05/10/2025
💝Quand une émotion frappe sans prévenir.
Je me souviens, j'étais simplement assise, immobile, quand c’est monté. Une boule dans la gorge, une vague de tristesse sans raison apparente. Rien d’identifiable, juste une sensation brute, vivante.
Mon premier réflexe ? La repousser. “Allez, reprends-toi.”
Le second ? Comprendre, vite, pour la ranger quelque part.
Et puis ce réflexe qu’on connaît tous : faire autre chose, passer à autre chose.
Parce qu’on nous a appris que ressentir, c’est dangereux.
La colère ? À contenir.
La peur ? À nier.
La tristesse ? À cacher.
La joie ? À tempérer.
Comme si être vivant devait rester “sous contrôle”.
Pendant longtemps, j’ai su composer avec ça. Sourire quand tout brûlait à l’intérieur. Trouver les bons mots quand j’aurais voulu crier. Mettre des pansements mentaux sur des plaies émotionnelles. Jusqu’au jour où le corps a dit stop.
Une émotion, c’est comme une vague. Tu peux construire des digues, mais un jour la pression trouve sa faille. Et quand elle passe, elle emporte tout : les masques, les armures, et parfois même la direction.
C’est ce jour-là que j’ai compris : on ne peut pas trier la vie.
Si tu anesthésies la tristesse, tu anesthésies aussi la joie.
Si tu refuses la colère, tu refuses aussi ton élan vital.
Si tu fuis la peur, tu fuis aussi la confiance.
Le jour où j’ai cessé de vouloir “gérer” mes émotions, j’ai commencé à les rencontrer.
Non plus comme des ennemies à maîtriser, mais comme des messagères à écouter.
Aujourd’hui, quand quelque chose monte, je m’arrête.
Je respire.
Je me relie à mon corps :
– Où est-ce que ça vibre ?
– Quelle température, quelle texture, quel mouvement ?
Je ne cherche plus à comprendre, j’écoute. Et souvent, l’émotion s’apaise d’elle-même. Parce qu’elle a été reconnue.
Chaque émotion porte une information précieuse :
• La colère protège.
• La tristesse relie.
• La peur alerte.
• La joie éclaire.
Ce n’est pas une faiblesse d’éprouver, c’est une force d’accueillir.
Accueillir ne veut pas dire subir. Cela veut dire laisser circuler, laisser faire le travail naturel du vivant.
C’est d’ailleurs tout le sens de la sophrologie : reprendre contact avec soi à travers le corps,
laisser les émotions se dire à travers la respiration, le mouvement, la présence.
Apprendre à traverser plutôt qu’à retenir.
Et plus on apprend à s’accueillir soi-même, plus on peut accueillir les autres, sans vouloir les réparer, ni les sauver.
Parce qu’au fond, les émotions ne sont pas des tempêtes à éviter.
Elles sont les marées de la vie qui nous rappellent une chose essentielle :
Tu es vivante... vis pleinement.
Depuis cette prise de conscience, mon sourire vient de l'intérieur et je remercie Mille fois la vie, j'y savoure désormais un sentiment de paix ! 🙏🦋
Prenez soin de vous 🫶😇
Sandrine Partaud