
10/05/2025
Le contenu appartient à la page ''La Psychanalyse aujourd'hui ?'' et de Marguerite Foufouille
Notre demeure est la lalangue. Nous sommes des êtres de parole ne tenant notre être que du dit. Notre pensée est le fruit de la lalangue sur notre corps dont il est traversé. Le corps croit penser alors que la pensée n'est qu'un effet de ce qui a traversé le corps depuis le heurt de notre naissance (peut-être avant, qui sait ! )
Elle provient du corps, se transformant en affect et peut ainsi faire souffrir. La pensée est une jouissance comme soumission puisque c'est elle qui jouit de nous. La jouissance est maîtresse à bord.
Se servir des mots, en tordre l'usage, utiliser leur équivoque pour les fricasser, les poêler, exhale le fumet d'un ouï, d'un sens joui jusque-là inédit. Il permet de mesurer l'ampleur de la jouissance sur le corps.
Sortir de l'autisme de sa pensée n'est pas une mince affaire, et il n'est pas exclu de devenir muet non plus d'ailleurs. Mais reste l'ultime opération possible ; celle du transfert et de l'amour qui s'y rapporte; permettant de céder sur la jouissance du symptôme pour le réduire. Là, la fonction phallique va se resserrer, le corps se libèrant de ses chaînes. La pulsion est libérée du carcan du fantasme.
Le fantasme en analyse va ainsi opérer une réduction sous la forme d'une phrase qui isole et articule la grammaire pulsionnelle à l'objet. Il s'agit d'un effort de liaison, sorte de poésie, entre le signifiant et la jouissance ! Cette traversée du fantasme ouvre une nouvelle voie pour le désir, interpellant le désir de l'Autre. Quelle PAIX !
PS: n'étant pas psychanalyste , ayant peu étudié, j'ai aussi très peu lu. J'ai la culture de mon symptôme que j'ai su placer sur le grill à un moment de ma vie où...la souffrance allait emporter mon corps dans la tombe, mais c'est le réel que j'ai fait tomber. Je suis une ancienne analysante...dont le métier était de faire le ménage !