Armand Shneor - Psychologue Clinicien

Armand Shneor - Psychologue Clinicien Traitement du trouble de la personnalité: borderline, bipolaire. Dépression, adulte et enfant. Elaboration de test. Auteur

La douleur et l’ennui dessinent deux pôles antagonistes de l’existence, deux climats affectifs que nous traversons tour ...
03/11/2025

La douleur et l’ennui dessinent deux pôles antagonistes de l’existence, deux climats affectifs que nous traversons tour à tour.
La douleur signale un manque, une lésion, une perte, ou l’échec d’un désir qui bute contre le réel.
L’ennui, lui, naît de la sous-stimulation, de la répétition sans surprise, du temps qui ne trouve plus sa forme.
Entre ces extrêmes, l’esprit cherche un passage étroit où vivre lui devient respirable.
La douleur a l’évidence de la brûlure : elle impose, contraint, rétrécit l’horizon.
L’ennui est plus feutré : il délave les couleurs, il étire le temps jusqu’à l’inconsistance.
Sur le plan biologique, la douleur active des réseaux d’alarme, somatiques et émotionnels, qui réclament une réponse.
L’ennui correspond plutôt à un déficit de saillance, où le cerveau ne sait plus quoi prioriser.
L’une serre, l’autre dissout; toutes deux privent de la disponibilité à la rencontre et à l’œuvre.
La culture a souvent glorifié la douleur comme matrice d’authenticité, et méprisé l’ennui comme mollesse.
Pourtant, l’une et l’autre, mal apprivoisées, stérilisent la pensée, dessèchent les liens, appauvrissent l’action.
La douleur peut être maître d’exigence : elle signale ce qui importe et mérite soin.
L’ennui peut être maître d’orientation : il révèle l’inadéquation entre nos valeurs et notre emploi du temps.
Dans la clinique, la douleur chronique fige le corps, tandis que l’ennui dépressif vide l’avenir.
Toutes deux favorisent les conduites d’évitement : éviter le mouvement par peur de souffrir, éviter l’engagement par peur du vide.
La recherche d’analgésie absolue mène parfois au désert; la fuite frénétique de l’ennui mène souvent à l’épuisement.
L’oscillation entre ces pôles ressemble à un pendule sans repos.

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14/10/2025
14/10/2025
Causes et prévalence du TDAH : une perspective scientifiqueLes recherches convergent pour affirmer que le TDAH est une c...
17/09/2025

Causes et prévalence du TDAH : une perspective scientifique

Les recherches convergent pour affirmer que le TDAH est une condition multifactorielle. L’héritabilité est très élevée, estimée entre 75 % et 90 % (Faraone & Larsson, 2019), ce qui souligne le poids majeur des facteurs génétiques.

À côté de cette base biologique, les facteurs environnementaux jouent un rôle modulant : exposition prénatale au tabac (Knopik et al., 2016), à l’alcool (Mattson et al., 2019), au stress maternel (Van Batenburg-Eddes & Van den Bergh, 2013), naissance prématurée (Sucksdorff et al., 2015), ou encore pollution atmosphérique (Chen et al., 2019). Ces éléments n’expliquent pas seuls l’émergence du trouble, mais influencent son intensité, ses comorbidités et parfois sa chronicité. Lire la suite :

04/09/2025

A ceux qui souhaitent participer à la Conférence du 11/09/25

10/08/2025

De quelle façon nos premières années sculptent-elles notre manière d’oser, ou de nous risquer à certaines décisions de vie ?
Deux personnes peuvent affronter un risque de la même façon… et pourtant, leurs cerveaux peuvent emprunter des routes neuronales très différentes pour y parvenir.
C’est ce qu’a mis en évidence une étude de l’Université Cornell, en comparant deux groupes d'individus dont les trajectoires de l’enfance sont contrastées :

des individus ayant grandi dans un environnement riche socialement – entourés, soutenus, intégrés – mais avec peu de moyens financiers ;

d’autres issus de milieu économiquement aisé, mais disposant d’un réseau social plus restreint.

Ces conditions initiales ne se contentent pas de modeler le confort matériel ou affectif : elles façonnent en profondeur la manière dont le cerveau apprend à appréhender l’incertitude… et donc à prendre des risques.

Pour le corroborer, 43 étudiants ont participé à un jeu consistant à gonfler un ballon virtuel : chaque pression augmentait le gain potentiel, mais aussi le risque que le ballon explose et que tout soit perdu.
Durant ll'expérience, leur activité cérébrale a été observée grâce à une IRM fonctionnelle, complétée par des questionnaires sur leurs ressources sociales et financières, passées et présentes.

Les résultats révèlent que :

Les participants prudents présentaient une forte activation du gyrus supramarginal, impliqué dans l’empathie et la régulation de l’impulsivité.

Les individus socialement riches sollicitaient davantage leurs réseaux visuo-attentionnels, surtout lorsque leur soutien social actuel était faible.

Ceux bénéficiant d’un soutien social solide déployaient moins d’effort cognitif pour atteindre de bonnes performances, signe d’une efficience neuronale accrue.

En somme, le cerveau des individus s’adapte chacun à sa façon aux conditions de l’enfance en développant des stratégies différentes pour atteindre un objectif.
Il n’existe pas une unique “bonne” manière de composer avec le risque.
Ces observations nous invitent à contempler l’histoire d’une vie — et tout autant l’histoire de sa propre vie — sous des pans divers
qu’il s’agisse d’éducation, de trajectoire personnelle ou de choix intimes, cette analyse des perspectives, devient une clé précieuse pour apprivoiser l’incertitude et affûter l’art de décider.

07/08/2025

Une étude novatrice et retentissante, fondée sur les données combinées de scans cérébraux avancés par IRM, de données cognitives et génétiques issues de la UK Biobank, transforme profondément la manière dont nous pourrions concevoir la dépression. Elle révèle que des personnes partageant des symptômes tels que la tristesse, l’asthénie ou perte de motivation (qui va avec l’asthénie)—peuvent en réalité être portées par des configurations cérébrales radicalement différentes. Si bien que la dépression, ne serait plus vue comme un trouble, mais comme une structure de voies cérébrales complexe conduisant à des luttes similaires. Cela sous entend que dans la mesure où la dépression est issue de voies cérébrales variées, alors deux personnes souffrant des mêmes symptômes (fatigue, tristesse, anhédonie) peuvent nécessiter des traitements radicalement différents. Ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent où l'antidépresseur était systématiquement prescrit pour une dépression. Cela remet en question l’usage systématique de l'antidépresseur standard ou d’un protocole thérapeutique unique. L’idée que la dépression est due à un simple déséquilibre de sérotonine ou de dopamine est de plus en plus considérée comme réductrice. La variabilité des profils IRM suggère une complexité multidimensionnelle impliquant neuroinflammation, connectivité fonctionnelle, et plasticité synaptique. Et si je me permette une dernière approche, si plusieurs voies mènent à un état similaire, alors la dépression ne peut être considérée comme une entité homogène. Cela exige une approche plus phénoménologique : comment est vécue la dépression dans sa singularité. Comme le disait Heidegger : « Ce n’est pas tant le symptôme qui compte que le monde dans lequel il prend sens. »

On n'aurait pu penser qu'il s'agit d'un commentaire du ''Traité des vertus'' de Jankelevitch, peut être d'un clin d'oeil...
06/08/2025

On n'aurait pu penser qu'il s'agit d'un commentaire du ''Traité des vertus'' de Jankelevitch, peut être d'un clin d'oeil éventuel, mais assurément, pourrait-on dire, de l’histoire d’une carence essentielle – celle de ce qui n’a pas eu lieu, mais qui aurait dû advenir pour soutenir le développement psychique, affectif et neurologique de l’enfant.
Distinctement d’un traumatisme explicite — abus physiques, violences verbales, agressions sexuelles, catastrophes — qui porte la mémoire d’une blessure causée par un acte, un événement marquant introduisant une rupture identifiable dans le cours biographique du sujet, la négligence prématurée se distingue par son absence de traces visibles. Elle ne se constitue pas comme la mémoire d’un événement, mais comme le souvenir d’une absence, un trauma d’omission, insidieux, diffus, larvé. Ce n’est pas l’irruption violente d’un surcroit dans l’histoire du sujet, mais l’empreinte silencieuse d’un manque chronique de résonance.
Il ne s’agit donc pas d’un choc ponctuel, mais d’un climat relationnel carencé, d’une atmosphère affective tissé de non-réponse, de désaccordage émotionnel, d’inconsistance du lien. Ce qui aurait dû se réaliser — l’atténuement, le regard miroir, le toucher sécurisant, la présence régulatrice — ne s’est pas, ou si peu, manifesté. Or, ce presque rien n’est pas rien pour le psychisme en construction. Il oblitère d’un sceau invisible mais indélébile : des trous de vécu que l’enfant ne peut ni nommer ni penser, mais que l’adulte continue d’éprouver sous forme de vide intérieur, de désaffiliation existentielle, ou de troubles identitaires et relationnels.
La négligence ne constitue pas une non-expérience, mais bien une expérience du non, de l’indifférence structurante, dont la violence réside dans le fait qu’elle dépossède le sujet de sa valeur d’être-aimé, l’empêchant de se vivre comme digne d’attention, d’affection, de protection. Elle entrave ainsi la formation d’un soi cohérent, intégré, continûment éprouvé dans la sécurité d’un lien fiable. Lire la suite

La négligence précoce est l’histoire d’une carence essentielle – celle de ce qui n’a pas eu lieu, mais qui aurait dû advenir pour soutenir le développement psychique, affectif et neurologique de l’enfant.

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