09/10/2025
Toute la complexité de la justice.
Il est urgent d'agir pour que les enfants ne retournent pas chez le parent agresseur ou soient enlevés de leur source de sécurité : le parent protecteur.
Solidaire.
Hier soir, sur France 2, le documentaire « Mères en lutte » a mis des visages sur une réalité que trop peu veulent voir.
Des mères condamnées pour avoir voulu protéger leurs enfants.
Des femmes accusées d’avoir « désobéi » à la justice, alors qu’elles tentaient simplement d’exercer le rôle le plus essentiel qui soit : celui de protéger la vie, de préserver l’innocence.
Ce que nous avons vu hier à la télévision, nous le vivons aujourd’hui dans la chair.
Notre association est en deuil, en colère, et profondément bouleversée.
Une des mamans que nous accompagnons a été jugée coupable de non-représentation d’enfant et condamnée à de la prison avec sursis.
Son seul tort : avoir refusé de confier ses enfants à leur père, pour les protéger après qu'ils aient parlé et plusieurs signalements.
Pendant l’audience, les mots prononcés à son encontre ont été d’une violence que rien ne justifie.
Une violence institutionnelle, froide, déshumanisée, qui s’ajoute à toutes celles déjà subies.
Celle qui invalide la parole des enfants.
Celle qui humilie les mères protectrices.
Celle qui transforme la victime en coupable et le courage en faute.
Ces femmes se battent sur deux fronts :
👉 celui des violences conjugales, psychologiques, parfois sexuelles, dont elles ont été victimes,
👉 et celui d’un système judiciaire qui les soupçonne, les juge, les condamne, alors même qu’elles cherchent de l’aide.
Elles ne fuient pas la loi.
Elles fuient la peur.
Elles fuient la répétition de la violence.
Et trop souvent, elles se heurtent à des institutions qui refusent d’entendre.
Chez Déploie tes Elles, nous accompagnons ces femmes, ces enfants, ces familles détruites par un système qui ne parvient pas à les protéger.
Nous voyons leur courage, leur solitude, leur effondrement aussi.
Et nous voyons combien la société, dans son aveuglement, perpétue ce que les agresseurs ont commencé :
le déni, la culpabilisation, la peur.
Il fut pourtant un juge qui avait compris.
Le juge Édouard Durand, co-président de la CIIVISE, avait su mettre des mots justes sur ce que vivent ces mères protectrices : le dilemme impossible entre obéir à la loi ou protéger leurs enfants.
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