31/01/2024
LE MAL DES TRANSPORTS (CINETOSE OU NAUPATHIE)
Le mal des transports (également appelé cinétose ou naupathie) peut accompagner un déplacement en mer (mal de mer), en avion (mal de l’air), en train ou en voiture. Ce problème est fréquent et habituellement bénin. Certaines mesures permettent de prévenir souvent sa survenue.
Qu'est-ce que le mal des transports ?
Le mal des transports est un trouble lié aux déplacements qui provoque nausées et vomissements. Les pratiquants de planche à voile, de voile et même de plongée peuvent eux aussi souffrir de cette perturbation du centre de l’équilibre. Le mal de transport est rare chez les tout-petits. Il devient plus courant chez les enfants de 2 à 12 ans, puis régresse à l’adolescence. A l’âge adulte, les femmes sont plus touchées, notamment pendant la grossesse ou les règles, en particulier si celles-ci sont douloureuses.
Des antécédents de migraine ou de troubles de l'équilibre sont un facteur favorisant.
Quels sont les symptômes du mal des transports ?
Le mal des transports commence par une sensation de malaise et un manque d’appétit. Puis surviennent des nausées, souvent accompagnées d’une transpiration abondante, de vertiges et d’une salivation plus ou moins importante. Des vomissements surviennent jusqu’à ce que l’estomac soit vide, et même au-delà. À ce stade, le mal des transports ne disparaît pas forcément, et l’on peut continuer à ressentir des nausées. Dans les cas plus graves, c’est l’épuisement total avec apathie et hébétude.
Chez les jeunes enfants, le mal des transports peut se traduire par un dégoût des aliments, de l'agitation, des pleurs, des baillements, etc. Mais il est rare chez les nourrissons et touche plutôt les enfants à partir de 2 ans.
Heureusement pour ceux qui aiment les croisières, l’organisme finit par s’habituer au bout de quelques jours.
Quelles sont les complications éventuelles du mal des transports ?
En général, aucune complication n’est à craindre, car les symptômes disparaissent dès la fin du trajet ou le retour sur la terre ferme. Toutefois, l’état des petits enfants est à surveiller de près en cas de vomissements. En effet, s’ils n’arrivent pas à garder des aliments liquides dans l’estomac, ils risquent une déshydratation.
Quelles sont les causes du mal des transports ?
Les causes du mal des transports sont complexes. L’organe de l’équilibre dans l’oreille interne perçoit très rapidement les balancements, les roulis, les ralentissements et les accélérations du moyen de transport ; il transmet ces excitations au centre de l’équilibre du cerveau. De même, les yeux et les récepteurs sensoriels des muscles et des articulations renvoient leurs informations sur la position du corps dans l’espace, mais moins rapidement que l’oreille interne. Le centre de l’équilibre reçoit donc en peu de temps des messages divers en partie contradictoires, qu’il ne peut traiter correctement. Le cerveau est pour ainsi dire « déconcerté » et réagit en conséquence en provoquant les troubles du mal des transports.
Le mal des transports est plus fréquent en bateau (mal de mer) mais peut aussi survenir avec les autres moyens de transport. Il survient plus souvent lorsque les mouvements sont importants (virages en montagne, turbulences en avion…).
Que faire en cas de mal des transports ?
• Appliquez les mesures préventives, valables même lorsque vous êtes déjà en route.
• Si possible, allongez-vous, les jambes surélevées, pour calmer les nausées.
• Des techniques de relaxation peuvent soulager le mal des transports.
Conduite à tenir en cas de mal des transports
Si les nausées et les vomissements continuent, plusieurs heures après la fin du voyage.
Si les nausées et les vomissements sont systématiques, empêchant un déplacement nécessaire.
Si le mal des transports a été diagnostiqué et qu'il se manifeste à chaque déplacement.
Légende
Consultez un médecin dans les jours qui viennent.
Il est possible de s’automédiquer.
Que fait le médecin en cas de mal des transports ?
L’observation des symptômes et des circonstances de la survenue des nausées et des vomissements (lorsque la personne est en déplacement à bord d’un véhicule) permet de faire le diagnostic du mal des transports.
En cas vomissements persistants, le médecin examine et interroge le malade pour déterminer une autre cause. Si les vomissements ont été particulièrement abondants et répétés, il contrôle en particulier l’état d’hydratation du patient. Il prescrit, le cas échéant, un médicament contre l’envie de vomir.
Quelques conseils pour prévenir le mal des transports
Des mesures simples permettent souvent d'éviter le mal des transports :
• Evitez les repas copieux avant le voyage, mais ne partez pas pour autant à jeun. Privilégiez une nourriture solide plutôt que liquide.
• Renoncez à l’alcool, au tabac et au café, avant et pendant le voyage.
• Maintenez la tête droite, sans faire de mouvements brusques pendant le voyage.
• En voiture, installez-vous à l’avant à côté du conducteur, ou à l’arrière au milieu, et regardez loin devant vous.
• Dans le train ou sur le bateau, asseyez-vous dans le sens de la marche. Certaines personnes se sentent mal quand elles sont installées dans le sens contraire.
• Dans un avion ou en bateau, choisissez une place située au centre de l'appareil : les mouvements y sont d'amplitude plus faible.
• Choisissez une place près de la fenêtre et regardez le paysage au loin. Tant que les yeux perçoivent le déplacement, le mal se manifeste moins rapidement.
• En bateau, évitez de rester à l’intérieur, les espaces confinés favorisent l’apparition des symptômes.
• Si vous êtes sujets au mal des transports abstenez-vous de lire, d’écrire ou d’entreprendre une activité qui réclame votre attention visuelle.
• L’efficacité des bracelets contre le mal des transports n’a jamais été prouvée. Ils sont supposés faire pression sur un point d’acupuncture qui préviendrait les nausées.
La phytothérapie en cas de mal des transports
Le rhizome de gingembre, sous forme de poudre ou de jus, peut être proposé dans la prévention et le traitement des nausées dues au mal des transports et au mal de mer. Plusieurs études ont montré son intérêt dans cette situation.
Quelques études ont également indiqué une certaine efficacité des extraits de menthe poivrée dans le traitement des nausées.
Quels sont les traitements médicamenteux du mal des transports ?
Pour prévenir ou traiter le mal des transports, il est possible d’utiliser :
• un médicament de la famille des antihistaminiques H1. Ces médicaments peuvent être obtenus sans ordonnance, néanmoins leur utilisation sans avis médical est déconseillée chez la personne âgée et chez la femme enceinte ou qui allaite. Ils sont pris environ 1 heure avant le départ, puis si besoin, au cours du voyage en respectant un intervalle d’au moins 6 heures entre les prises.
• la scopolamine : elle se présente sous forme de patch à coller derrière l’oreille au moins 4 heures avant le départ et à garder pendant tout le voyage. Il peut être remplacé au moins 72 heures (3 jours) après la pose du premier patch.
Ces différents médicaments sont contre-indiqués en cas de risque de glaucome à angle fermé ou de risque de blocage des urines (lié à un adénome de la prostate). Ils peuvent être à l’origine d’une sécheresse de la bouche, d’une somnolence ou d’une baisse de la vigilance, plus ou moins intense selon les personnes.
Il existe également des médicaments homéopathiques contre le mal des transports. Ils revendiquent une action à la fois préventive et curative.
MOTION SICKNESS (SKINETOSIS OR NAUPATHY)
Motion sickness (also called motion sickness or nausea) can accompany travel by sea (seasickness), by plane (airsickness), by train or by car. This problem is common and usually benign. Certain measures can often prevent its occurrence.
What is motion sickness?
Motion sickness is a travel-related disorder that causes nausea and vomiting. Windsurfing, sailing and even diving can also suffer from this disturbance of the center of balance. Motion sickness is rare in toddlers. It becomes more common in children ages 2 to 12, then declines during adolescence. As adults, women are more affected, particularly during pregnancy or menstruation, particularly if they are painful.
A history of migraine or balance disorders is a contributing factor.
What are the symptoms of motion sickness?
Motion sickness begins with a feeling of unease and a lack of appetite. Then nausea occurs, often accompanied by profuse sweating, dizziness and more or less salivation. Vomiting occurs until the stomach is empty, and even beyond. At this stage, motion sickness may not go away, and you may continue to feel nauseated. In more serious cases, it is total exhaustion with apathy and daze.
In young children, motion sickness can result in a dislike of food, restlessness, crying, yawning, etc. But it is rare in infants and mainly affects children aged 2 and over.
Fortunately for those who like cruises, the body eventually gets used to it after a few days.
What are the possible complications of motion sickness?
In general, no complications are to be feared, because the symptoms disappear as soon as the journey is over or when you return to dry land. However, the condition of small children should be monitored closely in case of vomiting. Indeed, if they cannot keep liquid food in their stomach, they risk dehydration.
What are the causes of motion sickness?
The causes of motion sickness are complex. The balance organ in the inner ear very quickly perceives the swaying, rolling, slowing down and acceleration of the means of transport; it transmits these excitations to the balance center of the brain. Likewise, the eyes and sensory receptors in muscles and joints send back information about the body's position in space, but less quickly than the inner ear. The center of balance therefore receives in a short time various partly contradictory messages, which it cannot process correctly. The brain is, so to speak, “disconcerted” and reacts accordingly by causing motion sickness.
Motion sickness is more common on a boat (seasickness) but can also occur with other means of transport. It occurs more often when movements are significant (mountain turns, airplane turbulence, etc.).
What to do in case of motion sickness?
• Apply preventive measures, valid even when you are already on the road.
• If possible, lie down with your legs elevated to relieve nausea.
• Relaxation techniques can relieve motion sickness.
What to do in case of motion sickness
If nausea and vomiting continues several hours after the trip ends.
If nausea and vomiting are systematic, preventing necessary travel.
If travel sickness has been diagnosed and it manifests itself every time you travel.
See a doctor in the coming days.
It is possible to self-medicate.
What does the doctor do in case of motion sickness?
Observation of the symptoms and circumstances of the occurrence of nausea and vomiting (when the person is traveling in a vehicle) allows the diagnosis of travel sickness to be made.
In case of persistent vomiting, the doctor examines and questions the patient to determine another cause. If the vomiting has been particularly abundant and repeated, he/she will particularly check the patient's hydration status. If necessary, he or she prescribes medication to combat the urge to vomit.
Some tips for preventing motion sickness
Simple measures can often help prevent travel sickness:
• Avoid heavy meals before the trip, but do not leave on an empty stomach. Choose solid food rather than liquid food.
• Give up alcohol, to***co and coffee before and during the trip.
• Keep your head straight, without making sudden movements during the trip.
• In a car, sit in the front next to the driver, or in the middle of the back, and look far in front of you.
• On the train or on the boat, sit facing the direction of travel. Some people feel bad when they are installed the opposite way.
• In a plane or boat, choose a seat located in the center of the aircraft: the movements there are of lower amplitude.
• Choose a seat near the window and watch the scenery in the distance. As long as the eyes perceive the movement, the harm manifests itself less quickly.
• When on a boat, avoid staying indoors, confined spaces encourage the appearance of symptoms.
• If you are prone to motion sickness, refrain from reading, writing or undertaking any activity that requires your visual attention.
• The effectiveness of bracelets against motion sickness has never been proven. They are supposed to put pressure on an acupuncture point which would prevent nausea.
Herbal medicine for motion sickness
The ginger rhizome, in the form of powder or juice, can be offered in the prevention and treatment of nausea due to travel sickness and seasickness. Several studies have shown its benefit in this situation.
A few studies have also indicated some effectiveness of peppermint extracts in treating nausea.
What are the drug treatments for motion sickness?
To prevent or treat travel sickness, it is possible to use:
• a drug from the H1 antihistamine family. These medications can be obtained without a prescription, however their use without medical advice is not recommended in the elderly and in pregnant or breastfeeding women. They are taken approximately 1 hour before departure, then if necessary, during the trip, respecting an interval of at least 6 hours between doses.
• scopolamine: it comes in the form of a patch to stick behind the ear at least 4 hours before departure and to keep on throughout the trip. It can be replaced at least 72 hours (3 days) after applying the first patch.
These different medications are contraindicated in cases of risk of narrow-angle glaucoma or risk of urinary blockage (linked to a prostate adenoma). They can cause dry mouth, drowsiness or a reduction in alertness, more or less intense depending on the person.
There are also homeopathic medicines for motion sickness. They claim both preventive and curative action.