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06/07/2025

le D.t et le Ba dans les croyances égyptiennes antiques, révélant qu'ils ne s'opposent pas mais constituent deux aspects complémentaires d'une même réalité divine. Le D.t opère dans le monde divin souterrain selon l'éternité "Djet", tandis que le Ba agit dans le ciel selon le temps « cyclique »-"neheh", maîtresse des années.
Tous deux permettent la manifestation et la mobilité, mais dans des sphères différentes : le D.t est associé à la magie divine "akhou" et au monde des dieux, le Ba à la magie humaine "hékaou" et au monde des vivants. Une hiérarchie subtile existe cependant entre eux : le D.t constitue l'ancrage stable dans l'éternité divine, tandis que le Ba circule entre les mondes comme une émanation du corps D.t.
Le D.t se distingue aussi du corps XA.t traditionnel par sa nature divine permanente, contrairement à la corporéité périssable du XA.t. Cette dualité fonctionnelle reflète la cosmologie égyptienne où divine permanence et manifestation temporaire coexistent harmonieusement.

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01/07/2025

Le vocable D.t désigne une conception du corps profondément étrangère à notre perception moderne, car il n’appartient ni aux vivants ni au monde matériel. Inscrit dans la sphère divine et funéraire, le D.t représente le « corps pour l’au-delà » — soit le corps sacré des dieux, lié à l’éternité et aux principes spirituels (ka, ba), soit celui que reçoit le défunt lors de son accession au statut divin.
La simplicité de son écriture suffit à l’identifier : le signe du cobra suivi de la marque du féminin. Le D.t est réservé aux êtres porteurs de la nature divine, les netjeru. Dès la création, des figures primordiales comme Chou et Tefnout sont dotées de ce corps, qui scelle leur divinité. Cette idée est renforcée dans les textes par un jeu sonore entre D.t (corps subtil) et djet (éternité), soulignant leur indissociabilité.
Par les rites funéraires et les paroles sacrées, le défunt est peu à peu intégré à ce monde divin. Il devient lui-même une émanation du dieu créateur, jusqu’à ce que son corps se confonde avec celui de la divinité. Pourtant, la nature exacte du D.t demeure insaisissable : loin d’un corps physique, il semble relever d’une essence abstraite. À l’inverse, le ḥʿw nṯr — souvent traduit par « corps divin » — conserve des attributs concrets et tangibles.

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28/06/2025

Régénération corporelle
Le corps ḥʿw est présenté dans les textes funéraires comme un organisme vivant composé d'éléments anatomiques (os, chair, membres) qui doit être reconstitué après la mort. Les formules décrivent la nécessité d’« agréger », « assembler » ou « nouer » ce corps, évoquant explicitement le processus de momification où le défunt repose sur la table des embaumeurs.

La mort est conceptualisée comme une maladie qui empêche le bon fonctionnement du corps, et l'embaumement constitue un acte médical visant à restaurer sa santé et sa fonctionnalité.

Des divinités comme Anubis interviennent pour « soigner » et « soulager les blessures » du corps endommagé, permettant la circulation des fluides vitaux (redjou) qui remplacent les liquides organiques. Cette approche médicale de la momification vise ultimement à rendre au ḥʿw sa capacité de mouvement et de vie, transformant le corps humain en corps divin impérissable.

« Dresse-toi sur tes os de fer et tes membres d’or, (car) ce tien ḥʿw est celui d’un dieu : il ne saurait moisir, ni disparaître, ni se putréfier. »
« Si je suis venu, c’est pour traiter le ḥʿw, soulager la blessure et vêtir le coffre à cause de ce qui s’y trouve et qui est aux soins d’Anubis. » Textes des sarcophages

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28/06/2025

Malakout désigne le royaume céleste ou le monde angélique dans la cosmologie mystique. C'est l'un des trois mondes dans cette conception :
• Le monde spirituel ou royaume angélique
• Le domaine invisible par opposition au monde matériel visible
• Le plan subtil de la réalité, intermédiaire entre le monde physique et le monde divin
Le Malakout représente le domaine spirituel où résident les anges et où les âmes peuvent accéder par l'élévation spirituelle.
Ce terme est aussi utilisé dans certains textes mystiques et philosophiques pour désigner cette dimension invisible mais réelle de l'existence, au-delà du monde physique mais en deçà du divin absolu.

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26/06/2025

Chaque chose a son contrepartie :
Sagesse ancestrale = L'équilibre cosmique

Le principe universel de la contrepartie révèle que toute existence repose sur une dualité complémentaire : lumière/obscurité, joie/tristesse, force/faiblesse.
Cette loi traverse tous les niveaux, du monde physique aux émotions humaines, où chaque sentiment tire sa profondeur de son opposé. Les traditions spirituelles (yin/yang) et la science moderne (physique quantique) confirment cette structure fondamentale de l'univers.
Plutôt que de fuir les difficultés, cette compréhension nous invite à voir les contraires comme nécessaires à l'équilibre et à la croissance. L'harmonie véritable naît non de l'absence de conflits, mais de l'art de danser avec ces forces opposées qui créent la richesse de l'existence.

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23/06/2025

L'arbre de vie égyptien
Au printemps, de multiples bourgeons apparaissaient systématiquement chaque année pour faire éclore les « fleurs de vie ».

Ce mythe perdure et a donné naissance au concept de l'arbre de vie égyptien. Le peuple le considère comme un symbole du Tout-Puissant. Les déesses de la vie — Hathor, Isis et Nout — communiquent avec l'arbre et le nourrissent afin que, chaque année à la même époque, les fleurs de vie renaissent.

Cette représentation constitue une métaphore de la renaissance et de la réincarnation, concepts auxquels croient profondément les Égyptiens, ainsi que du lien indissociable entre la vie et la mort. Ce qui semble mort peut renaître sous une autre forme.

L'arbre de vie égyptien bénéficie de la protection divine. Il était vénéré dans l'Antiquité comme un symbole spirituel d'éveil de la conscience. Certains Égyptiens venaient prier et implorer leurs déesses au pied de l'arbre, convaincus que cela décuplerait l'intensité de leur message et l'efficacité de leurs demandes.

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17/06/2025

Le royaume des Cieux appartient à ceux qui ressemblent aux enfants (Matthieu 19) :

La simplicité, l'humilité et la confiance spontanée.
Il s'agit d'abandonner l'orgueil, les calculs et les durcissements pour retrouver une authenticité et une ouverture du cœur.

C'est un appel à cultiver une pureté du cœur, une ouverture spirituelle authentique et à s'approcher de notre for intérieur avec la réceptivité naturelle d'un enfant plutôt qu'avec les barrières et complications que nous construisons en grandissant.

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11/06/2025

"Je suis l'essence du non-lieu"

Poème de Nasimi,

Je suis l'essence du non-lieu
Car ni l'univers ni l'espace ne peuvent me contenir
Je contiens les deux mondes
Mais tout ce monde ne peut me contenir
Je suis la flèche et je suis l'arc
Je suis le vieillard et je suis le jeune homme
Je suis les arbres qui allument le feu
Et je suis les pierres qui font jaillir le feu
Je suis les quatre éléments
Je suis les cinq sens
Je suis les six dimensions
Reconnais-moi à travers cette image
Mais elle ne pourra me contenir
Et je contiens les deux mondes
Mais tout ce monde ne peut me contenir
Tout existe dans le Kaf et le Noun
Toutes les existences dans leur ensemble y sont

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08/06/2025

LES CHAMPS DE BIEN HEUREUX = Les Champs-Elysées
Réservé aux êtres justifiés d’un Cœur sincère face à la plume de Maât, avec Inspiration et Expiration sereins et une Intention pure
Les champs de bien-être, appelés "Sekhet-Aaru" ou "Champs des Roseaux", représentaient le paradis dans la mythologie égyptienne antique.
Ce royaume idéal était réservé aux êtres justifiés qui avaient réussi l'épreuve de la pesée du cœur sincère face à la plume de Maât, inspirant et expirant sereins avec une intention pure.
Dans ces terres fertiles, les êtres menaient une existence éternelle semblable à leur vie terrestre qui purifiée de toute souffrance, cultivant des céréales parfaites sous un climat idéal. Osiris régnait sur ce domaine divin où coulaient des canaux d'eau pure, et les âmes bienheureuses pouvaient naviguer librement sur les eaux sacrées. Ces champs symbolisaient l'accomplissement spirituel ultime et la récompense éternelle pour une vie vertueuse selon les principes de l'ordre cosmique égyptien.

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07/06/2025

Langage des oiseaux,
« J’ai survolé longtemps les plaines et les mers
J’avançais pas à pas, la tête dans les cieux
J’ai franchi les montagnes, les vallées, les déserts
J’ai parcouru un monde dans le temps du déluge
J’ai fait bien des voyages auprès de Salomon
Arpenté maintes fois la surface du globe
Ainsi donc, moi je sais qui est mon Souverain
Je ne peux pourtant pas aller seule vers lui
Mais si vous devenez mes compagnons de route
Vous trouverez accès à Son intimité
Il faut vous libérer de votre égocentrisme !
Subirez-vous longtemps votre absence de foi ?
Qui renonce à sa vie gagnera sur lui-même
Dans la voie de l’Aimé qui est source de vie
Il sera au-delà et du bien et du mal
Donnez donc votre vie et entrez dans la danse
Qui à ce seuil royal finit en révérence », Attâr

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07/06/2025

Allez vers le Moksha,

La roue du samsara symbolise le cycle perpétuel de mort et renaissance dans les philosophies bouddhiste et hindoue, contraignant les êtres à traverser six royaumes d'existence marqués par la souffrance et l'attachement. Cette métaphore cosmique trouve un parallèle dans notre respiration quotidienne, cycle ininterrompu d'inspiration et d'expiration qui reflète ce mouvement éternel.
L'âme parcourt indéfiniment ces incarnations successives tant qu'elle n'atteint pas la libération (Moksha). Le parcours de l'âme traverse six royaumes d'existence : dieux, demi-dieux, humains, animaux, esprits avides et êtres en souffrance extrême. Le bouddhisme oppose ce samsara au nirvana, état de libération définitive de cette transmigration cyclique. L'expression évoque ainsi métaphoriquement le chemin spirituel de la conscience vers sa libération finale.

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31/05/2025

Dans la mythologie égyptienne ancienne, le dieu créateur Atoum donne naissance au dieu Chou en l'expirant par son nez, selon un mythe développé dans les textes funéraires.
Cette méthode de création est préférée aux autres car elle correspond parfaitement à la nature de Chou : dieu de l'air et de la vie. Une fois créé, Chou entretient une relation d'échange vital avec son père Atoum, lui rendant le souffle qu'il a reçu.
Cette naissance par expiration révèle que Chou possède une capacité d'auto-génération, s'élevant spontanément à partir d'Atoum. Ainsi, ce mythe explique pourquoi Chou incarne le principe fondamental de la vie dans le panthéon égyptien.

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