
12/06/2025
Le cerveau ne "craque" pas.
Il choisit la seule option qu’il connaît et qu’il peut atteindre.
Ce n’est pas une faiblesse.
C’est une stratégie de survie.
Tu crois que tu manques de volonté.
Mais en réalité, ton cerveau n’a pas cédé à la tentation,
il a simplement pris ce qui était :
— connu,
— disponible,
— capable de procurer un soulagement immédiat.
Tu rentres chez toi, fatiguée, tendue.
Tu ouvres le placard. Il y a du chocolat.
Il n’y a pas de câlin, pas de moment de pause, pas de joie prévue.
Alors ton cerveau choisit le chocolat.
Pas parce qu’il est irrésistible, mais parce qu’il est là, connu, atteignable.
Le cerveau ne désire que ce qu’il connaît et peut atteindre.
Et plus c’est accessible, plus il le désire.
Si l’alimentation n’a jamais été associée à du plaisir sain, à de la joie stable, à du vrai réconfort,
alors il ne pourra pas l’associer à autre chose qu’à une décharge, un soulagement rapide, une zone refuge.
Si tu n’as jamais connu le plaisir d’un vrai moment de détente après le travail,
ni le soulagement d’une parole douce, d’un bain chaud ou d’un silence enveloppant,
alors ton cerveau n’associera le réconfort qu’à ce paquet de biscuits.
Pas parce qu’il est "mauvais", mais parce qu’il est le seul lien entre toi et l’apaisement.
Et s’il n’y a pas d’autres sources de plaisir ailleurs ?
Le cerveau reviendra toujours vers la seule qu’il peut contrôler : manger.
Quand aucune autre porte émotionnelle n’est ouverte — pas de moment pour toi,
pas de liberté dans ton emploi du temps,
pas d’espace pour respirer ou jouer —
alors ton cerveau revient à celle qui a déjà fonctionné :
celle du placard, celle du frigo, celle de la bouche pleine et du calme provisoire.
L’accessibilité renforce le désir.
Le cerveau ne cherche pas ce qui est parfait.
Il cherche ce qui est immédiatement possible.
Alors, si tu veux changer tes réflexes,
ne commence pas par interdire.
Commence par ajouter :
— un rituel rassurant (une tisane chaude dans ton fauteuil préféré),
— un réconfort corporel (un son, une texture, une lumière qui te calme),
— une attention intérieure (même un mot doux que tu t’adresses en silence),
— une respiration, une pause, une micro-dose de perm