05/07/2022
En 1832, une esclave nommée Virginie est affranchie par testament puis reconnue libre en 1834 par le gouverneur de Guadeloupe. Avant son affranchissement, Virginie a eu deux enfants Amélie et Simon qui sont donc selon la réglementation nés esclaves sans possibilité de bénéficier des dispositions testamentaires. Commence alors le combat d'une femme, d'une mère. Elle va recevoir le soutien du procureur général Dupin et de l'avocat Gatine de la Cour de cassation qui va par deux fois confirmer la demande de Virginie, qui précise qu'il est de l'intérêt de la « morale publique et de la justesse des droits et des devoirs de la maternité » de rendre ses enfants à leur mère pour ainsi "étendre aux enfants de Virginie les bienfaits de la liberté". La cour royale de Poitiers va confirmer la décision de la cour suprême le 1842 après 10 ans de combat.
Pour aller plus loin : La Cour de cassation et l'abolition de l'esclavage sous la direction de Peimane Ghaleh-Marzban, Catherine Delplanque, Pierre Chevalier, Paris : Dalloz, 2014