lesquelles chacun cherche « sa juste place » et à sortir du non-sens, nous comprenons alors non seulement les processus engendrés par la crise, mais aussi comment en sortir, comment « nous réveiller, nous révéler » et ainsi devenir responsable et volontaire pour appréhender qui nous sommes vraiment en redevenant acteur de notre vie.

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