Jean François Hirsch - Hypnose Montpellier

Jean François Hirsch - Hypnose Montpellier Maitre praticien en hypnose ericksonienne certifié de l'ARCHE depuis 2009

Comprendre ou changer ?Les gens arrivent en thérapie avec cette idée fixe : "Je dois comprendre pourquoi je suis comme ç...
09/02/2025

Comprendre ou changer ?

Les gens arrivent en thérapie avec cette idée fixe : "Je dois comprendre pourquoi je suis comme ça avant de pouvoir changer." Ils veulent des explications. Un schéma clair. Comme s’il fallait une carte détaillée avant d’oser faire un pas. Sauf que non. Ça ne marche pas comme ça. Tu ne te comprends pas avant de changer. Tu changes, et c’est là que tu commences à te comprendre.

Regarde une porte fermée. Tu peux l’analyser sous tous les angles, examiner la serrure, réfléchir à ce qu’il y a derrière. Mais tant que tu ne tournes pas la poignée, tant que tu ne pousses pas, tout ce que tu imagines n’est qu’une hypothèse. Le vrai savoir, il est dans le mouvement.

L’action précède la clarté. Un type anxieux veut comprendre d’où vient sa peur avant d’oser avancer. Il fouille dans son passé, il cherche une raison, un déclencheur. Et pendant qu’il réfléchit, il ne bouge pas. Il croit qu’il doit savoir pour agir. Mais c’est l’inverse. S’il commence à bouger, à faire malgré la peur, alors il découvre quelque chose de plus puissant que toutes ses analyses : qu’il est capable.C’est ça, la clé. Ce n’est pas l’analyse qui libère. C’est l’expérience.

Comprendre, c’est rassurant. Changer, c’est réel. Alors oui, comprendre peut être utile. Mais si tu attends d’avoir tout compris pour bouger, tu risques d’attendre longtemps. Le changement, ce n’est pas une conclusion, c’est un point de départ. Alors pousse la porte. Fais le pas. Et après, tu comprendras.

05/02/2025

Carnet de voyage – Extrait

L’état de flow a deux roues

Là où je ne suis plus, je roule. C’est tout. Pas d’effort, pas de tension, pas de questions. La moto glisse entre les autres, et je glisse avec elle. Ce n’est plus moi qui conduis, c’est quelque chose d’autre. Quelque chose qui me dépasse, quelque chose qui sait.

Le chaos apparent de la circulation n’existe plus. Il y a un ordre, une structure, des courants invisibles qui se croisent et s’entrelacent comme les nervures d’une feuille, comme les veines sur une main. Il faut apprendre à le voir. Les débutants ne le voient pas. Ils s’accrochent aux lignes, aux trajectoires, ils cherchent une logique là où il n’y en a pas. Mais moi, je le sens. Les flux, les vides, les ouvertures. Tout bouge en même temps, comme un essaim, comme une rivière. Il suffit de se laisser porter.

L’état vient ou ne vient pas. Parfois, tout s’aligne. Le corps se détend, le regard s’élargit. Il n’y a plus de moi. Juste un élément dans le grand mouvement. Une absence de peur. Une absence d’effort. Juste la bonne place au bon moment.

D’autres fois, ça ne vient pas. Quelque chose coince, résiste. Je suis trop là, trop moi. La peur revient, les appréhensions remontent. Les autres ne sont plus des trajectoires, ce sont des obstacles. Chaque klaxon me ramène à moi. Chaque freinage me fait sentir mon poids. Alors je m’arrête. Je descends. Je marche. Je laisse passer. Parce que forcer, c’est impossible. Il n’y a pas d’entrée en force, seulement une entrée en rythme.

C’est du jeu d’échecs sans le calcul, une intelligence qui ne vient pas de la tête, mais d’un autre endroit. Plus profond. Plus animal. Il y a une stratégie, oui, mais elle n’est pas pensée. Elle est perçue. Comme aux échecs, quand on ne voit plus les pièces, mais les forces en présence. Un champ d’énergie. Un équilibre fragile qui ne se lit pas, mais qui se sent.

Les autres jouent le même jeu. Ceux qui savent, ceux qui lisent le langage silencieux. Une pression sur un frein, un déplacement du regard, un léger changement d’angle du guidon, et tout est compris. Pas de gestes brusques. Pas de calcul mental. Juste un dialogue muet dans le mouvement général.

La vraie liberté, elle est là, dans cette absence de moi. Dans cette dissolution dans quelque chose de plus grand. C’est ce que je cherche. Ce que je veux retrouver ailleurs, dans d’autres domaines. Dans mon travail, parfois, ça vient. Je le ressens quand je parle, quand j’accompagne. La voix sort toute seule, les mots coulent, je ne suis plus là, et pourtant tout est juste.
Cet état, je le cherche. Sur la route, sur la moto, dans l’écriture, dans l’instant. Parce que c’est là que tout fait sens. Quand il n’y a plus de moi, il ne reste que le mouvement. Et dans ce mouvement, enfin, quelque chose de vrai.

Call now to connect with business.

Quand je suis arrivé au Cambodge, je croyais savoir ce que je venais chercher. Une rupture, un nouveau souffle. Une mani...
22/01/2025

Quand je suis arrivé au Cambodge, je croyais savoir ce que je venais chercher. Une rupture, un nouveau souffle. Une manière de laisser derrière moi des routines trop étroites et un cadre devenu oppressant. Mais ce que je découvre, c’est autre chose. Ce n’est pas juste un "ailleurs", c’est un sacré laboratoire. Chaque jour, un nouveau contexte, un nouveau bruit, une nouvelle odeur. Chaque jour, mon cerveau s’agrippe, s’ajuste, comme un gamin qui essaie de marcher sur des pavés mouillés.

La mémoire, ça marche comme ça. Tu crois que tu te rappelles parce que tu es brillant ? Non. Tu te rappelles parce que ton cerveau tisse des liens. Des associations. Là, c’est un temple, là une ruelle poussiéreuse, là l’odeur âcre des encensoirs. Chaque endroit où je passe, chaque détail que je capte devient une ancre. Et ces ancres, elles se croisent, elles s’emmêlent, elles créent des chemins que je n’aurais jamais trouvés tout seul.


Si tu te contentes de toujours apprendre, réfléchir ou vivre dans le même décor, t’es foutu. Parce que le jour où ce décor change, tout s’écroule. Je l’ai vu en France. Les visages collés à des écrans, les corps vissés aux bureaux. Ça apprend dans des cadres figés, et ça croit que ça peut tenir comme ça. Mais non. Tout ce que tu fais dans un seul endroit finit par se limiter à cet endroit.

C’est comme une pièce de théâtre : tu répètes dans une petite salle sombre, et quand on te balance sur une grande scène, tu paniques. Pourquoi ? Parce que ton cerveau n’a pas de repères. Parce que tu t’es enfermé dans un contexte, et que ce contexte est devenu ta béquille. Ici, au Cambodge, c’est l’inverse. Tout change tout le temps. Les sons, les odeurs, la lumière. Même le silence n’est pas le même. Alors mon cerveau apprend à se débrouiller. Il devient flexible. Il s’adapte.

Je me surprends à devenir plus créatif. Ce n’est pas parce que je suis plus intelligent, c’est parce que je suis plus perdu. C’est le chaos qui oblige à réfléchir autrement. Une simple réflexion dans un café bondé, un carnet griffonné sous une lumière qui vacille, et soudain, j’ai des idées que je n’aurais jamais trouvées chez moi, assis à la même foutue table, jour après jour.

Je pense à l’hypnose. À la manière dont on fixe l’attention sur un détail pour stimuler l’imaginaire. Ici, le détail est partout. Une noix de coco éclatée sur un trottoir, une femme qui te sourit derrière son stand, un gamin qui éclate de rire. Chaque chose est un déclencheur. C’est comme si mon esprit se réorganisait en permanence, trouvant de nouveaux liens, de nouvelles manières de voir.

C’est que tout contexte est un apprentissage en soi. J’essaie de parler quelques mots de khmer, et ça me paraît impossible. Mais dans un marché, avec les visages, les odeurs, les rires, ces mots s’impriment autrement. Ils ont du poids. Ils collent à une situation réelle. Ce n’est pas comme dans un manuel, où les mots flottent dans le vide. Ici, tout est vivant. Tout est vrai.
Mais je me rends compte aussi qu’il faut faire gaffe. Trop de changement, ça peut te griller. Il y a des jours où le bruit me tape sur les nerfs, où je cherche désespérément un peu de calme. Le cerveau a ses limites. Il a besoin d’alternance, pas de surchauffe. Alors j’apprends à doser. À alterner le chaos avec un peu de stabilité.

Ce que je retiens, c’est que changer de décor, c’est plus qu’une simple fuite. C’est un entraînement. Une manière de devenir plus souple, plus créatif, plus humain. Et si je devais donner un conseil à celui qui reste figé dans sa routine, ce serait simple : change d’endroit. Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde. Change de pièce, change de rue, change de café. Fais bouger tes repères, et regarde comment ton esprit suit.

Parce que c’est ça, au fond. La diversité des contextes, c’est un cadeau. Elle te rend plus fort, plus adaptable. Elle te prépare au pire, et elle t’ouvre au meilleur.

J’atterris à Saigon après un vol long, inconfortable, et franchement crevant. Transit de 8 heures. Je suis fatigué, en s...
18/01/2025

J’atterris à Saigon après un vol long, inconfortable, et franchement crevant. Transit de 8 heures. Je suis fatigué, en sueur, et tout ce que je veux, c’est une do**he et un endroit pour me reposer. Alors je me dirige vers le lounge business de Vietnam Airlines. Peut-être qu’avec une de mes cartes de crédit, je pourrais y entrer ? Ou à défaut, payer l’accès.

Je demande à l’hôtesse, qui me dit que non. Pas de carte magique, pas d’option payante. Rien. Juste un sourire poli qui ferme la porte. Et là, au même moment, un type passe. Client business. Il s’arrête pour demander à l’hôtesse s’il peut inviter quelqu’un. Elle répond que oui. Et, sans hésiter, il se tourne vers moi et dit : "Vous voulez entrer ?"
Un mec que je ne connais pas, que je ne reverrai probablement jamais, qui fait un geste aussi chouette. Juste comme ça j'ai, une do**he, une buffet à disposition, un fauteuil de massage dont j'abuse, et 8 heures de transit qui deviennent beaucoup plus supportables.

Un heureux présage ?

�Ce qui me frappe, ce n’est pas seulement la gentillesse de ce type. C’est mon cerveau qui, tout de suite, cherche à y voir un signe. Le lien entre cet événement et ma nouvelle vie en Asie. Une manière de me dire : "T’inquiète, ça va aller. T’es au bon endroit, au bon moment."
Je ne sais pas si c’est vrai. Peut-être que c’est juste une coïncidence. Peut-être pas. Mais ce moment m’a arraché un sourire, et franchement, après un vol pareil, c’est déjà beaucoup

02/01/2025

Un besoin de partir.

J’ai soixante ans, et je plie bagage. Pourquoi ? Parce que j’en ai besoin. Parce que la France, cette terre que j’aime mais que je ne supporte plus, est devenue trop étroite. Trop normative, trop régulée, trop… tout. J’étouffe. Alors je pars. Je tourne la page, je m’expatrie, je change de décor. Destination : le Cambodge.

Pourquoi là-bas ? Parce que l’Asie me fascine depuis toujours. Depuis les premières lignes de Kipling, de Conrad, de Pierre Loti ou de Somerset Maugham. Ces récits d’aventure, de jungles moites, de rivières boueuses et de temples oubliés. Des terres brûlées par le soleil et ensanglantées par l’histoire. Le Cambodge, avec ses cicatrices et sa beauté brute, reste une terre d’aventure. Une terre où l’on peut encore se perdre – ou se retrouver.

Mais ce n’est pas qu’un voyage extérieur. C’est aussi un voyage intérieur. Une démarche spirituelle. Je veux apaiser mes ombres, celles que je traîne depuis trop longtemps. Cette part sombre, celle que Jung appelle l’ombre, je la connais bien. Elle vit en moi, et parfois, je la sens bouger. Elle fait onduler sa queue comme un dragon assoupi. Je ne veux pas l’écraser, non. Mais je veux apprendre à vivre avec elle, à la regarder sans peur, à l’intégrer.

Mon aventure en mots et en images.

�Sur cette page, je vais écrire. Parce que c’est ce que j’aime faire. Et parce qu’écrire, c’est aussi une manière de comprendre ce que je vis. Ma part lumineuse s’exprimera dans des carnets de voyage : des récits nourris par l’amour du beau, de la nature, des arts. Par une faim insatiable de découverte, d’inédit, d’aventure. Elle avance avec foi, confiante en la vie et en ce qu’elle propose, peu importe les obstacles.

Et puis il y a ma part d’ombre. Celle qui doute, râle, critique. Celle qui observe tout avec l’œil d’un détective cynique sorti d’un roman noir. Elle commentera, enquêtera, s’agacera des élans naïfs de ma part lumineuse, qu’elle ne comprend pas. La lumière, elle s’en fout. Elle grogne dans l’ombre et prend des notes. Mais ce qui est drôle, c’est que la part lumineuse l’ignore. Ou alors, elle sourit en coin et continue son chemin.

Sur Instagram, je partagerai des images. Rien de calculé, juste des instants saisis. Des fragments de Cambodge : une ruelle poussiéreuse, un temple écrasé de soleil, un visage croisé au marché, un détail absurde. Un reportage de l’instant, brut, sans filtre.

L’hypnose à distance, un voyage en soi.

�Je continue d’accompagner. Depuis 2009, je travaille sur les blocages générés par les peurs : ces peurs féroces qui vous empêchent d’avancer, qui vous figent alors que tout ce que vous voulez, c’est bouger. Mon outil, c’est l’hypnose. Et la visioconférence s’y prête parfaitement.

Vous doutez ? Je comprends. Mais pensez-y : on a tous grandi devant des écrans. On connaît leur capacité à capter notre attention, à nous fasciner. L’hypnose, c’est ça : une technique de communication qui stimule l’imaginaire. Avec un casque-micro, l’expérience devient encore plus immersive. Pas besoin de vous déplacer, et l’efficacité est la même qu’en cabinet. Je ne vais pas vous mentir : il manque la chaleur humaine d’un contact physique. Mais ce manque, je le comble en partie par mes récits, par mes images, en partageant ce que je vis.

Pourquoi me suivre ?

�D’abord, parce que si vous cherchez un hypnothérapeute, c’est une bonne idée de savoir à qui vous avez affaire. Ici, je me présente sans fard, avec mes forces et mes failles.�Ensuite, parce que j’aime écrire. Parce que mes récits, qu’ils soient lumineux ou sombres, peuvent résonner en vous, faire écho.�Et enfin, parce que je suis humain. Comme vous. Je ne suis pas parfait, loin de là. Mais je suis en mouvement. En recherche. Toujours sur le chemin de devenir quelqu’un de meilleur.

Un besoin de liberté.

�Voilà où j’en suis. À soixante ans, je pars chercher cette liberté que je ne trouve plus ici. Je pars mettre à l’épreuve toutes mes parts : lumière, ombre, et tout ce qu’il y a entre les deux. Je pars me dépasser, découvrir, témoigner.

Une nouvelle page s’écrit. Pas lisse. Mais vraie.

01/01/2025

Une bonne année!

Aimer à mon niveau, j’y arrive. Pas parce que je suis meilleur que les autres. Non. Juste parce que je ne veux plus jouer à ce foutu jeu de l’échange : "je te donne, mais fais gaffe, tu me dois quelque chose." Non. Je donne et basta. Pas de contrat, pas de retour. T’aimes ou tu n’aimes pas, c’est ton problème. Moi, je fais ce que je peux avec ce que j’ai. Ça ne remplit pas les poches, mais ça vide la tête.

Le passé ? Lui, c’est un sa**ud. Il s’invite sans qu’on l’appelle. Il frappe à la porte, ou il entre carrément sans prévenir. Des fois, il s’assoit à table, et tu lui sers un verre sans même t’en rendre compte. Alors ouais, j’essaie de le fo**re dehors. Je le repousse, je l’ignore, je l’écrase sous le tap*s. Pas parce que je suis fort. Mais parce que si je le laisse s’installer, il me bouffe. Le passé, c’est une sangsue, et je n’ai plus envie qu’il me pompe.

Le futur, lui, c’est une autre histoire. Lui, il joue à l’illusionniste. "Regarde par ici, y a des rêves. Des trucs qui brillent. Tu veux voir ?" Et toi, tu tends la main, tu marches, et Plouf. Rien. Juste le vide. Alors maintenant, je fais plus attention. Je me dis : "OK, le futur, t’es là. Je te vois. Tu fais ta route, et moi la mienne. Fais ce que t’as à faire, mais ne me fais pas croire qu’on est potes." Ce qui doit arriver arrive, point. Pas pour me plaire. Pas pour me détruire. Juste parce que c’est comme ça.

Le libre arbitre ? Foutaises. Tu crois choisir. Tu crois diriger. Mais non. T’es sur des rails. Les choix que t’as, c’est pas toi qui les as dessinés : c’est le boulot, les parents, les erreurs d’hier. Tout s’empile autour de toi comme des briques, et à la fin, t’as juste à choisir quelle porte tu pousses. Et encore. Parfois, la porte est déjà ouverte. Alors ton fameux "libre arbitre", il est là, oui, mais il tient sur un coin de table. Une clope mal roulée. Une mauvaise blague.

Si j’ai une liberté, elle est ailleurs. Dans ma gu**le. Dans ce que je renvoie quand le monde m’en met une. Un sourire, un crachat, ou rien. Le poing levé ou la main dans la poche. C’est là que je me tiens. Pas dans les grandes décisions, non. Dans la façon dont je serre les dents quand ça tangue.

Mais tu sais quoi ? Je suis encore là. J’avance. Pas droit, pas vite, mais j’avance. Pas parce que je crois en quelque chose, pas parce que je pense que ça va s’arranger. Juste parce qu’il faut. Parce que si tu t’arrêtes, t’es mort. Alors je marche. J’ai ma colère au ventre, mon passé dans le dos, et le futur qui me fait de l’œil. Mais je les tiens tous à distance. Ils ne me touchent pas. Pas aujourd’hui.

Et toi ? Toi, tu fais quoi ? T’attends quoi, là, au bord de la route ? Écoute. Quoi qu’il arrive, quoi que tu traînes, avance. Fais-le à ton niveau. Pas pour eux, pas pour moi. Pour toi. Parce que c’est tout ce qu’il reste.

Bonne année, bo**el. Ouais, une bonne année. Pas parfaite. Pas brillante. Mais une où tu marches. Une où tu tiens debout. Une où, parfois, tu rigoles. Et si ça grince, tant p*s. Une année, c’est long. Une foutue traversée. Mais on est encore là, non ? Alors vas-y. Laisse le passé où il est, dis au futur d’aller se faire prendre, et avance. Pas à pas. Bonne année, allez.

19/12/2024

Carnet de voyage: Le départ (Extrait)

Je n’ai rien gardé.C’est en vidant l’appartement que je m’en rends compte. Ce n’est pas une révélation brutale. C’est plus lent, plus diffus. Je descends les meubles, je vide les tiroirs, je jette des choses sans vraiment les regarder. Et à chaque disparition, je me sens plus léger.

Les possessions, c’est ça : un poids. Pas juste un poids sur le dos ou dans les bras. Un poids dans la tête. Chaque objet gardé finit par devenir une responsabilité. Une histoire qu’il faut se rappeler, une émotion qu’il faut justifier, une partie de soi qu’on n’est jamais sûr de comprendre.

Je me suis arrêté au milieu du salon, entre deux cartons à moitié pleins, et j’ai regardé autour de moi. Une table, un canapé, quelques étagères. Des choses. C’est tout ce que c’est : des choses. Et elles m’ont tenu compagnie, d’une certaine manière, mais elles ne me manqueront pas. Pas vraiment.

Puis je me suis posé la question : qu’est-ce que j’ai gardé ? Pas juste ici, dans cet appartement, mais dans ma vie entière. Les quelques films que j’ai réalisés : disparus. Les textes, les romans, les pièces de théâtre : rien. Pas une page. Même les prototypes d’objets que j’ai créés, ces fragments de matière que j’avais façonnés de mes mains, il n’en reste rien.

Je n’ai pas cherché à conserver tout ça. Pas un seul instant. Et maintenant, je vois ça comme une sorte de soulagement. Pas de traces, pas d’attaches.

Ne rien laisser derrière soi. Je crois que c’est ça. Une vie sans empreintes, marcher dans le sable en sachant que la mer viendra effacer chaque pas. Au début, on pourrait croire que c’est de l’indifférence. Une incapacité à valoriser ce qu’on crée, ce qu’on touche, ce qu’on construit. Mais non. C’est autre chose.
C’est un choix. Ou peut-être un instinct. Je ne sais pas.

Les traces, ça vous emprisonne. Ça vous colle à un passé qui ne veut pas mourir. Les films que j’ai faits, les textes que j’ai écrits : si je les avais gardés, ils seraient devenus des preuves. Des preuves de quoi ? Que j’ai existé ? Que j’ai été capable de faire quelque chose ? Que j’ai eu une vie qui valait la peine d’être vécue ? Ce sont des questions auxquelles je n’ai pas envie de répondre.

Et puis, les traces, ça ne vous appartient jamais vraiment. Une fois que vous laissez quelque chose derrière vous, ça n’est plus à vous. Les gens s’en emparent, les jugent, les tordent, les oublient, ou pire : ils vous y enferment. Et ça, c’est insupportable. Non, je préfère qu’il ne reste rien. Pas de preuves. Pas de souvenirs. Juste le vide.

Le vide, ça respire grand et large. Je crois que c’est ça, au fond : j’ai besoin d’une vie qui inspire et souffle. Une vie où l’air traverse, où je n’ai pas besoin de tourner la tête vers l’arrière. De toute façon, j’ai la nuque raide. Une vie où je peux marcher sans avoir peur que ce que j’ai laissé derrière moi me rattrape.

Je n’ai pas peur du vide. Pas comme les autres. Pour eux, c’est une menace. Un gouffre. Ils accumulent, ils gardent, ils collectionnent. Ils essaient de s’en protéger, mais ça reste dans la gorge et les étouffe.

Moi, c’est le contraire. Le vide, c’est ce qui me permet de bouger. C’est ce qui me permet de continuer.

Alors je continue à débarrasser cet appartement, un meuble après l’autre, un carton après l’autre. Et à chaque objet que je laisse partir, je me sens un peu plus moi. Moins défini, peut-être. Mais plus libre.

02/12/2024

@à la une

De la fierté et de l’orgueil

L’être humain est un architecte de récits. À chaque instant, il tisse l’étoffe de son identité à partir des fils de ses expériences, de ses triomphes, et des histoires qu’il s’invente sur lui-même.

Parmi les émotions qui alimentent ce vaste canevas, deux figures se dessinent : la fierté et l’orgueil. Si semblables en apparence, elles dansent pourtant sur des rythmes opposés. Dans les profondeurs de l’hypnose, ces émotions se révèlent, éclairant des chemins insoupçonnés vers la transformation intérieure.

La fierté est un feu maîtrisé, une lumière constante qui éclaire sans aveugler. Elle émane d’un accomplissement tangible, d’un effort consenti, d’un pas franchi avec courage. Elle ressemble à ce grimpeur contemplant la vue après une ascension périlleuse : cette satisfaction silencieuse qui emplit son cœur est la quintessence de la fierté. Elle n’a pas besoin de spectateurs, car elle s’enracine dans le vécu et dans le vrai.

En hypnose, ces moments de fierté deviennent des ancrages précieux. Le patient les revisite comme on plonge dans les pages d’un album cher à son cœur, y puisant une force sereine. Ce sont des pierres fondatrices, stables et solides, qui soutiennent l’édifice fragile de la confiance en soi.

L’orgueil, en revanche, est une illusion tapageuse, un masque porté pour dissimuler des failles. Il n’est pas le fruit d’une victoire, mais d’une quête d’apparence, une armure forgée pour protéger un ego blessé. Pourtant, cette armure est friable. Une épreuve inattendue suffit à la fissurer, exposant la vulnérabilité qu’elle cherchait à masquer.

Sous hypnose, l’orgueil se dévoile comme un comédien fatigué, racontant son histoire : celle d’un enfant, peut-être, en quête désespérée de reconnaissance ; celle d’un adulte redoutant les jugements du monde. Ces récits, bien que douloureux, offrent une opportunité précieuse : comprendre, puis alléger ce fardeau.

L’orgueil piège celui qui s’y accroche dans une peur insidieuse : celle de l’échec, qui pourrait briser l’image idéalisée de soi. Il pousse à éviter les obstacles, à fuir les défis. Cette fuite n’est qu’un labyrinthe où l’on s’égare, loin de soi-même.
Blocages: Les projets stagnent, paralysés par l’inaction.
Crises identitaires: La moindre chute semble un gouffre sans fond.
Procrastination: Les rêves s’effilochent dans l’attente d’un moment parfait qui ne vient jamais.

Dans l’univers hypnotique, ces impasses deviennent des portes à ouvrir. Trouver la clé permet de transformer la peur en apprentissage et de reprendre la route.

L’hypnothérapie agit comme un fil d’Ariane. Elle guide celui qui s’égare dans les méandres de son ego vers un lieu de clarté et de réconciliation.

En transe, l’esprit voyage à travers le temps. Il revisite les blessures premières, ces instants où l’orgueil a pris racine. Ce retour, loin d’être douloureux, est une chance d’apporter lumière et apaisement à ces zones d’ombre. Grâce à des techniques comme la régression, le patient redécouvre ses moments de fierté véritable. Ces souvenirs deviennent des phares dans la nuit, des guides pour reconstruire une image de soi apaisée.

Sous hypnose, l’échec cesse d’être un ennemi. Il devient un allié, une étape naturelle dans l’apprentissage. C’est une reprogrammation douce et libératrice : apprendre à tomber sans crainte, pour mieux se relever.

Une fois l’orgueil désarmé, le patient peut se tourner vers l’avenir avec confiance. L’hypnose l’accompagne dans cette projection positive, l’aidant à visualiser des succès ancrés dans le réel et à accueillir l’incertitude comme une promesse.

L’hypnothérapie n’est pas une baguette magique, mais un miroir sincère. Elle offre un espace sûr pour se regarder, s’accepter, et s’aimer tel que l’on est. Dans cet espace, la fierté trouve son véritable éclat, tandis que les illusions de l’orgueil se dissolvent doucement, laissant apparaître ce qui est authentique. À travers ce voyage hypnotique, l’individu apprend à avancer léger, libéré des poids du passé.

La fierté devient alors un moteur puissant, alimenté par le réel, tandis que l’orgueil n’est plus qu’un souvenir. Loin des illusions, la fierté authentique s’élève comme un phare dans la tempête. Elle éclaire la voie vers l’accomplissement de soi.

Ce chemin, long et parfois sinueux, mène vers l’authenticité. En explorant ces émotions sous l’hypnose, l’individu découvre une manière nouvelle d’être : alignée, sereine, et tournée vers un avenir fait de vérité et de courage.

21/11/2024

Chers amis, chers collègues,
Il y a dans chaque vie un moment où tout bascule. Une frontière invisible qu’on franchit, souvent sans même s’en rendre compte. Ce moment, il m’a mordu à 60 ans, l’âge des bilans tranquilles, des habitudes qui rassurent.
j’ai choisi de répondre à un appel. Celui du vide. Ce vide qu’on redoute autant qu’on le convoite. Je suis prêt à plonger, tête en avant, vers un coin de monde qui, pour beaucoup, n’est qu’une carte postale. Pour moi, c’est une énigme à résoudre, un mystère qui m’attend. Je le sais, il y a sous une pierre, dans une grotte, ou au détour d’une rue quelque chose pour moi.
Cambodge. Le mot s’est insinué en moi comme un murmure, l’ombre fugace d’une flamme vacillante. Il dansait, insistant, jusqu’à ce qu’un jour, il prenne toute la place. J’ai su que j’y allais. Pas de grandes explications, juste une certitude tapageuse. On pourrait appeler ça un instinct, ou peut-être un défi lancé par quelque chose en moi que je ne comprends pas encore.
Le "Saut de la Foi." Ce saut n’est pas une simple idée de voyage, ce n’est pas un caprice. C’est un marché, presque un duel, avec mes doutes les plus anciens, mes peurs les plus enracinées, et ces vérités inconfortables que j’ai soigneusement évitées.
L’inconnu m’attend, fascinant et impitoyable. Je n’ai ni plan ni réponses toutes faites. Je marcherai dans cette obscurité comme on gravit un col sous un ciel sans étoiles, un pas après l’autre, avec, je l’espère, un sourire comme seule lumière.
Certains se demanderont si tout ce que j’ai construit ici – l’accompagnement, l’hypnothérapie, cette relation que nous avons tissée – s’arrête là. Non, pas encore. La technologie moderne a des ressources étranges, presque magiques. Je resterai là pour ceux qui le veulent, à distance, une présence sur l’écran, si vous avez besoin.
Mais cette fois, il s’agit d’abord d’une quête pour moi, un chemin que je dois suivre, même sans savoir ce qu’il me réserve. La vie m’a mordu, la belle affaire, c’est à mon tour de la mordre maintenant.
Je partagerai avec vous ce que je découvrirai – mes réussites, mes embûches, mes éclats de victoire, et, aussi, mes échecs. Ce saut n’est pas une affaire de jeunesse ou d’audace. Il est pour ceux qui, un jour, comprennent que l’immobilité est la plus grande des prisons.
Je ne prévois pas de revenir. Derrière moi, je laisse tout : ceux que j’ai aimés un peu, beaucoup, parfois désespérément. Je sais qu’un dernier adieu serait une illusion, alors ces mots seront mon ba**er d’au revoir. Merci pour tout. Vous m’avez tant donné. Et si c’est ma dernière aventure, je pars avec cette étrange certitude : elle en vaut la peine.

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