01/06/2025
l'importance de la respiration en kinésithérapie fonctionnelle :
La respiration est une pierre angulaire de la rééducation fonctionnelle en kinésithérapie, bien au-delà de son rôle vital. En tant que kinésithérapeutes, intégrer consciemment le contrôle respiratoire dans nos prises en charge est fondamental pour optimiser les résultats thérapeutiques.
Pourquoi la respiration est-elle cruciale en kinésithérapie ?
* Stabilité centrale et gainage : La respiration diaphragmatique est intimement liée à l'activation des muscles profonds du tronc (transverse de l'abdomen, multifides, plancher pelvien). Ces muscles forment le "core" ou "gainage naturel" du patient. Une bonne coordination respiratoire renforce cette stabilité essentielle, permettant une meilleure transmission des forces, une protection vertébrale accrue et une exécution plus efficace des exercices fonctionnels. C'est la base d'un mouvement sûr et performant.
* Gestion de la douleur et relaxation : Une respiration lente et profonde active le système nerveux parasympathique, favorisant la détente musculaire et une réduction de la perception de la douleur. En rééducation, où les exercices peuvent être inconfortables, enseigner au patient à respirer correctement l'aide à mieux tolérer l'effort, à relâcher les tensions compensatoires et à diminuer l'anxiété souvent associée à la douleur ou à la blessure.
* Amélioration de la mobilité thoraco-abdominale : Le diaphragme est un muscle postural majeur dont la mobilité influence celle de la cage thoracique et du rachis dorsal. Des schémas respiratoires restrictifs peuvent entraîner des dysfonctions posturales et limiter l'amplitude des mouvements. Travailler la respiration libère ces restrictions, améliore la souplesse du diaphragme et des structures environnantes, et facilite une meilleure amplitude de mouvement globale.
* Optimisation de la performance et de l'endurance : Une respiration efficace assure une meilleure oxygénation des muscles actifs et une élimination optimale du CO2. Cela se traduit par une augmentation de l'endurance musculaire, un re**rd de l'apparition de la fatigue et une meilleure capacité à soutenir l'effort lors des exercices fonctionnels, qu'il s'agisse de renforcement, de marche ou d'activités de la vie quotidienne.
* Conscience corporelle et schémas moteurs : Orienter l'attention du patient sur sa respiration durant le mouvement affine sa proprioception. Il apprend à ressentir son corps, à identifier les compensations et à internaliser des schémas moteurs plus fonctionnels. La respiration devient un outil de feedback interne pour le patient.
Application pratique pour le kinésithérapeute
En tant que kinésithérapeutes, nous devons :
* Évaluer le schéma respiratoire initial du patient.
* Éduquer le patient sur les liens entre sa respiration et ses symptômes/objectifs.
* Intégrer des exercices de respiration diaphragmatique ou costo-diaphragmatique spécifiques en début ou pendant la séance.
* Synchroniser la respiration avec l'exécution des mouvements (ex: expiration à l'effort).
En somme, la respiration n'est pas qu'un simple accompagnement ; c'est un outil thérapeutique puissant qui accélère la récupération, améliore la fonction et autonomise le patient dans sa prise en charge. Elle est au cœur d'une kinésithérapie holistique et efficace.
RHIM MOHAMED
Rhim Mohamed
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