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Mines du Mali :  Mandat d’arrêt contre le PDG de Barrik Gold Mark Bristow  La justice malienne a lancé un mandat d’arrêt...
06/12/2024

Mines du Mali : Mandat d’arrêt contre le PDG de Barrik Gold Mark Bristow

La justice malienne a lancé un mandat d’arrêt contre le PDG de Barrik Gold, le sud Africain Mark Bristow inculpé pour «blanchiment de capitaux ».

Le PDG de la compagnie canadienne Barrick Gold, opérant dans la mine de Loulo Gounkoto, l’un des plus importants complexes aurifères au monde, fait l’objet d’un mandat d’arrêt national de la justice malienne.
Le sud africain Mark Bristow est inculpé pour «blanchiment de capitaux », pourrait ne pas se trouver au Mali actuellement.
Quatre employés maliens de Barrick Gold ont été inculpés et placés en détention fin novembre.
Un autre mandat d’arrêt du juge malien vise le directeur général malien du complexe de Loulo-Gounkoto, Cheikh Abass Coulibaly, poursuivi dans la même affaire.

B. Daou et Laviesahel.com

Chronique du Mali : S’UNIR OU PERIR !L’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), en plus de la défense des intérê...
22/11/2020

Chronique du Mali :

S’UNIR OU PERIR !

L’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), en plus de la défense des intérêts physiques et moraux des travailleurs, est un mastodonte politique, devant lequel un adversaire peut difficilement résister. Historiquement, une machine lourde, lente dans sa mise en train, et ne marche généralement pas pour s’arrêter avant d’atteindre le but pour lequel elle lance son plein régime. Au risque pour le vis-à-vis de se plier comme moindre effet, et de se faire broyer au pire. Des exemples de sorties à pas de titan de l’UNTM font légion, rien qu’à penser aux différents protocoles d’accord signés pour désamorcer les désaccords entre les travailleurs d’une part, les patrons et le gouvernement. D’autre part.
La signature d’accord pour éviter ou mettre fin à une grève peut se révéler le moindre mal, quand on sait que l’historique centrale syndicale a largement contribué en 1991 à la chute du régime du parti unique UDPM, en y assenant le coup de grâce par l’observation d’une grève illimitée.
La centrale unique de l’époque UNTM, était entrée en scène sous la direction de Bakary Karambé, de Boïssé Traoré, de Tibou Telly et autres leaders syndicalistes, aux côtés des associations et organisations politiques (le CNID Faso Danbé, l’Adema, l’AJDP, la JLD, l’ADIDE, l’AEEM, le Barreau malien …), créant les conditions pour l’organisation d’apporter sa contribution à une lutte fatale pour le régime en place. L’UNTM a ce titre avait siégé au sein du Comité de Transition pour le Salut du Peuple (CTSP), aux côtés de ses camarades de lutte. On sait que pour le renversement du régime décrié d’IBK, l’UNTM n’a rien fait. Malgré la galère mortelle dans laquelle les enseignants portant la revendication de l’article 39 du statut particulier des enseignants s’étaient plongés. Pourquoi l’UNTM est-elle restée sourde au gémissement des enseignants grévistes ? Certains ont pu parler de deal entre le régime IBK et le secrétaire général de la puissante centrale, le douanier Yacouba Katilé. Ce dernier aurait été intéressé à voir son épouse, malheureuse candidate aux élections législatives, siéger dans le gouvernement IBK. Vrai ou faux ? Difficile de savoir le sexe des anges. Et pourquoi ce brusque réveil de la centrale alors que le pouvoir de transition vient juste de donner satisfaction à l’application de l’article 39 des enseignants ? L’UNTM semble plus tenir à jouer un rôle politique en imposant sa participation au Conseil national de la Transition (CNT) plus qu’à défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs.
Ce brusque réveil de l’UNTM s’expliquerait selon d’autres par le fait la levée de boucliers contre le pouvoir de transition, notamment le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et le président de la transition, à travers son décret sur la composition du CNT, est majoritairement marquée par des acteurs de l’ex régime IBK, membres de la majorité présidentiel et alliés. Si l’on s’en tient aux déclarations, ils feront boire au pouvoir de transition, le calice de leur maladresse jusqu’à la lie, d’avoir voulu faire la politique sans les hommes politiques. Cette maladresse a commencé en mettant hors-jeu les acteurs du Mouvement du 5 Juin –Rassemblement des forces patriotiques (M5 RFP), ceux qui devraient être leurs alliés naturels. Exposé sans défense politique, le pouvoir de transition est presqu’à la merci à la fois des tenants de l’ancien régime IBK et alliés, et des acteurs du M5 RFP. Confirmant leur aveu inaugurale qui les amena à dire « nous allons partir parce que la politique n’est pas notre affaire », les militaires en essayant de rester un peu, finiront par pousser leurs deux adversaires, M5 RFP et anciens régime et alliés, les uns dans les bras des autres, dans « je t’aime, walahi moi non plus dè! ».
Cette erreur pourrait lui être fatale si le mastodonte UNTM mettait ses forces dans la balance, plus pour donner un coup de pouce politique que s’engager pour la défense pure des travailleurs. On pourrait rétorquer que la défense de l’équilibre démocratique est une défense des travailleurs, et même une défense de l’intérêt général national. Mais face à des élections présidentielle, puis législatives tripatouillées, truquées, avec des tueries à balles réelles, qu’a fait la puissante centrale UNTM de Yacouba Katilé? Idem lorsque l’opposition engageait le bras de fer contre le régime IBK pour défendre au risque de leur vie, la constitution du Mali de 1992, quelle a été la contribution de l’UNTM ? Quel est le deal avec le pouvoir IBK, et le défunt pouvoir IBK ?
Cependant devons-nous jamais oublier que nous vivons un État du Mali doublement anormal ; grabataire du fait de l’insécurité prolongée depuis près d’une décennie, et les conséquences politiques cumulées de deux coups d’État successifs du 22 mars 2012 et du 18 aout 2020. Les crises sécuritaires et sociopolitiques qui n’ont connu qu’une courbe ascendante sous le régime élu du président Ibrahim Boubacar Kéita, ont entrainé le pays lentement et inexorablement vers un renversement militaire bizarre du pouvoir, où le président dit démissionner volontairement, et l’Assemblée nationale dissoute par lui et non par les putschistes, et où ces derniers laissent intacte la constitution. Comment dénicher le fil d’Ariane pour s’unir au chevet de notre seul Mali à tous et dont personne n’est plus proche qu’un autre. Allons-nous continuer de ressasser « s’unir ou périr ! », sans vraiment y accéder ? La lutte politique sans conscience, qu’il s’agisse de civils ou de militaires, c’est pourquoi faire, quand il n’y aura plus de territoire et de population réellement acquise ?

B. Daou

MaliLe PARENA invite les autorités à surseoir au processus de mise en place du Conseil national de transitionDans une dé...
22/11/2020

Mali
Le PARENA invite les autorités à surseoir au processus de mise en place du Conseil national de transition

Dans une déclaration rendue publique, le 18 novembre 2020, le Parti pour la renaissance nationale (PARENA), présidé par l’ancien ministre, Tiébilé Dramé, invite les autorités militaires et civiles en charge de la période transitoire à surseoir au processus de mise en place du Conseil national de transition (CNT) jusqu’à l’atteinte d’un consensus le plus large possible. « Même en cas d’un consensus, ne pas faire présider le CNT, organe législatif de la transition, par un membre des Forces armées et de sécurité », révèle la déclaration du PARENA. Par ailleurs, le parti du bélier blanc invite les autorités à ouvrir, sans délai, des consultations sur les véritables enjeux de la Transition que sont les réformes politiques et institutionnelles; le processus de stabilisation et de réunification du pays; la lutte contre l’impunité; la tenue du référendum, des élections locales, régionales, législatives et de la présidentielle.
Cette déclaration du PARENA sur la transition attire l’attention des plus hautes autorités du pays sur la nécessité de conjurer les risques d’impasse. «Le Parti pour la renaissance nationale invite les autorités militaires et civiles en charge de la période transitoire à surseoir au processus de mise en place du Conseil national de transition (CNT) jusqu’à l’atteinte d’un consensus le plus large possible; même en cas d’un consensus, ne pas faire présider le CNT, organe législatif de la transition, par un membre des Forces armées et de sécurité; ouvrir, sans délai, des consultations sur les véritables enjeux de la Transition que sont les réformes politiques et institutionnelles; le processus de stabilisation et de réunification du pays; la lutte contre l’impunité; la tenue du référendum, des élections locales, régionales, législatives et de la présidentielle », révèle la déclaration du PARENA sous la plume de son 1er vice-président, Me Amidou Diabaté. Selon le parti de Tiébilé Dramé, ces consultations sont devenues nécessaires, voire indispensables au regard de l’impression générale de flottement qui caractérise les premiers pas de la période transitoire, une période cruciale dans l’évolution politique et sociale du Mali. Selon le PARENA, ces consultations doivent être ouvertes impérativement dans l’humilité et la tolérance à toutes les forces vives du pays, sans exclusion et sans prétention des uns et des autres. Pour le PARENA, la période transitoire doit être un moment d’union et de rassemblement national pour sauver notre pays et poser les jalons de son relèvement et de sa renaissance.
Difficile accouchement du CNT
Le président de la transition, Bah N’DAW, a pris deux décrets, le 9 novembre 2020, pour fixer les modalités de désignation des membres du Conseil national de transition (CNT) et pour fixer la clé de répartition du CNT. Cette clé de répartition du CNT octroie 22 sièges aux forces de défense et de sécurité, 11 aux partis politiques, 9 à la société civile, 8 au M5-RFP. Il n’en fallait pas plus pour courroucer la classe politique. Suite à ces deux décrets du chef de l’Etat, presque l’ensemble de la classe politique a rejeté le CNT dans sa configuration actuelle. Le M5-RFP (Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques), sous la conduite de Dr. Choguel Kokalla Maïga, l’ancienne majorité présidentielle, Alliance Ensemble Pour le Mali (EPM), sous la direction de Dr. Bokary Tréta, la Conférence des Présidents de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP), sous la plume de Mamadou Traoré, la plateforme Espérance Nouvelle-jigiya kura, dirigée par Housseini Amion Guindo, le parti YELEMA "le Changement" de l’ancien premier ministre, Moussa Mara, l'Alliance Démocratique pour la paix (ADP- Maliba) de Aliou Boubacar Diallo, ont tous décidé de ne pas participer au CNT dans sa proposition actuelle. Seule exception, les Forces patriotiques pour la refondation du Mali (FPR-Mali) ont décidé de participer et de porter des candidatures au compte des groupements politiques pour le CNT afin d’apporter leur contribution. On se rappelle que dans les colonnes de votre quotidien le Républicain en date du 11 novembre 2020, la classe politique criait au mépris et à la marginalisation par rapport à la clé de répartition du CNT. De la date de signature des deux décrets (le 9 novembre 2020) à nos jours, les 121 membres du CNT ne sont toujours pas connus.

Aguibou Sogodogo

21/11/2020

La semaine dernière, "Le Monde" a publié par erreur une nécrologie, celle de Bernard Tapie, qui souffre d’un cancer, mais qui n’est pas mort du tout ! Cyril Petit nous explique combien les médias et la mort des personnalités, c'est toute une histoire !

Adieu Mahamane Lamine Hamida Touré !Inna lillah wa inna ilayhi raaji'uun, C'est à Dieu que nous sommes et c'est à Lui qu...
15/11/2020

Adieu Mahamane Lamine Hamida Touré !
Inna lillah wa inna ilayhi raaji'uun, C'est à Dieu que nous sommes et c'est à Lui que nous retournons. Sœurs, frères, amis, collaborateurs et alliés ont conduit Mahamane Lamine Hamida Touré dans sa dernière demeure de Djélibougou, le vendredi 13 novembre 2020.
Les obsèques ont donné lieu à une grande mobilisation, allant du Parena à l’association Ir Ganda, dont les responsables étaient massivement présents, ainsi que plusieurs anciens ministres et anciens députés: l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, Tiebilé Dramé, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Ali Nouhoun Diallo, Me Amidou Diabaté, Djiguiba Kéita PPR, Sidi El Moctar Kounta, Djibril Tall, Oumar Hammadoun Dicko, Sadou Diallo, Mme Haïdara Aïssata Cissé, pour ne citer que ceux-ci.
La nouvelle m’est tombé dessus comme un poids insupportable, lorsque je reçus ce message de Tièbilé Dramé le 4 novembre : « Mes chers amis, Chers camarades, Chers frères et sœurs, Chers parents, Chers enfants, J’ai le profond regret de vous annoncer le décès de mon plus que frère, mon ami, mon compagnon de 40 ans, Mahamane Lamine Touré ». Que faire devant la volonté de Dieu, sinon que se résoudre à l’accepter ?
Votre serviteur a connu en Lamine un homme très attaché à l’amitié et à la fraternité, le cœur libéré de toute pesanteur, faisant place à un sourire rassurant et un regard aimable. La dernière fois que je l’ai rencontré, nous étions trois à déjeuner chez le président du Parena, Tiebilé Dramé à Sokorodji. Pour taquiner ce dernier, je demandais à Lamine du pain de Nioro, car il n’en manquait pas souvent. Et nous avons eu un sourire complice, et l’homme de Nioro ne dira rien. C’est à la fin de notre rencontre de ce jour que j’ai commencé à apprendre l’homme, que j’ai perçu comme un fleuve qui a une surface et une profondeur. Je l’ai vu très attaché à la famille, au terroir, à son pays. Il s’impliquait à fond pour contribuer à la paix et la réconciliation nationale, trouver une saine occupation aux enfants du terroir pour éviter qu’ils ne tombent dans les griffes des extrémistes violents qui écument dangereusement notre pays. Ce Mahamane Lamine Touré, il fallait le découvrir au delà de simple lecture de surface. Parti avec tant de dossiers de projet pour sa chère région, pour sa chère patrie, bref pour la renaissance du Mali. C’est ce que je sais de lui.
Lamine est décédé à bord d’un avion médicalisé qui le transportait de Bamako-Sénou au Bourget. L’avion a décollé ce mardi 3 novembre à 19h17. Il était attendu au Bourget vers 2 heures… « Lamine avait été admis à la Polyclinique Pasteur le mercredi 28 octobre en fin d’après-midi. Malgré les soins intensifs, son état ne s’améliorait pas comme nous le souhaitions. D’où la décision de l’évacuer vers Paris. La place réservée à l’hôpital Bégin de Saint-Mandé en région parisienne ne sera pas occupée par Lamine », témoigne Tiebilé Dramé. « Lamine n’a vécu que pour les autres », soupire Tiebilé Dramé. Vérité palpable et vérifiable de Moudakane à Paris en passant par Bourem, Gao, Bamako, Abidjan, selon son ami et frère de plus de 40 ans.
Dors en paix, frère, puisse Dieu vous ouvrir la porte du paradis. Amin !

B. Daou

Niono un cercle stratégique terrorisé par les djihadistes L’imam de N’Débougou tué dans la mouvance de la fête du Maoulo...
05/11/2020

Niono un cercle stratégique terrorisé par les djihadistes
L’imam de N’Débougou tué dans la mouvance de la fête du Maouloud

Le cercle de Niono, dans la région de Ségou, région par excellence, de production de riz, connait une situation de trouble sécuritaire sans précédent. Les extrémistes religieux, autrement appelés les ‘’djihadistes’’ ne sont pas étrangers à des faits d’attaques récurrentes et d’assassinats qui pullulent la zone. Ainsi la célébration de la fête du Maouloud, la naissance du prophète Mohamed (PSL) a été émaillée d’assassinats dans le cercle de Niono et environnants, dont celui de l’imam de N’Débougou et un de ses proches.

La semaine du Maouloud 2020 a été marquée par des évènements préoccupants dans le cercle de Niono, qui connait depuis quelques semaines le siège du village de Farabougou. Ainsi, lundi 2 novembre l’Imam de N’Débougou a été tué par des djihadistes pour avoir célébré la fête du Maouloud, selon des sources locales.

Quelques jours avant Maouloud (fête de naissance du prophète célébrée le jeudi 29 Octobre dernier), certains extrémistes religieux avaient fait passer le message, interdisant la célébration de cette fête, pour des raisons propres à eux. Cette prise de position des extrémistes religieux, des djihadistes, qui ont à leur actif au Mali, depuis quelques années, la destruction des mausolées, des mosquées et des sites culturels, est jugée inacceptable par des musulmans sédentaires de la zone, qui font perpétuer la fête du Maouloud, estimant qu’ils n’ont pas de leçon d’Islam, à recevoir des extrémistes.

Ainsi, « après cette célébration, on constate que les djihadistes sont passés à l’action en tuant l’imam de N’Débougou. D’autres imams ayant célébré la naissance du prophète, ont renoncé à la célébration du baptême, une semaine plus t**d, sous la pression des djihadistes », témoignent des musulmans du cercle de Niono. Selon des sources à Niono, un proche de l’imam avait été assassiné, quelques jours avant, à quelques kilomètres de là, à Toridaga, dont la raison n’a pas été précisée.

Ces évènements ont des incidences sérieuses sur la vie socio-économique, de la production et de la commercialisation. « A Niono l’inquiétude gagne les producteurs de riz dans les colons et les marchés hebdomadaires (forains) n’abondent plus, de crainte des attaques des djihadistes », selon un enseignant contacté à Niono. Cette exacerbation de la violence dans le cercle de Niono a-t-il un lien avec le siège de Farabougou ou la libération des deux centaines d’otages proches du GSIM de Iyad Ag Ghaly, début d’octobre ? La question reste encore sans réponse.

Un ouvrage stratégique, le pont barrage de Markala

Le cercle de Niono reste stratégique, du fait que les colons (dédié à la production du riz et du maraichage) en font le grenier du Mali et potentiellement de la sous-région. A 75 km de là se dresse le pont barrage de Markala destiné à l’irrigation de plus d’un million d’ha pour la culture du riz et le maraichage. En plus de la menace qui plane sur cette zone de production, à cause du ralentissement des activités économiques (production et commercialisation) due à l’insécurité, la sécurisation de l’infrastructure qu’est le pont hydraulique de Markala, constitue un gros défi pour les autorités maliennes. On sait que les postes de sécurités près des ponts de Markala et de Point ’’A’’ distants de quelques huit kilomètres ont déjà fait l’objet d’attaques par des assaillants armés inconnus, criant cependant « Allah Akbar !». Comme tout autre lieu stratégique, le pont barrage mérite une attention particulière des autorités régionales et nationales.

B. Daou

Rapport annuel 2019 du Bureau du vérificateur généralUn manque à gagner de plus de 300 milliards de FCFA pour l’EtatLe V...
05/11/2020

Rapport annuel 2019 du Bureau du vérificateur général

Un manque à gagner de plus de 300 milliards de FCFA pour l’Etat

Le Vérificateur Général, Samba Alhamdou BABY, a remis le rapport annuel 2019 du Bureau du Vérificateur Général, le vendredi 30 octobre 2020 au Président de la Transition, Bah N’DAW. Ce rapport de 202 pages met en exergue les anomalies, les irrégularités financières dans plusieurs structures au Mali. Ledit rapport révèle un manque à gagner de plus de 300 milliards 230 millions de FCFA pour l’Etat malien.
Selon le rapport, le Bureau du Vérificateur Général (BVG) a réalisé en 2019, 15 missions de vérification financière ou de conformité qui ont concerné les services extérieurs à travers les représentations diplomatiques et consulaires, les Collectivités Territoriales, les sociétés minières, les affaires religieuses, les organismes personnalisés et les autorités administratives indépendantes. «Ces différentes missions ont révélé que la gestion actuelle des deniers publics dans les entités vérifiées ne permet pas à l’État de s’assurer que ses ressources sont judicieusement utilisées et son patrimoine convenablement sauvegardé. Cette gestion se caractérise par un manque de transparence dans la tenue de la comptabilité publique, la violation récurrente de plusieurs dispositions législatives et réglementaires régissant les finances publiques, la mauvaise application des clauses des conventions signées entre l’État et les différents partenaires et l’inadaptation de certains textes à l’évolution de l’ordonnancement juridique », souligne le rapport du BVG. Le document indique que ces faiblesses ont occasionné d’importantes irrégularités administratives, environnementales et financières. Selon le rapport, les irrégularités administratives relèvent des dysfonctionnements du système de contrôle interne. Le contrôle interne est l’ensemble des dispositifs organisés, formalisés et permanents choisis par l’encadrement, mis en œuvre par les responsables à tous niveaux pour maîtriser le fonctionnement de leur entité. En outre, le rapport précise que les irrégularités environnementales s’entendent par toute pratique dont l’exécution ne respecte pas les textes législatifs, réglementaires et les normes environnementales en vigueur. Elles concernent notamment, des pratiques qui portent atteinte à l’environnement et au développement durable. « Les irrégularités financières concernent notamment, les manquements aux règles de discipline dans le domaine budgétaire ou financier, les transactions à la suite desquelles il y a des montants dus mais non perçus, les minorations de recettes, les non-reversements des sommes collectées, les dépenses sans pièces justificatives, le double paiement de prestations ou autres. Elles sont également relatives aux pertes économiques imputables à la non-application de pénalités, au fractionnement de dépenses, aux dépenses inéligibles, aux surcoûts découlant d’un manque de suivi des activités, aux avances non remboursées, aux décaissements provisoires non justifiés par la suite ou autres. Les irrégularités financières font l’objet de dénonciations adressées conjointement au Président de la Section des comptes de la Cour Suprême et au Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance, Chargé du Pôle Économique et Financier compétent », souligne le rapport. Ainsi, selon le vérificateur général, Samba Alhamdou BABY, les irrégularités financières s’élèvent à 181,50 millions de FCFA à l’Ambassade du Mali aux Etats Unis d’Amérique (USA). Et d’ajouter que celles de l’Ambassade du Mali à Rome en Italie s’élèvent à 284,15 millions de FCFA. « Les irrégularités financières s’élèvent à 51,05 millions de FCFA à l’Ambassade du Mali à Madrid en Espagne. Les irrégularités financières s’élèvent à 166,48 millions de FCFA à l’Ambassade du Mali à Abidjan (Côte d’Ivoire). Les irrégularités financières s’élèvent à 1,84 milliard de FCFA à l’Ambassade du Mali à Ouagadougou (Burkina Faso). Les irrégularités financières s’élèvent à 133,69 millions de FCFA au Consulat général du Mali à Douala (Cameroun) », révèle le vérificateur général.
Des dossiers transmis à la justice
Au titre des exercices 2017 et 2018 de la mairie de la commune II du district de Bamako, le rapport indique que les irrégularités financières s’élèvent à 153,64 millions de FCFA. «Le Maire n’a pas justifié les achats, sur le don chinois, de poubelles, de matériels informatiques et la réparation d’une pelle chargeuse. Il n’a pas pu fournir le procès-verbal de réception et la facture d’achat de 4 000 poubelles, la facture et l’attestation de service fait relatives à la réparation de la pelle chargeuse. S’agissant du matériel informatique, les caractéristiques des matériels présentés à la mission ne sont pas conformes aux indications mentionnées sur le bon de commande. Pour l’acquisition des matériels ci-dessus mentionnés et la réparation de la pelle chargeuse, le Percepteur a émis trois chèques d’un montant total de 28,90 millions de FCFA au nom du fournisseur de matériel informatique. Le Maire a ordonné le paiement des salaires de cinq agents recrutés irrégulièrement, sans délibération du Conseil communal, pour un montant total de 7,02 millions de FCFA », révèle le rapport du Bureau du vérificateur général. En outre, le rapport indique que les irrégularités financières s’élèvent à 60,53 milliards de FCFA dans la société minière de Loulo à Gounkoto. Concernant la société minière de SYAMA, le rapport du vérificateur général indique que les irrégularités financières s’élèvent à 227,87 milliards de FCFA. Au département des affaires religieuses et du culte, sur les opérations de recettes et de dépenses liées au pèlerinage à la Mecque, au titre des exercices 2016, 2017 et 2018, le rapport précise que les irrégularités financières s’élèvent à 639,86 millions de FCFA. Selon le Vgal, les irrégularités financières au sein de l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications, des Technologies de l’Information et de la Communication et des Postes (AMRTP) s’élèvent à 4,53 milliards de FCFA, et 4,10 milliards de FCFA au sein de l’Office de Radio et Télévision du Mali (ORTM), au titre des exercices 2016, 2017 et 2018. En ce qui concerne l’Agence Malienne de Radioprotection (AMARAP), le rapport évoque que les irrégularités financières s’élèvent à 48,48 millions de FCFA. A l’Office Malien de l’Habitat (OMH), les irrégularités financières s’élèvent à 247,95 millions de FCFA, précise le rapport. A la Pharmacie populaire du Mali (PPM), ajoute le rapport, les irrégularités financières s’élèvent à 236,41 millions de FCFA. A la lumière de ce qui précède, le manque à gagner pour l’Etat malien s’élève à plus de 300 milliards 230 millions de FCFA. Selon le vérificateur général, des dossiers ont été transmis à la justice afin de sanctionner les coupables. Comme recommandation, le bureau du vérificateur général invite les structures à la bonne gestion des deniers publics. Le Vérificateur Général, dans ses perspectives 2020, envisage la poursuite de la mise en œuvre de sa vision stratégique qui s’articule autour de deux axes majeurs : vérification et évaluation ; partenariats et synergies. Selon le vérificateur général, un accent particulier sera mis sur la mise en œuvre du plan Stratégique (2020-2025). Aussi, dit-il, la publication des rapports individuels sera poursuivie. Quant au volet communication, ajoute le vérificateur général, il sera renforcé à travers l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de communication. « Pour l’année 2019, les vérifications effectuées dans 31 entités ont révélé des déficiences dans la gestion administrative et financière ayant entraîné d’importantes déperditions financières. Les irrégularités administratives et financières sont des facteurs dégradants de l’atteinte des objectifs de missions de services publics assignées aux structures vérifiées », conclut le vérificateur général.

Aguibou Sogodogo

Semaine sanglante au Mali 11 personnes massacrées dans le centre et le sud du paysLa semaine écoulée a été l’une des plu...
05/11/2020

Semaine sanglante au Mali
11 personnes massacrées dans le centre et le sud du pays

La semaine écoulée a été l’une des plus meurtrières depuis l’installation des nouvelles autorités au Mali. Au total, 11 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans des attaques dans le pays.

La série de tragédie est loin de se clôturer au Mali. Chaque jour qui passe la population ne cesse d’enregistrer des tueries qui sèment inquiétude et désolation.
A Niono, dans la région de Ségou, les tensions intercommunautaires inquiètent les autorités locales. Ces dernières ont lancé hier, jeudi 5 novembre, un forum sur la réconciliation communautaire. Durant quatre jours, les différentes communautés ( peuls et chasseurs traditionnels) vont tenter de trouver une solution aux conflits incessants qu’elles se livrent. L’insécurité a, en effet, atteint son paroxysme dans le cercle.
Le lundi 2 novembre, dans la soirée, des hommes armés, non encore identifiés, ont tué l’imam de N’Débougou. Un peu plus tôt, un commerçant, un imam adjoint, a été sommairement exécuté à B5 Tiémidéli Koura, dans la commune de Toridagako, toujours dans le même cercle. Pour rappel, un jour avant, dans la même zone, à Farabougou, le dimanche 1er novembre, un militaire malien est mort lors d’un accrochage entre les Famas et des présumés djihadistes qui continuent toujours d’assiéger la localité.
La violence est encore toujours présente dans la région de Mopti. Le mardi 3 novembre dernier, un minibus en provenance de Mopti, a été attaqué par des individus armés non encore identifiés entre Parou et Songhobia, dans le cercle de Bandiagara. Bilan : 8 civils tués( deux bébés de quelques mois figurent parmi les victimes) et 8 autres blessés, selon des sources locales. Les blessés ont été évacués par la Minusma à Sévaré. Le mois dernier, dans la même zone, 12 militaires maliens ont trouvé la mort lors des attaques lancées par des présumés groupes armés terroristes contre les Forces armées maliennes (FAMa).
Le Sud du pays aussi n’est pas épargné par ce regain de violences. Dans la région de Koulikoro, plus précisément à Fana, un fait divers défraie la chronique : Bimba Traoré, un sexagénaire, a été tué puis décapité, le 4 novembre dernier, à Badialan, un quartier de Fana. Cette localité est en effet devenue tristement célèbre par le nombre très élevé de personnes décapitées qu’elle a enregistrées : 9 personnes décapitées depuis l’affaire de la petite Ramata Diarra. Cette dernière, une petite fille albinos de cinq ans, a été enlevée, éventrée et décapitée dans la nuit du samedi 12 mai à dimanche 13 mai 2018 à Fana.
Il y a eu 343 attaques, 375 civils tués, 450 blessés et 93 enlevés durant les trois derniers mois, selon le dernier rapport trimestriel de l’ONU sur la situation au Mali. «Les civils, toutes communautés confondues, ont continué d’être la cible d’attaques, en particulier dans le centre du Mali. Au 31 août, 343 cas avaient été signalés : 375 civils avaient été tués, 450 blessés et 93 enlevés dans l’ensemble du Mali », précise Antonio Guterres dans son rapport.
Selon le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, la situation dans le centre du Mali reste très préoccupante. Il a aussi ajouté que les milices d’autodéfense et les groupes extrémistes ont continué d’exploiter les conflits intercommunautaires, ce qui a entraîné une violence continue contre les civils et des problèmes de sécurité, touchant principalement les cercles de Bankass, Bandiagara, Douentza et Koro. « La situation en matière de sécurité est restée très préoccupante, les attaques de groupes extrémistes contre les civils et les forces de sécurité nationales et internationales dans le nord et le centre du Mali se poursuivant sans relâche», révèle le rapport.
M. K. Diakité
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Forum sur la réconciliation intercommunautaire à Niono
Poser les jalons d’une paix entre peuls et chasseurs donsos

A Niono, dans la région de Ségou, les autorités ont lancé hier, jeudi 5 novembre, un forum sur la réconciliation communautaire. Durant quatre jours, les différentes communautés ( peuls et chasseurs traditionnels) vont tenter, sous l’égide du gouverneur de Segou, de trouver une solution aux conflits incessants qu’elles se livrent. Le forum va essayer d’enrayer les causes de la violence dans la zone qui serait liée, selon des experts, à la mauvaise gouvernance, qui se caractérise par «la faiblesse et l’irresponsabilité» de l’État, l’activisme des groupes armés, le chômage des jeunes… Dans cette zone, l’insécurité a atteint des proportions inquiétantes. Le lundi 2 novembre, dans la soirée, des hommes armés, non encore identifiés, ont tué l’imam de N’Débougou. Un peu plus tôt, un commerçant, un imam adjoint, a été sommairement exécuté à B5 Tiémidéli Koura, dans la commune de Toridagako, toujours dans le même cercle. Pour rappel, un jour avant, dans la même zone, à Farabougou, le dimanche 1er novembre, un militaire malien est mort lors d’un accrochage entre les Famas et des présumés djihadistes qui continuent toujours d’assiéger la localité.

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