11/10/2025
đïžOCTOBRE ROSE:
En Afrique, la lutte contre le cancer prend une dimension particuliĂšre. Nous faisons face Ă une double bataille : celle contre la maladie elle-mĂȘme, et celle contre les limites structurelles de nos systĂšmes de santĂ©.
Le diagnostic prĂ©coce reste souvent un luxe, freinĂ© par le manque de plateaux techniques adaptĂ©s, lâinsuffisance des centres spĂ©cialisĂ©s, et la chertĂ© des traitements quâil sâagisse de la chimiothĂ©rapie, de la radiothĂ©rapie ou mĂȘme de certains examens dâimagerie.
Dans nos contextes, le re**rd diagnostique transforme des cas potentiellement curables en situations dramatiques. Beaucoup de femmes arrivent Ă lâhĂŽpital Ă des stades avancĂ©s, parfois par ignorance, souvent par fatalisme, mais surtout par manque dâaccĂšs Ă une prise en charge adĂ©quate.
Face Ă cette rĂ©alitĂ©, la sensibilisation devient notre premiĂšre arme, et peut-ĂȘtre la plus puissante.
Informer, éduquer, encourager le dépistage précoce, briser les tabous autour du cancer du sein voilà les véritables urgences. Car plus tÎt la maladie est détectée, plus grandes sont les chances de guérison.
Parler du cancer du sein, câest parler de prĂ©vention, dâespoir et de solidaritĂ©.
Câest rappeler Ă chaque femme que son corps parle, et quâelle doit apprendre Ă lâĂ©couter.
Câest inviter chaque communautĂ© Ă sâimpliquer, chaque professionnel de santĂ© Ă sâengager, et chaque dĂ©cideur Ă investir davantage dans la lutte contre cette maladie silencieuse mais dĂ©vastatrice.
En ce mois dâOctobre Rose, et au-delĂ , que chacun de nous soit un vecteur de sensibilisation.
Car en Afrique, la prévention demeure notre meilleure thérapie.