27/06/2025
[Quelques mots en plus sur le silence]
Après avoir partagé hier le réel "SIGMA" sur le silence et échanger avec quelques patients aujourd'hui sur le sujet, je voulais revenir sur quelques points essentiels.
Effectivement, le silence n’est pas toujours compris. C'est vrai qu'Il peut déranger, créer du doute, réveiller des insécurités. Mais dans certains cas, il est nécessaire de comprendre que c'est aussi une forme de respect. Une manière d’éviter les mots de trop, les gestes de trop et de laisser à chacun l’espace de digérer ce qu'il a à vivre, de comprendre, ou simplement d’exister.
C’est ce que je disais dans le Reel d’hier : "le silence peut être une arme douce", c'est pas toujours une fuite, ou un rejet ou un abandon. C'est aussi une posture consciente, douce, parfois même un acte d’amour pour soi et pour l'autre, quand on choisit de ne pas sur-réagir par égo ou impulsion.
Et puis il existe aussi mille silences…
✔️ Le silence d’un parent qui tient la main de son enfant sans rien dire quand ça ne va pas.
✔️ Le silence d’un proche face au deuil et qui n’ose rien dire, mais offre un regard plein de compassion et de tendresse.
✔️Le silence d’un ami qui reste là, simplement là, sans rien imposer.
✔️ Le silence qu’on s’offre à soi-même pour faire le tri, se retrouver, ou laisser la douleur passer sans s’accrocher à elle pour ne pas en faire une souffrance.
✔️Le silence intérieur, celui qu’on cherche parfois en pleine tempête, pour retrouver un centre et entendre ce qui murmure sous le bruit mental.
✔️Le silence d’un lien, quand deux personnes n’ont plus besoin de se parler pour se comprendre et que juste un regard suffit.
✔️Le silence volontaire, celui que l’on choisit face à la provocation, non par faiblesse, mais par force.
✔️Le silence de l’attente, qui précède une décision importante, un tournant de vie ou une prise de conscience.
✔️Le silence protecteur, celui qu’on adopte pour ne pas blesser, ou parce qu’on sent que l’autre n’est pas prêt à entendre.
✔️Le silence fertile, qui laisse germer ce qui doit mûrir, loin de l’agitation et de la précipitation.
Ces silences-là ne sont pas vides. Ils sont plein de sens, plein de présence et parfois même d’espoir. Parfois même, c’est dans le silence que se jouent les plus grandes révélations.
Pas besoin de le fuir, ni de le remplir. Il n’est pas un vide, mais un espace. Un seuil.
Et si on lui fait confiance, il peut vraiment nous remettre à notre juste place.