05/12/2024
Le programme scolaire primaire en Tunisie suscite de plus en plus de préoccupations parmi les éducateurs, les parents et même les élèves eux-mêmes. En effet, la charge de travail est de plus en plus lourde, et le manque d'activités créatives comme le théâtre ou les arts, pourtant essentielles au développement de l'enfant, est alarmant.
Aujourd'hui, les élèves de primaire doivent jongler avec un grand nombre de matières, souvent difficiles à maîtriser à un jeune âge. Au lieu de favoriser une approche équilibrée de l'éducation, le système actuel semble privilégier la quantité d'informations à la qualité de l'apprentissage. En conséquence, les enfants sont souvent soumis à une pression immense, sans suffisamment d'espace pour développer leur créativité ou leur esprit critique.
Le recours aux études privées, désormais quasiment indispensable pour réussir, alourdit encore le fardeau des élèves. Ces derniers se retrouvent parfois à courir d'un cours à l'autre, saturés et épuisés, avec peu de temps pour jouer ou explorer des passions personnelles. L'enseignement des arts et des activités théâtrales, qui peuvent jouer un rôle crucial dans l'épanouissement de l'enfant, sont souvent relégués au second plan, au détriment de leur développement personnel et émotionnel.
Il est grand temps de repenser ce système éducatif et de privilégier une approche plus humaine et équilibrée. L'école devrait être un lieu où l'on encourage la curiosité, l'expression personnelle et l'épanouissement global des enfants, au lieu de les pousser dans une spirale de stress et de surcharge. Les autorités compétentes doivent réévaluer le programme scolaire pour offrir aux élèves une éducation qui soit à la fois enrichissante et stimulante, et non une simple accumulation de matières.