21/04/2025
🧠🤯 POST LE MÉCANISME DU PSYCHOTRAUMATISME DANS LE CERVEAU 🧠🤯
L’intégration d’un souvenir dans le cerveau suit un processus bien précis et rodé.
Les stimuli sensoriels de l’événement sont perçus par le THALAMUS (porte d’entrée du cerveau et centre de relais) qui va activer directement et automatiquement l’AMYGDALE (filtre et système d’alarme, mémoire émotionnelle) qui va générer des réponses émotionnelles vers le CORTEX FRONTAL (analyse et prise de décision) et l’HIPPOCAMPE (mémorisation, repère spatio-temporel).
L’activation du cortex frontal et de l’hippocampe, l’analyse du danger et la prise de décision jouent un rôle dans la modulation des hormones de stress (adrénaline et cortisol) par l’amygdale afin d’adapter les besoins énergétiques face à la situation.
Tout au long du processus, l’amygdale communique avec l’hippocampe pour que le contenu de sa mémoire non consciente émotionnelle soit intégrée et transformée en mémoire consciente autobiographique afin de permettre plus t**d, d’en faire le récit, d’en tirer une expérience, de se rappeler le contexte émotionnel sans le revivre et de le conceptualiser dans le temps et l’espace.
Cependant, en cas de traumatisme, tout se chamboule. Le cerveau se met en mode survie.
Le contact est rompu entre l’amygdale et le cortex frontal et l’hippocampe. L’événement est incompréhensible, sans comparaison, sans solution. Face à cette absence de réponse ou de modulation par le cortex frontal et l’hippocampe, l’amygdale augmente sa réponse émotionnelle et les taux élevés d’adrénaline et de cortisol entrainent une forte toxicité pour l’organisme avec risque vital.
A des fins de protection, il s’opère un court-circuit de l’amygdale. Elle reste active mais ne peut plus sécréter d’hormones, ni informer le cortex du danger. L’événement n’est pas traité comme un souvenir ordinaire, il reste figé sous forme de mémoire traumatique. La mémoire émotionnelle de l’événement est donc piégée dans l’amygdale entrainant une peur permanente et dont l’extinction est impossible due à l’absence de modulation par le cortex frontal et l’hippocampe.
Le cortex frontal ne reçoit plus d’informations émotionnelles et les stimuli traumatiques continuent d’arriver via le thalamus sans que l’amygdale puisse donner du sens aux émotions. Le souvenir est alors fragmenté, voire dissocié (impression d’étrangeté, d’irréalité, de dépersonnalisation = état dissociatif traumatique).