20/03/2018
LES OMEGA 3
Certains acides gras sont dits « essentiels », car l'organisme ne peut les synthétiser lui-même. Les besoins doivent donc être comblés par la consommation d’aliments ou de suppléments riches en acides gras polyinsaturés. Ces gras polyinsaturés (de type oméga-3 et oméga-6) participent à une multitude de processus importants : la constitution et l'intégrité des membranes cellulaires, le bon fonctionnement des systèmes cardiovasculaire, cérébral, hormonal et inflammatoire, etc.
Il y a trois sortes d'oméga 3, l'acide alpha-linolénique (ALA) que l'on trouve dans certains végétaux, converti dans l'organisme en acide eicosapentaénoïque (EPA) et acide docosahexanéoïque (DHA), deux oméga 3 encore plus insaturés. L'EPA et la DHA, d'origine marine, sont encore présents, naturellement, dans les poissons gras des mers froides.
Parmi les oméga-3, seul l'acide alpha-linolénique (ALA) est qualifié d’essentiel. En effet, les autres acides gras oméga-3 peuvent être synthétisés par le corps à partir de l'ALA. Il est particulièrement présent dans l’huile et les graines de lin et de chanvre, ainsi que dans l'huile de canola (colza).
Les sources alimentaires sont principalement le maquereau, le saumon, le hareng,les sardines, le thon blanc, l’huile de lin, les noix de Grenoble… Néanmoins en cas de consommation de poisson surgelé, au bout de 6 mois de congélation, le poisson ne contient plus d'oméga-3
Jusqu'en 1920 environ, la fabrication des huiles de consommation se faisait à petite échelle. Les huiles étaient pressées à froid et on se les procurait en petites quantités, car elles ne se conservaient pas longtemps. En effet, les oméga-3 rancissent rapidement lorsqu'ils sont exposés à l'oxygène et à la lumière. Les impératifs de la production alimentaire de masse ont donc poussé l'industrie à privilégier les huiles les plus stables. Ces huiles, sont aussi les moins riches en oméga-3, et elles sont raffinées... avec beaucoup de raffinement, diminuant encore davantage leur teneur en oméga-3. De plus, tandis que la consommation de poisson a diminué, celle des produits transformés, riches en oméga-6, a augmenté. La mise au point de techniques intensives d'agriculture et d'élevage a également mené à la réduction de la teneur en oméga-3 de nombreux aliments, comme les légumes verts à feuilles, les viandes, les oeufs et même les poissons.
Les oméga-3 sont essentiels à la croissance et au développement du fœtus et du bébé. Par conséquent, il est important pour chaque mère d’obtenir suffisamment d’oméga-3 pendant la grossesse et l’allaitement.
Comme les végétariens et les végétaliens absorbent moins ou pas d'EPA et de DHA à travers leur alimentation, les taux d'EPA et de DHA peuvent être significativement plus faibles chez ces personnes que dans le reste de la population.
Au niveau domestique, certaines huiles riches en acides gras oméga 3 (essentiellement ALA) ne supportent pas la friture et le chauffage intense et doivent donc être utilisées en assaisonnement. Les huiles polyinsaturées (riches en oméga-3 ou/en oméga-6) comme l'huile de colza et l'huile de tournesol peuvent être utilisées pour la cuisson mais ne doivent pas atteindre leur point de fumée ( au-delà duquel l'huile se dégrade en glycérol et en acide gras, avec production d'acroléine et de benzopyrène toxiques). Elles ne doivent pas être utilisées pour la friture répétée, les polyinsaturés se dégradant aux hautes températures par oxydation, et aussi au contact des aliments contenus dans le bain de friture. Les huiles de noix, de noisette, de lin ne doivent pas être chauffées.