Malgré les multiples efforts déployés par l’Etat et ses partenaires pour impacter le développement local, persiste une précarité sans précédente. Se sentant abandonnées les populations locales ont l’impression de ne pas être entendues. Dans ce climat délétère se pose la problématique de légitimité de L’État. Elle se manifeste par une instrumentalisation idéologique de la question de l’identité nationale. Dans ce contexte comment parvenir à la cohésion populaire et à la coexistence nationale ? Il faut repenser le modèle de développement, le déconstruire et le reconstruire
Aujourd’hui l’intellectuel, c’est des tonnes de réflexion pour un gramme d’action. Doit-il rester dans la théorie ou l’allier avec la pratique ?
Le procès fait par Jean Paul Sartre aux intellectuels devrait être actualisé« un intellectuel, un savant, on doit le respecter pour l’envergure de son savoir. Mais, on doit le haïr s’il ne met pas en pratique sa connaissance pour sa communauté ». Les intellectuels, pour la plupart des chercheurs ou des professeurs d’universités, qu’est-ce qu’ils peuvent dire qu’ils ont fait pour leur société ?
En dehors de l’enseignement qui est une obligation pour eux, quel service ont-ils apporté à leur communauté sans contrepartie financière ni attente d’honneur ? Ont-ils participé à construire une école, donné des formations, des livres, crée des projets, parrainé des élèves, construire des dispensaires ?
Pourquoi Cheick Antan Diop a été plus savant et intellectuel que d’autre aujourd’hui, il a très tôt compris que le combat se gagne sur le terrain. Pourquoi il n’est pas resté confortablement dans son labo et recueillir fièrement son prestige et ses honneurs ?
Par ce qu’il a compris et enseigné par l’action, ce que les fameux intellectuels d’aujourd’hui tentent maladroitement de faire assis, sur des fauteuils, entourés d’un public complice (y compris moi), pensant être la solution.
ERADD s’inscrit dans une dynamique de rupture avec cette pratique incongrue.
- Le re**rd de développement du Mali
Le Mali est l’un des pays les plus pauvres du monde. En 2012, dans le classement de l’indice du développement humain, le pays se classait aux 182 places sur 187. Les populations sont les plus touchés par cette précarité. Dans un pays ou 70% de la population vivent en milieu rural, le développement passe forcément par le niveau local.
Malgré les multiples efforts déployés par l’état et ses partenaires pour impacter le développement local, persiste une précarité sans précédente. Se sentant abandonnées les populations locales ont l’impression de ne pas être entendues. Dans ce climat délétère se pose la problématique de légitimité de L’État. Elle se manifeste par une instrumentalisation idéologique de la question de l’identité nationale. Dans ce contexte comment parvenir à la cohésion populaire et à la coexistence nationale ? Il faut repenser le modèle de développement, le déconstruire et le reconstruire
Voilà autant de raison qui justifie la création d’une association en rapport avec le développement social et intégré des collectivités de notre Pays