Dr. Khalid El Alj

Dr. Khalid El Alj Psychiatre / Psychanalyste

03/04/2023

LA « DIME » SEXUELLE AU RAMADAN

Le signifiant "Ed-dine" renvoie à la religion, mais aussi à la dette. Cependant, cette question de la dette ne date pas des monothéismes. Elle a toujours été présente dans la vie des êtres humains, bien avant l'apparition des totems. En effet, il n'y a de culture que parce qu'il y a une circulation de la parole et du sens. Les termes prescrits de l'échange sont le don, qui entraîne un sentiment d'obligation et donc de dette à solder. Sa finalité est de réguler la violence dans le corps social. La dette et la culpabilité vont de pair.
L'histoire de l'humanité témoigne d'une dette irréductible, insolvable, envers l'origine. Cette dette inaugurale de la vie est payée par des sacrifices, des dîmes, à même ses propres pulsions. La racine du mot "Ramadan" renvoie entre-autre à marcher sur des braises ! Cette résurgence sacrificielle est tellement ancrée que peu de sujets arrivent à ne pas y succomber. Cela aurait pour effet de retrouver force et puissance à travers l'appartenance à un groupe, pour éviter l'horreur de la solitude, parfois au détriment du statut de Sujet.
En d’autres termes, nous pouvons dire que brider sa liberté est à la base de tout lien social. La sexualité devrait suivre cette même ligne ; ce n'est qu'un simple vestige de l'interdiction de l'inceste qui existait bien avant l'avènement du Ramadan. Bien que l'époque où quelques dieux exigeaient des sacrifices humains soit révolue, le principe qui sous-tendait ces sacrifices persiste toujours, implacable (Qorbane, Qorbe : auprès, proximité) : le sacrifice est un don qui implique une dette.

Pour la r***e Femme Du Maroc
En mars 2023

07/10/2022

Santé mentale dans le milieu professionnel

En préambule à ce sujet, j’invite les lecteurs à revoir le film « les temps modernes » de Charlie Chaplin et à lire Hegel, dans sa « la dialectique du maitre et de l’esclave ». Ces références rendent compte sur les tensions qui, au-delà d’une certaine capacité à encaisser, seraient génératrices d’une pathologie mentale.
Un individu qui se présente à son travail ne se défait pas de se subjectivité au vestiaire… Ses vis-à-vis ne sont pas non plus des entités théoriques neutres et détachées. Il y occupe un rang dans un organigramme où il est sensé faire avec des rapports de pouvoir qui ne coïncident pas nécessairement avec les niveaux de compétence ou de rentabilité que requière le poste.
Il se trouve aussi que l’entreprise a en point de mire un impératif de performance. En contrepartie, elle s’engage sur un salaire. Mais le diable est dans les détails et, par où le bât blesse, c’est que l’équité idéale vous fuit toujours entre les doigts, combien-même les techniques modernes de management font tout pour amortir les tensions… les services RH, la médecine du travail, les services sociaux, les syndicats, l’inspection du travail…
N'en demeure pas moins que nous voyons de plus en plus de burnout, de dépressions et de décompensations traumatiques.
Nous ne parlons pas ici des cas de prédispositions qui décompensent ou qui s’aggravent par les tensions au travail.
Que pouvons-nous donner comme conseils pour en sortir :
Le meilleur remède est tout d’abord dans la prévention.
En premier lieu, la réalité transcende toute intersubjectivité : un contrat suppose que les signataires sont des humains, dans le sens plein du terme, qui ont des droits mais rien que leurs droits.
Bien que l’empathie ou l’amitié ne soient pas proscrites dans une entreprise, les rapports dans cette entreprise répondent tout d’abord à l’organigramme administratif. C’est hors de l’enceinte de l’entreprise que la vie personnelle commence.
Par ailleurs, le don de soi dans l’entreprise, au-delà des termes du contrat, est un choix personnel et non une obligation.
Gardons présent à l’esprit que le travail est un outil et non une finalité en soi, qu’il y a toujours des référents à qui on peut s’ouvrir pour discuter d’une éventuelle difficulté, au lieu de persister dans les non-dits, dont le cumule pourrait aboutir à des décompensations.
Quoiqu’elles puissent être abruptes, ces considérations valent mieux qu’une déception.
Mais quand on en arrive à la souffrance et aux symptômes, l‘intéressé devrait se résoudre à en référer à un tiers, un thérapeute.

(Pour le journal Le Matin du 03/10/2022)

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