21/06/2025
La Police Sanitaire du Tchad : Une Inertie Complice face aux Dérives sanitaire et particulièrement pharmaceutiques ?
Au Tchad, alors que les marchés de médicaments et de compléments alimentaires sont envahis par des produits de provenance douteuse, la police sanitaire censée protéger les citoyens contre les abus et les risques sanitaires semble absente, voire complice d’un système à la dérive.
Ces derniers temps, un phénomène alarmant prend de l’ampleur : la prolifération incontrôlée de produits de santé non homologués, vendus librement sur les réseaux sociaux, dans les marchés, les ruelles, et même livrés à domicile, comme s’il s’agissait de simples gadgets ou des cacahouètes.
Un exemple frappant : le produit "MIST JOINT RELIEF"
Ce produit, vendu à 20 000 FCFA sur Internet, prétend soulager toutes les douleurs articulaires en 7 jours. Il est même présenté comme étant « agréé par le Ministère de la Santé ». Pourtant, selon nos vérifications formelles, aucun agrément n’a été délivré. ZÉRO. Et ce cas est loin d’être isolé.
Ce n’est pas seulement une arnaque mais une menace directe pour la vie de nos concitoyens. Ces produits, sans traçabilité ni contrôle pharmaceutique, sont potentiellement toxiques, inefficaces, voire mortels. Et pourtant, ce sont bien eux que consomment nos mères, nos pères, nos enfants, souvent par manque de moyens ou de vraies alternatives.
Et si un jour, ce n’était pas juste un produit inefficace, mais une véritable arme chimique de dissémination ? Que dira le Ministère de la Santé Publique du Tchad ?
Où est passée la police sanitaire ?
La question dérange, mais elle est devenue incontournable. La police sanitaire, censée être le rempart entre les citoyens et les dangers du marché illégal, n’est plus visible On ne l’entend plus. On ne la sent plus. A-t-elle été dissoute en silence ? Dort-elle ? Ou a-t-elle tout simplement démissionné de ses responsabilités ?
Plus inquiétant encore, des structures sanitaires non autorisées fleurissent dans tout le pays : des centres où l’on administre des soins sans autorisation, sans encadrement, parfois sans personnel qualifié. Ces lieux sont connus, fréquentés, visibles. Mais personne ne les surveille.
Ce n’est pas qu’un problème administratif. C’est une question de dignité humaine.
La santé n’est pas un terrain de business ou d’improvisation. Elle ne peut être livrée aux mains de marchands de faux espoirs.
Quand un citoyen achète un produit non homologué, c’est sa vie qu’il met en jeu.
Quand une mère emmène son enfant dans une « clinique » illégale, c’est par détresse, pas par choix.
Quand la santé devient un terrain de tricherie, c’est la société entière qui s’effondre.
Ici, nous ne parlons pas simplement de lois ou de règlements. Nous parlons de visages humains, de familles détruites, de vies hypothéquées. Car derrière chaque produit douteux vendu, il y a un malade qui espère guérir. Derrière chaque structure illégale, il y a une douleur que l’on tente de calmer.
Il est temps de regarder la vérité en face.
Pas pour accuser, mais pour protéger.
Car la santé d’un peuple ne doit jamais être laissée aux mains du hasard, de l’arnaque ou du profit.
Le silence des autorités, l’inaction de la police sanitaire, et la banalisation du danger ne peuvent plus durer. Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est une police sanitaire fantôme, absente là où elle devrait être présente, molle là où elle devrait être ferme, complice là où elle devrait être justicière.
Son inaction est une trahison silencieuse.
La vigilance doit revenir. L’éthique doit prévaloir. Et la santé doit redevenir sacrée.
Mahamat Idriss Deby Itno
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