Armand Shneor - Psychologue Clinicien

Armand Shneor - Psychologue Clinicien Traitement du trouble de la personnalité: borderline, bipolaire. Dépression, adulte et enfant. Elaboration de test. Auteur

07/08/2025

Une étude novatrice et retentissante, fondée sur les données combinées de scans cérébraux avancés par IRM, de données cognitives et génétiques issues de la UK Biobank, transforme profondément la manière dont nous pourrions concevoir la dépression. Elle révèle que des personnes partageant des symptômes tels que la tristesse, l’asthénie ou perte de motivation (qui va avec l’asthénie)—peuvent en réalité être portées par des configurations cérébrales radicalement différentes. Si bien que la dépression, ne serait plus vue comme un trouble, mais comme une structure de voies cérébrales complexe conduisant à des luttes similaires. Cela sous entend que dans la mesure où la dépression est issue de voies cérébrales variées, alors deux personnes souffrant des mêmes symptômes (fatigue, tristesse, anhédonie) peuvent nécessiter des traitements radicalement différents. Ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent où l'antidépresseur était systématiquement prescrit pour une dépression. Cela remet en question l’usage systématique de l'antidépresseur standard ou d’un protocole thérapeutique unique. L’idée que la dépression est due à un simple déséquilibre de sérotonine ou de dopamine est de plus en plus considérée comme réductrice. La variabilité des profils IRM suggère une complexité multidimensionnelle impliquant neuroinflammation, connectivité fonctionnelle, et plasticité synaptique. Et si je me permette une dernière approche, si plusieurs voies mènent à un état similaire, alors la dépression ne peut être considérée comme une entité homogène. Cela exige une approche plus phénoménologique : comment est vécue la dépression dans sa singularité. Comme le disait Heidegger : « Ce n’est pas tant le symptôme qui compte que le monde dans lequel il prend sens. »

On n'aurait pu penser qu'il s'agit d'un commentaire du ''Traité des vertus'' de Jankelevitch, peut être d'un clin d'oeil...
06/08/2025

On n'aurait pu penser qu'il s'agit d'un commentaire du ''Traité des vertus'' de Jankelevitch, peut être d'un clin d'oeil éventuel, mais assurément, pourrait-on dire, de l’histoire d’une carence essentielle – celle de ce qui n’a pas eu lieu, mais qui aurait dû advenir pour soutenir le développement psychique, affectif et neurologique de l’enfant.
Distinctement d’un traumatisme explicite — abus physiques, violences verbales, agressions sexuelles, catastrophes — qui porte la mémoire d’une blessure causée par un acte, un événement marquant introduisant une rupture identifiable dans le cours biographique du sujet, la négligence prématurée se distingue par son absence de traces visibles. Elle ne se constitue pas comme la mémoire d’un événement, mais comme le souvenir d’une absence, un trauma d’omission, insidieux, diffus, larvé. Ce n’est pas l’irruption violente d’un surcroit dans l’histoire du sujet, mais l’empreinte silencieuse d’un manque chronique de résonance.
Il ne s’agit donc pas d’un choc ponctuel, mais d’un climat relationnel carencé, d’une atmosphère affective tissé de non-réponse, de désaccordage émotionnel, d’inconsistance du lien. Ce qui aurait dû se réaliser — l’atténuement, le regard miroir, le toucher sécurisant, la présence régulatrice — ne s’est pas, ou si peu, manifesté. Or, ce presque rien n’est pas rien pour le psychisme en construction. Il oblitère d’un sceau invisible mais indélébile : des trous de vécu que l’enfant ne peut ni nommer ni penser, mais que l’adulte continue d’éprouver sous forme de vide intérieur, de désaffiliation existentielle, ou de troubles identitaires et relationnels.
La négligence ne constitue pas une non-expérience, mais bien une expérience du non, de l’indifférence structurante, dont la violence réside dans le fait qu’elle dépossède le sujet de sa valeur d’être-aimé, l’empêchant de se vivre comme digne d’attention, d’affection, de protection. Elle entrave ainsi la formation d’un soi cohérent, intégré, continûment éprouvé dans la sécurité d’un lien fiable. Lire la suite

La négligence précoce est l’histoire d’une carence essentielle – celle de ce qui n’a pas eu lieu, mais qui aurait dû advenir pour soutenir le développement psychique, affectif et neurologique de l’enfant.

Ce n’est pas tant le monde qui va trop vite, mais notre esprit qui s’efforce d’accomplir toujours davantage en un laps d...
05/08/2025

Ce n’est pas tant le monde qui va trop vite, mais notre esprit qui s’efforce d’accomplir toujours davantage en un laps de temps toujours plus restreint. Cette affirmation met en lumière l’un des paradoxes fondamentaux de notre époque : ce sentiment permanent d'urgence découle moins d'une accélération objective du temps que d'une pression interne incessante visant à optimiser chaque instant. Notre esprit contemporain est ainsi entraîné dans une quête perpétuelle d’efficacité et de performance, accentuant une course épuisante contre soi-même.
Les sociétés occidentales actuelles sont indéniablement traversées par ce vertige compétitif, omniprésent dans toutes les dimensions de notre existence : professionnelle, familiale, sociale, physique, intellectuelle, voire existentielle. Nous vivons constamment sous l’effet d’injonctions multiples, souvent implicites mais puissamment normatives : réussir sa carrière, maintenir une apparence irréprochable, adopter une parentalité exemplaire, être réactif et performant socialement, rester informé en continu, entre autres.
Ce phénomène n’est pourtant pas limité au monde occidental. La Chine et l’Inde, bien qu’extérieures à cette sphère géopolitique et culturelle, sont, elles aussi happées par ce tourbillon de la performance. La Chine, notamment, s’inscrit dans une logique de conquête économique mondiale, intégrant les codes d’une compétition féroce à grande échelle. L’Inde, quant à elle, voit émerger une classe moyenne urbaine soumise à des injonctions similaires, notamment en matière d’éducation, de réussite sociale et de croissance technologique. Ainsi, bien que ces pays ne relèvent pas du paradigme occidental stricto sensu, ils participent activement à cette dynamique globale d’accélération et d’optimisation, parfois avec une intensité encore plus marquée.
Cette pression constante provoque une surcharge cognitive sans précédent, désignée en psychologie sous le terme de charge mentale. Initialement circonscrite au domaine domestique et invisible, cette surcharge mentale est désormais un enjeu majeur de santé publique. L'individu moderne se retrouve enfermé dans une boucle sans fin de rappels internes, d’obligations anticipées et de scénarios hypothétiques, mobilisant continuellement des ressources cognitives considérables, entraînant ainsi fatigue et épuisement chroniques. Lire la suite en cliquant ci dessous

Ce n’est pas tant le monde qui va trop vite, mais notre esprit qui s’efforce d’accomplir toujours davantage en un laps de temps toujours plus restreint

Dans les grands centres urbains du Canada — Montréal, Toronto, Québec — un phénomène silencieux mais massif gagne du ter...
30/07/2025

Dans les grands centres urbains du Canada — Montréal, Toronto, Québec — un phénomène silencieux mais massif gagne du terrain : un sentiment de vide intérieur, souvent difficile à nommer, s’infiltre dans la vie quotidienne de nombreuses personnes pourtant perçues comme "réussies". Elles occupent des emplois stables, participent à des activités sociales, élèvent des enfants, voyagent, accumulent des accomplissements professionnels, et affichent une vie conforme aux normes de réussite contemporaine.
Et pourtant, sous cette apparente plénitude se cache une expérience intime d’extériorité à soi : impression de fonctionner en pilote automatique, de vivre sans être vraiment habité, de cocher toutes les cases mais sans éprouver de satisfaction profonde. Leurs journées sont pleines, mais leur vie semble creuse. Ce ressenti n’est ni marginal, ni anodin : il s’agit d’un malaise existentiel transversal, qui traverse les classes sociales et les générations, bien qu’il soit plus fréquent chez les 30–55 ans, en particulier chez les femmes actives ou les cadres.
Ce paradoxe traduit une dissonance croissante entre le rythme de la société et les besoins internes du psychisme humain. Le sujet vit dans des environnements surstimulés, hyperconnectés, densément sollicitants, où la performance, la réactivité et l’image sociale dominent. Mais le cerveau émotionnel — ancré dans des mécanismes évolutifs lents, incarnés, fondés sur la cohérence, la relation sincère et la temporalité intérieure — ne parvient plus à s’y adapter harmonieusement. Il décroche. Il ne reconnaît plus, derrière l’effervescence apparente, ce qui fonde l’authenticité d’une existence vécue de l’intérieur.
Ainsi, même dotés d’une vie objectivement "pleine", beaucoup ressentent une pauvreté affective, une atonie existentielle, voire une sorte d’engourdissement émotionnel. Ce n’est pas l’absence d’événements ou d’activités qui engendre ce vide, mais plutôt l’absence de résonance subjective, d’alignement entre ce que l’on vit et ce que l’on éprouve. En d’autres termes, nous sommes nombreux à vivre à côté de nous-mêmes. cliquez sur l'image pour lire la suite

Pourquoi tant d’individus se sentent-ils vides malgré une vie comblée ? Une exploration neuropsychologique et existentielle du mal-être contemporain.

Formation : Offrir des outils intellectuels, émotionnels et pratiques pour comprendre, éprouver et (ré)inventer le sens ...
27/07/2025

Formation : Offrir des outils intellectuels, émotionnels et pratiques pour comprendre, éprouver et (ré)inventer le sens de sa vie, à la lumière de la psychologie contemporaine des neurosciences et de la sagesse philosophique Apports théoriques, exercices introspectifs, approches philosophiques et psychothérapeutiques, échanges en groupe, pratiques de pleine conscience et d’écriture.

Pour en savoir plus cliquez sur ce lien : https://armandshneor.info/trouver-un-sens-a-sa-vie-une-exploration-psychologique-existentielle-et-pratique/

FORMATION
27/07/2025

FORMATION

Formation « Être Soi » : exploration de l'identité profonde par la psychologie, les neurosciences et l’introspection. Osez être authentique et épanoui !

Le viol ne prend pas fin avec l'acte, il ne se réduit pas non plus à un acte ponctuel de violence sexuelle. Il constitue...
18/07/2025

Le viol ne prend pas fin avec l'acte, il ne se réduit pas non plus à un acte ponctuel de violence sexuelle. Il constitue souvent le point de départ d’un processus psychotraumatique complexe, dont les répercussions s’inscrivent durablement dans le corps, le cerveau et le psychisme. Les correspondances se comptent en nombre entre l’expérience du trauma initial — souvent marqué par la sidération, le silence, et la dislocation du sens — et l’émergence progressive de troubles anxieux, de personnalité borderline, voire de symptômes bipolaires. Quels sont les mécanismes de vulnérabilité, les freins au signalement, et les dynamiques d’intériorisation qui font du viol un phénomène aussi pathogène que profondément occulté. Lire la suite en cliquant sur l'image de l'article

L’idée selon laquelle certaines jeunes filles ou femmes seraient plus exposées aux violences sexuelles que d’autres n’est ni une conjecture hasardeuse ni une stigmatisation. Il s’agit d’une réalité objectivée par les données épidémiologiques, confirmée par les apports de la psycho...

Lorsque revient l’été, cette saison tant attendue où la lumière fait éclater les couleurs et les corps se dévoilent, les...
17/07/2025

Lorsque revient l’été, cette saison tant attendue où la lumière fait éclater les couleurs et les corps se dévoilent, les plages et les piscines deviennent les scènes improvisées d’un théâtre corporel à ciel ouvert. Certains s’y exhibent avec un naturel désarmant, d’autres s’amusent de leurs rondeurs, tandis qu’une frange plus stoïque cultive l’indifférence en se réfugiant derrière lunettes noires et paréos oversize. Mais pour une proportion significative — et il faut bien le dire, très majoritairement féminine — cette mise à nu, même partielle, rime avec une épreuve silencieuse. C’est que ces silhouettes, souvent façonnées davantage par la réalité hormonale que par les standards d’Instagram, portent en elles le poids du regard social, et parfois celui d’un jugement intérieur plus féroce encore lire la suite en cliquant sur l'image.

Médicaments amaigrissants : zoom sur les effets indésirables mentaux (anxiété, dépression, insomnie) liés au Wegovy, Ozempic, Saxenda et Xenical.

Cette formation à la résilience propose un parcours immersif et structuré pour renforcer sa capacité à faire face aux ép...
09/07/2025

Cette formation à la résilience propose un parcours immersif et structuré pour renforcer sa capacité à faire face aux épreuves de la vie personnelle et professionnelle. Fondée sur les apports de la psychologie, des neurosciences et de la philosophie existentielle, elle allie connaissances théoriques, outils pratiques et mises en situation. Chaque module explore une facette essentielle de la résilience : ressources internes, régulation émotionnelle, flexibilité cognitive, soutien relationnel et quête de sens.
Les participants apprendront à transformer les obstacles en leviers de croissance psychique et à mobiliser durablement leur force intérieure. https://armandshneor.info/formation-resilience/ Prenez connaissance du détail de cette formation en clicquant sur le lien.

La formation Le Module 1 pose les bases essentielles de la résilience en alliant apports théoriques, neurosciences et études de cas concrètes.Les grands modèles scientifiques (Cyrulnik, Rutter, We…

La saison estivale semble entrer naturellement en résonance avec cette dynamique du désir amoureux. D’un point de vue ne...
07/07/2025

La saison estivale semble entrer naturellement en résonance avec cette dynamique du désir amoureux. D’un point de vue neuroscientifique, l’été stimule une sécrétion accrue de dopamine, neurotransmetteur central dans les processus du plaisir, de la motivation et de l’excitation, notamment sous l’effet d’une exposition prolongée à la lumière solaire. Cette dernière stimule la synthèse et la libération de dopamine dans des régions cérébrales cruciales pour le désir et l'attraction, comme le noyau accumbens et le cortex préfrontal, ainsi que de la sérotonine, contribuant à améliorer l’humeur et à augmenter l’énergie. Ce cocktail neurochimique favorise ainsi un état psychologique propice à l’ouverture, à l’extraversion et à la recherche active de contacts sociaux. Cela permet de mieux comprendre pourquoi la période estivale coïncide souvent avec une augmentation des rencontres amoureuses et des élans affectifs manifestes. https://armandshneor.info/2025/07/07/eros-sous-le-soleil-lorsque-lete-rencontre-lamour/ lire la suite

« L’amour est désir, et le désir est manque », affirme Platon, capturant ainsi une vérité à la fois psychologique et philosophique profonde. Pour lui, l’amour (Éros) est décrit comme une tension vers ce dont nous sommes privés. Autrement dit, aimer signifie éprouver intensément le d....

06/07/2025
À mesure que le dérèglement climatique intensifie la fréquence et la sévérité des vagues de chaleur, ses effets ne se li...
06/07/2025

À mesure que le dérèglement climatique intensifie la fréquence et la sévérité des vagues de chaleur, ses effets ne se limitent plus aux forêts calcinées ni aux poumons suffoqués. Une menace plus insidieuse, moins visible mais désormais bien documentée, se profile : la chaleur affecte aussi l’esprit. La hausse des températures semble corrélée à une augmentation inquiétante des su***des. Ce constat dérange. Il interroge notre biologie, notre environnement, mais aussi notre capacité à penser les interactions entre nature et psyché.
Une corrélation frappante : la température comme catalyseur létal
Une méta-analyse publiée dans The American Journal of Epidemiology (1), analysant 49 années de données françaises (1968-2016), soit plus de 24 millions de décès dont 500 000 su***des, révèle une progression linéaire du su***de avec l’élévation thermique. Contrairement à d'autres causes de mortalité qui suivent une courbe en U (hausse en cas de froid extrême et de canicule), le su***de grimpe sans pause. Entre les périodes les plus froides et les plus chaudes : +54 % de su***des, toutes régions confondues. Un degré de plus, et la douleur psychique bascule parfois dans l’irréversible.
Ce lien est d’autant plus inquiétant qu’il semble immédiat. Alors que la dépression s’insinue lentement dans la vie, la chaleur agit comme un « détonateur contextuel », précipitant l’effondrement de défenses fragilisées https://armandshneor.info/2025/07/06/helios-et-ses-indesirables-effets-sur-la-serotonine/

À mesure que le dérèglement climatique intensifie la fréquence et la sévérité des vagues de chaleur, ses effets ne se limitent plus aux forêts calcinées ni aux poumons suffoqués. Une menace plus insidieuse, moins visible mais désormais bien documentée, se profile : la chaleur affecte aus...

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