25/07/2024
Une dizaine de jours déjà après cette terrible nuit du 14 juillet 2024. Allah yarhmek papa.
Fils d’un magistrat qui parcourut la Tunisie entre les années 30 et 60 du siècle dernier, Salah Chebil naquit à Houmet Echorfa à Kairouan le 25 février 1933. Après des études primaires entre Kairouan et Tunis, des études secondaires au collège Sadiki et l’obtention de la première partie du baccalauréat, le déclenchement de la révolution tunisienne le 18 janvier 1952 contre l’occupant français, eut pour effet immédiat pour lui et des dizaines d’autres élèves nationalistes, le bannissement des écoles tunisiennes. Parti en France, il obtint sa deuxième partie du bac, et y vécut pendant 2 années.
Au début de l’indépendance, il rejoignit la radio tunisienne, où il grava les échelons, pour passer de journaliste vacataire, à rédacteur, à rédacteur en chef pendant une vingtaine d’années où il forma plusieurs journalistes très connus de la scène actuelle. Il accompagna le défunt président Bourguiba durant ses nombreux voyages postindépendance. Pendant plusieurs années, il fut rattaché auprès de la ligue des états arabe et eut une émission quotidienne à la radio nationale résumant l’actualité politique de la journée ‘حديث اليوم’.
Connu pour son franc parlé, son intégrité, sa sévérité et sa justesse, il eut quelques années difficiles entre 1984 et 1987 où son rapprochement avec le ministre de l’information de l’époque fut à tort mal apprécié.
Sa nomination en qualité de directeur à Radio Monastir entre 1988 et 1991, fut pour lui une reconsidération mais encore une fois il paya le prix de la liberté d’expression et de la critique positive qu’il avait recommandées lors des émissions phares de l’époque. Il termina sa carrière en tant que rattaché au cabinet du ministre de l’information jusqu’en en 1993.
Homme intègre, juste et aux valeurs morales affirmées, sa mémoire restera à jamais dans nos cœurs et dans ceux des proches qui l’ont connu.
Que dieu lui accorde toute son infinie miséricorde.